In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 27 décembre 2020

Aaron Siskind - Rome 55 (1963)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe expressionniste américain Aaron Siskind (1903-1991), dont les abstractions sont à mi-chemin entre la photographie et la peinture.
In any art you don't know in advance what you want to say. It's revealed to you as you say it. It's the difference between art and illustration.
On associe Siskind à l'expressionnisme abstrait, un courant né aux États-Unis au sortir de la Seconde Guerre mondiale, et évoqué pour la première fois en 1946 par le critique d'art Robert Coates dans les pages du New Yorker.

A. Siskind - Uvuapan, Mexico (1955)






Ce mouvement est considéré comme étant un des éléments majeurs de l'École de New York.
Photography is a way of feeling, of touching, of loving. What you have caught on film is captured forever.... It remembers little things, long after you have forgotten everything.
TW3

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samedi 26 décembre 2020

Otto Greiner - Betende Hände (nd)
Une image et des mots. L'image, ces mains en prière - crayon et fusain - du peintre et dessinateur allemand Otto Greiner (1869-1916).
Les mots pour aller avec sont un extrait d'une lettre de Calamity Jane à sa fille Janey, datée du 30 mai 1883.

Il n'y a vraiment rien dans ce monde d'aussi merveilleux que la foi d'un enfant dans quelqu'un qu'il aime.
Quand tu as dit ta prière devant moi, ce soir-là, tu as ajouté; "Dieu bénisse Jane Hickok et cet homme qui fut abattu dans le dos, où qu'il soit. Bénissez-le, parce que Jane l'aimait."
Je me suis demandé comment tu savais que je l'aimais. Bonne nuit, petite fille, et puisse Dieu te garder de tout mal.

WM2
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dimanche 20 décembre 2020

Joaquim Eskildsen - Fireworks (1991)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe danois Joaquim Eskildsen (b.1971). Natif de Copenhague, il développe un intérêt précoce pour la photographie et devient apprenti chez Rigmor Mydtskov, photographe à la Cour Royale.
Ayant grandi à la campagne, marqué par les récits de sa grand-mère dans son enfance, Eskildsen voue une passion particulière à la nature.

J. Eskildsen - Cornwall




C'est ce qui l'amène en 1993 à  assister, à Copenhague, à un atelier animé par la photographe finlandaise Ritva Kovalainen, dont le travail explore les relations que l'homme entretient avec elle.
La découverte qui s'ensuit de la richesse de la photographie finlandaise, à travers des livres et des portfolios d'artistes renommés, le pousse à partir s'installer en Finlande, où il va étudier à l' Université d'Art et de Design d'Helsinki avec Pentii Sammallahti (voir publication de mars 2020).
WO1

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dimanche 13 décembre 2020

E.P. Bitkin - The evening train (1962)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du russe Evgueni Petrovitch Bitkin (b.1932), élève à Moscou de Kuprin et de Gerasimov avant de s'établir à Novgorod dont la vie, l'architecture, seront une source majeure et durable d'inspiration.

E.P. B. - Suburban Station (1962)
S'il est un héritier des traditions classiques de l'école de peinture russe, cela ne l'empêche pas d'exprimer son propre imaginaire, avec sa propre intonation ; des toiles à l'atmosphère souvent hivernale, volontiers crépusculaire, avec des ciels chargés. Ce que j'ai particulièrement aimé dans toutes les toiles que j'ai vues de lui - et qui m'a immédiatement attiré l'oeil quand je l'ai découvert -, c'est d'abord son excellence dans l'art du cadrage, sa disposition des personnages avec une précision cinématographique. Chaque élément du décor crée une composition qui évoque la mise en scène d'un film, et le talent du peintre pour orchestrer la scène me donne l'impression d'observer une séquence de cinéma figée dans le temps, où chaque détail contribue à l'atmosphère et à la narration visuelle.
Quant aux personnages, j'ai été frappé par leur présence et leur réalité saisissantes, alors qu'ils sont le plus souvent représentés sous la forme de silhouettes imprécises.
VO1

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dimanche 6 décembre 2020

Linden Frederick - The blue room

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Linden Frederick (b.1953), apprécié pour ses peintures de scènes nocturnes empreintes de mystère et de mélancolie. Il vit et travaille à Belfast, dans le Maine, et son travail est souvent inspiré par son environnement rural et par les thèmes de l'isolement et de la contemplation.

