![]() |
E.P. Bitkin - The evening train (1962) |
Héritier des traditions classiques de l’école de peinture russe, il y développe pourtant un univers bien à lui : des toiles souvent hivernales, volontiers crépusculaires, traversées de ciels lourds et de silences.
Ce que j'ai immédiatement aimé quand j'ai découvert son travail, c'est d'abord son art du cadrage : la disposition des personnages, la perspective et la composition des plans, tout semble pensé avec une précision cinématographique, où chaque détail contribue à l'atmosphère et à la narration visuelle.
Quant aux figures, elles possèdent une présence étonnante malgré - ou peut-être à cause de - leur imprécision : silhouettes parfois floues, presque absorbées par le paysage, mais qui semblent tout de même habitées, vivantes.
J’aime chez Bitkin cette manière de mêler réalisme et suggestion, tout en laissant au spectateur la place de se raconter une histoire.