L. Frederick - Off Main





Les œuvres de Frederick se distinguent par leur utilisation subtile de l'ombre et de la lumière, créant des atmosphères intenses et évocatrices. Il peint principalement des paysages et des intérieurs, qui représentent souvent des espaces vides ou désertés - ce qui renforce un sentiment d'introspection -, et peuvent évoquer des souvenirs, des rêves ou des récits non racontés, invitant le spectateur à s'interroger sur ce qui pourrait se cacher derrière ce qu'il donne à voir. Tout ce que nous voyons cache quelque chose d’autre, disait à peu près Magritte.

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samedi 5 décembre 2020

Slava et sa troupe (1993)
Une image et des mots. L'image est extraite du spectacle du formidable Slava.
Sans penser à une oeuvre en particulier, elle m'a immédiatement évoqué, assez logiquement sans doute, l'univers de Beckett.
Puis je me suis souvenu d'un livre d'Émile Faguet paru en 1910 sous le titre Le culte de l'incompétence et dont voici un court extrait:.

"Quels seraient donc les remèdes que l'on pourrait apporter à cette maladie moderne, le culte de l'incompétence intellectuelle, le culte de l'incompétence morale ? [....] On pense bien que je n'en vois aucun, puisque nous avons affaire à un mal qui ne peut être guéri que par lui-même, et à un mal qui se chérit".

dimanche 29 novembre 2020

Jozef Israëls

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hollandais Jozef Israëls (1824-1911), père d'Isaac Israëls, présenté ici en novembre 2015.
Admirateur de Corot et de l'École de Barbizon, il est considéré comme l'un des principaux représentants de l'École de La Haye, un mouvement artistique réaliste du XIXe siècle. Son travail est souvent comparé à celui de Jean-François Millet pour sa sensibilité aux scènes de la vie rurale et des gens ordinaires, notamment des pêcheurs et des paysans. Les œuvres d'Israëls se distinguent par un style sombre et des sujets empreints de mélancolie et de profondeur émotionnelle, mettant en lumière les luttes et la dignité des classes laborieuses, ou encore le sort des déshérités du quartier juif d'Amsterdam.
Jozef Israëls - Jeune fille cousant

Formé à Amsterdam et à Paris, où il arrive en 1845 et suit l'enseignement du peintre néo-classique François-Édouard Picot,  Israëls a débuté sa carrière en peignant des scènes historiques romantiques. C'est après un séjour dans un village de pêcheurs qu'il se tourne vers des thèmes plus réalistes, et des œuvres célèbres comme L'orphelin et À la tombée du jour témoignent de son talent pour capturer les émotions et les expressions humaines.
Jozef Israëls a influencé de nombreux artistes de l'époque et a contribué à donner au réalisme une place de premier plan dans l'art néerlandais.

AO4

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dimanche 22 novembre 2020

B. Barbey - Portugal (1993)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Bruno Barbey (1941-2020), déjà présenté ici en août 2012, et disparu le 9 de ce mois à l'âge de 79 ans. C'est en 1964 qu'il a commencé à travailler avec l'agence Magnum, jusqu'à en devenir le président, pour trois ans, en 1992.

B.Barbey - Koweit (1990)

Formé aux arts visuels au Centre d'Enseignement Professionnel de Vevey, en Suisse, Bruno Barbey a travaillé sur tous les continents, et il a couvert d'innombrables conflits autour du globe. Pourtant, il ne se considère pas comme un photographe de guerre, mais comme un témoin d'un monde en mutation où les traditions et les cultures disparaissent rapidement et qu'il photographie pour "documenter pour la postérité".

ST1
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samedi 21 novembre 2020

R. Mutter - The wasteground wanderer
Une image et des mots. Diplômé de la Glasgow School of Art, imprégné par l'atmosphère des chantiers navals autrefois prospères et aujourd'hui sinistrés, l'écossais Ryan Mutter (b.1978) rend compte de l'héritage industriel britannique et de sa connexion avec la mer.

Sait-on jamais ce que c'est. Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule, la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leurs pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.
Antoine Blondin, Un singe en hiver (1959)
ML11

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dimanche 15 novembre 2020

Arthur Tress - Shadow serie
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Arthur Tress (b.1940), connu pour le style surréaliste d'œuvres qui capturent des scènes à la fois oniriques et troublantes.
Il a commencé la photographie dans les années 1950, influencé par son enfance passée à New York et par ses études d'art et de philosophie, ce qui l'a poussé à explorer la photographie comme un moyen de documenter des rituels et des coutumes sociales.

A. Tress - Shadow serie - Nice (1975)








Au début de sa carrière, Tress se consacre à la photographie documentaire, mais il développe ensuite un style personnel plus symbolique et surréaliste.
Ses œuvres les plus emblématiques figurent dans ses séries comme Dream Collector (1972), où il crée des mises en scène inspirées par les rêves et les cauchemars des enfants. Ces photographies montrent souvent des images fantastiques, inquiétantes et oniriques, qui questionnent les thèmes de l’enfance, des peurs subconscientes, et de la société. Son travail explore également la sexualité, l’identité, et la fragilité humaine dans un monde marqué par des tensions sociales et culturelles.
La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère, dirait un proverbe latin médiéval...
En utilisant des jeux d'ombres, de reflets et de distorsions visuelles - comme dans ces deux clichés extraits de sa série Shadow (1975 -, Arthur Tress crée un univers visuel unique, à la frontière entre le documentaire et le rêve, qui évoque souvent des ambiances psychologiques profondes et complexes.

GH6

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dimanche 8 novembre 2020

Ray Metzker - Atlantic City (1966)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Ray Metzker (1931-2014).
"La rue est une scène privilégiée d'interactions humaines. D'abord j'observe minutieusement tout ce qui s'y passe, l'appareil tourné vers le sol. Puis je le relève et m'intéresse au mouvement, au flot d'hommes et de femmes qui apparaissent et disparaissent, à cette pulsation."

R.M. - Chicago (1957)








Profondément influencé par ses études au Chicago Institute of Design, où il fait ses classes auprès des maîtres de la photographie américaine que sont Harry Callahan et Aaron Siskind, Metzker est une figure majeure de la photographie expérimentale : montages, juxtapositions, expositions multiples...., "ce n'est pas le médium qui a des limites, mais l'imagination de l'artiste".
OE3

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samedi 7 novembre 2020

Léon Augustin Lhermitte - La fenaison (1887)
Une image et des mots.
De Léon Lhermitte (1844-1925), voici La fenaison (1887), un tableau conservé au Musée Van Gogh à Amsterdam.
Les mots pour aller avec sont extraits de la Genèse (3.19).

" [....] il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière."
SO3

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dimanche 1 novembre 2020

B. McLaughlin - Anyone awake (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre britannique Ben McLaughlin (b.1969) déjà présenté en septembre 2020.
Tout en demi-teinte et aux tonalités feutrées, les scènes ambiguës que McLaughlin nous donne à voir sont de celles qui facilement convoquent des souvenirs fugaces, ou nous invitent à des cogitations existentielles.

B. McLaughlin - Untitled (2012)

Son monde, c'est celui de l’insomniaque – silencieux et solitaire.
Un lieu où le temps semble suspendu et où l’on se retrouve seul avec ses pensées. Les images de McLaughlin, ses chambres de motel de seconde zone, ses quais de gare, suggèrent des existences qui errent sans but précis entre l'ici et l'ailleurs. Sans jamais nous épargner un sentiment de solitude implacable, ses tableaux nous laissent dans l’attente de quelque chose à venir, même si ce n’est que l’aube qui se lève.
LC6

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dimanche 25 octobre 2020

Euan Uglow

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais Euan Uglow (1932-2000), formé au Camberwell College of Arts puis à la Slade School of Arts, deux établissements universitaires londoniens, et toujours auprès de William Coldstream.
Influencé par les principes de la Renaissance, notamment l'étude des proportions et de la perspective, c'est auprès de ce dernier qu'il acquiert son approche précise et méthodique de la peinture figurative, avec une attention méticuleuse aux proportions, aux couleurs et à la géométrie.

E. Uglow - Daisy (1976)
Grâce à l'emploi d'un instrument de sa propre conception, avec lequel il pouvait mesurer un objet ou un intervalle afin de le comparer à d'autres objets ou intervalles dans son champ de vision, Uglow intégrait dans ses compositions des mesures soigneusement calculées pour obtenir un équilibre et une harmonie presque architecturaux, conférant à ses œuvres une dimension saisissante de profondeur et de sérénité.
Uglow travaillait principalement sur la figure humaine et la nature morte, qu’il représentait avec une grande sensibilité et une sobriété remarquable. Ses modèles posaient souvent de longues heures, lui permettant de prendre des mesures précises et de marquer des points-clés sur la toile, pour capturer fidèlement chaque détail ; les surfaces de ses œuvres montrent souvent des lignes de grille et des marques de mesure, témoignant du processus systématique qu'il avait mis au point. Artiste discret et certainement trop peu connu, il est néanmoins admiré par les critiques et les amateurs d'art pour son style unique qui mêle rigueur technique et esthétique raffinée ; en tant que professeur à la Slade School of Fine Art il a exercé une influence importante sur l'art britannique du 20ᵉ siècle dont il est une figure majeure.

JT1
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dimanche 18 octobre 2020

Beuford Smith - Black lives
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Beuford Smith (b.1941), connu pour son engagement dans le photojournalisme et son rôle de mentor au sein de la communauté photographique afro-américaine. Originaire de Cincinnati, dans l'Ohio, Smith a étudié les arts visuels et c'est la découverte du Sweet flypaper of life de Langston Hughes et Roy DeCarava, qu'il rencontre en 1965,  qui convainc le jeune autodidacte de se lancer dans la photographie. Il va dès lors développer une carrière centrée sur l'exploration des réalités sociales, des luttes raciales et des expressions culturelles de la communauté noire aux États-Unis.

B.S. - East 12th Street Park, NYC
(1968)





Il est membre fondateur du groupe Kamoinge (un mot de la langue kikuyu (Kenya) qui signifie "ceux qui agissent ensemble"), un collectif new yorkais de photographes afro-américains qui s'est établi à New York en 1963.
Ce groupe visait à offrir aux photographes noirs une plateforme artistique qui leur permette de documenter leur propre histoire avec authenticité, en défiant les stéréotypes et les limites imposées par les médias traditionnels.
En tant que président de Kamoinge dans les années 1990, Smith a contribué à renforcer l'impact du collectif et à inspirer de nouvelles générations d'artistes. Son style photographique se distingue par une approche intime et humaniste, ses clichés capturant souvent des moments du quotidien et des sujets dans leur environnement naturel, et révélant des récits puissants sur la condition humaine et les défis sociaux. I photograph as passionately and humanely as possible.
Beuford Smith reste une figure respectée dans le monde de la photographie, reconnu pour sa contribution à la représentation visuelle de la diaspora africaine et pour avoir encouragé une réflexion critique sur les dynamiques raciales et sociales à travers l'art. Ses œuvres continuent aujourd'hui d’être exposées dans des galeries et des musées, une juste reconnaissance de son rôle dans l’histoire de la photographie contemporaine.

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samedi 17 octobre 2020

D. Spoerri - Le déjeuner sous l'herbe (1983-2010)
Une image et des mots. Pour accompagner cette installation du plasticien suisse Daniel Spoerri (voir ICI), quelques lignes de Raymond Carver, extraites de Parlez-moi d'amour.

Il croisa une jambe sur l'autre, ce qui parut lui prendre un temps considérable. Puis il reposa les deux pieds sur le sol, s'appuya en avant, les coudes sur la table, le menton dans le creux des mains.
- Après tout, peut-être que je n'appellerai pas les gosses, dit-il. Peut-être que ce n'était pas une tellement bonne idée. Peut-être qu'il vaut mieux simplement aller manger. Qu'en pensez-vous?
- Ça me va, dis-je. Manger ou ne pas manger. Ou continuer à boire. Je crois que je pourrais piquer une tête dans le soleil couchant.
- Qu'est-ce que cela veut dire mon chéri ? s'étonna Laura.
- Exactement ce que j'ai dit, que je peux me contenter de continuer, cela ne veut rien dire de plus.
- Eh bien moi, je mangerais volontiers quelque chose, répliqua Laura. Je pense ne jamais avoir eu aussi faim de ma vie. Y aurait-il quelque chose à grignoter ?
- Je vais vous donner des biscuits et du fromage, dit Terri.
Mais elle resta assise. Elle ne se leva pas pour prendre quoi que ce soit.
Mel retourna son verre, en renversa le contenu sur la table et remarqua :
- Fini, le gin.
- Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Terri.
Je pouvais entendre mon coeur. Je pouvais entendre battre chaque coeur. Je pouvais entendre le bruit humain que nous faisions, nous tous, assis là, incapables de bouger même lorsque l'obscurité envahit la pièce.
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dimanche 11 octobre 2020

L. Christie - The lady vanishes

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'irlandaise Lorraine Christie, dont l'univers romantique puise son inspiration chez Toulouse-Lautrec, Singer-Sargent, LS Lowry, ou encore chez l'écossais Jack Vettriano.
Le style de Christie, qui se considère autodidacte, se caractérise par des traits dynamiques et une utilisation subtile de la lumière, qui ajoutent une atmosphère dramatique et parfois mélancolique à l'émotion et à la tension des instants figés qu'elle représente.

L. C. - It never leaves
Ses œuvres, souvent exécutées au couteau dans des tons riches et chauds, mettent volontiers en scène des personnages féminins dans des décors urbains ou domestiques ; l'éternelle romance représentée avec élégance, avec ses presque-ratés, ses rencontres furtives et ses connexions hasardeuses.
There are no guarantees that we can hold onto love. It is indeed elusive. And whether we realize it or not, we all have a memory or moment that we want to suspend in time and that we can re-visit for all eternity.

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dimanche 4 octobre 2020

A. Patjane - Free Tibet (2011)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe mexicain Anuar Patjane (b.1981), diplômé en anthropologie et plongeur sous-marin. L'une de ses œuvres les plus célèbres est "Whale Whisperers", une image sous-marine montrant des plongeurs aux côtés d'une énorme baleine à bosse et de son petit. Cette photographie a valu à Anuar Patjane une reconnaissance internationale ainsi que plusieurs prix, notamment des distinctions de National Geographic.

A.P. - Antartica (2015)

Au-delà des scènes sous-marines, son portfolio comprend également des documentaires culturels, mettant en valeur les communautés autochtones du Mexique et des paysages du monde entier. Son travail souligne à la fois la fragilité des écosystèmes naturels et la richesse culturelle des communautés humaines isolées, invitant à une réflexion sur la conservation et le respect du patrimoine naturel et culturel.
Le premier cliché, qui fait partie de sa série Mahabharat, a été pris dans un centre pour réfugiés tibétains à Darjeeling, en Inde, en 2011. Le second fait partie de sa série Antartica, réalisée en 2015. Le travail de Anuar Patjane est à découvrir ICI.
CR2

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samedi 3 octobre 2020

Alessandro Allori - Charybde et Scylla (1575)
Une image et des mots. Cette représentation du voyage d'Ulysse, quand six de ses compagnons sont dévorés dans le détroit de Messine par le monstre Scylla, est une des fresques du maniériste italien Alessandro Allori qui ornent les murs du Palazzo Salviati, au coeur historique de Florence.
Pour aller avec, voici quelques vers du poète soudanais Abdel Wahab Yousif...

You'll die at sea.
Your head rocked by the roaring waves,
your body swaying in the water
like a perforated boat.

In the prime of youth you'll go,
shy of your 30th birthday.
Departing early is not a bad idea;
but it surely is if you die alone
with no woman calling you to her embrace:
"Let me hold you to my breast,
I have plenty of room.
Let me wash the dirt of misery off your soul".

***

Tu mourras en mer.
La tête ballottée par les vagues rugissantes,
ton corps qui se balance dans l'eau.
comme un bateau crevé.

Tu partiras dans la fleur de ta jeunesse,
à peine la trentaine.
Partir tôt n'est pas une mauvaise idée,
mais c'en est une si tu meurs seul,
sans une femme qui t'ouvre ses bras :
" Laisse-moi te presser contre ma poitrine,
j'ai beaucoup de place.
Laisse-moi laver ton âme de la misère crasse ".

Abdel Wahab Yousif est mort noyé en Méditerranée au mois d'août dernier, avec 44 de ses compagnons de voyage, adultes et enfants. Il avait vingt-neuf ans.

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