In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 décembre 2023

G. Cummings - New York (2019)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe irlandais Gary Cummins, que j'ai d'abord découvert avec ses séries Astrophotography et Abandoned.
J'ai ensuite beaucoup aimé celle qu'il a consacrée à la ville de Toronto, où il réside aujourd'hui, pour sa façon de jouer avec la géométrie, la symétrie et les lignes architecturales pour créer des compositions puissantes, parfois intrigantes, et qui soulignent la dimension intime de l'homme face à la monumentalité de ses réalisations.

G.C. - série Abandoned (2020)
Photography for me is a means of meditation. A way to engage both myself and the world around me. Taking it all and expressing it through images.

dimanche 30 avril 2023

Evelyn Hofer - Dublin (1966)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe germano-américaine Evelyn Hofer (1922-2009), figure marquante de la photographie documentaire du XXe siècle. Née à Marburg, en Allemagne, elle a grandi dans un contexte de bouleversements politiques qui ont profondément influencé sa vie et son art. Sa famille a fui le nazisme en 1933 pour s’installer à Genève, puis à Madrid. Mais l’arrivée de Franco au pouvoir a poussé sa famille à émigrer à nouveau, cette fois au Mexique au début des années 1940, où Evelyn a entamé sa carrière de photographe professionnelle. En 1946, elle s’installe à New York, où elle collabore avec Alexey Brodovitch de Harper’s Bazaar et fréquente des artistes comme Richard Lindner et Saul Steinberg.

E. Hofer - New York
Hofer est reconnue pour ses portraits et paysages urbains réalisés avec une chambre photographique 4x5 pouces, un choix technique qui reflète son exigence. Ses compositions sont ordonnées et précises, et ses portraits révèlent souvent des expressions ambivalentes, teintées de tristesse ou de solitude. Elle a également excellé dans des projets littéraires, associant ses photographies aux textes d’auteurs tels que V.S. Pritchett (Dublin: A Portrait) et Mary McCarthy (The Stones of Florence).
Caractérisé par une grande élégance formelle, le travail d'Evelyn Hofer transcende la simple documentation pour inviter à une réflexion visuelle sur l’architecture, les visages, et les histoires humaines, témoignant de son regard à la fois rigoureux et profondément sensible.

dimanche 19 juin 2022

S.W. - Scene from the street, NY

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe allemand Sepp Werkmeister (b.1931), surtout connu pour ses portraits de jazzmen et ses scènes de rue de New York dans les années 1960 et 1970. Ses photographies capturent non seulement des figures emblématiques de la scène jazz comme Duke Ellington, Louis Armstrong, et Ella Fitzgerald, mais également l’atmosphère vibrante de la ville de New York, qu’il a su documenter avec une approche unique en combinant son talent pour le portrait avec une sensibilité pour les scènes urbaines.

S.W. - Lower Manhattan, NY (1968)
Son travail place Sepp Werkmeister dans une tradition bien établie de la photographie de rue européenne et américaine, auprès de grands noms comme Henri Cartier-Bresson, William Klein, Lisette Model, Weegee, Garry Winogrand, Thomas Hoepker ou encore Vivian Maier, dont les œuvres ont récemment été redécouvertes. 
À noter que Sepp Werkmeister fut aussi un pionnier de la photographie de rue en couleur, bien avant que Stephen Shore (voir mai 2010) et William Eggleston (voir mai 2013) ne confèrent à cette approche une légitimité internationale. À cette époque, il s’inspire des impressions en couleur du photographe autrichien Ernst Haas, ainsi que du travail sans concession de Diane Arbus, rencontrée à New York et dont la personnalité marquante laissa une empreinte durable sur sa vision artistique.

dimanche 10 avril 2022

H.P. - Under the El, NYC (1949)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Homer Page (1918-1985), qui a étudié l'art et la psychologie sociale à l'UCLA puis à Berkeley.
Diplômé en 1940, il fait la connaissance de Dorothea Lange (voir mars 2013), qui est une amie de la famille de son épouse Christina Gardner, elle aussi photographe ; celle-ci sera d'ailleurs pendant plusieurs années l'assistante de Lange. En 1944, Page travaille à plein temps en tant que photographe professionnel, et en 1947, il enseigne la photographie à ce qui allait devenir le San Francisco Art Institute, où Ansel Adams (voir avril 2010 et mai 2019) était directeur du département de photographie avec son assistant Minor White (voir août 2013 et sept.2019). Grâce à Lange, il fait la connaissance d’Edward Steichen (voir mars 2010), qui avait repris le département de photographie du Museum of Modern Art (MoMA), et qui va l’inclure dans diverses expositions montées au musée.

H. Page - New York (1949)
Le travail de Page est reconnu pour ses photographies sociales et ses représentations de la vie urbaine américaine, en particulier celle de New York et de San Francisco dans les années 1940 et 1950.
Son style se distingue par une sensibilité marquée pour la réalité humaine et sociale, et sa capacité à porter un témoignage sensible de la culture urbaine moderne à travers des portraits de passants, des scènes de rue, et des moments de la vie quotidienne des citoyens américains d'après-guerre. Son travail parfois sous-estimé est aujourd'hui presque oublié.

dimanche 30 décembre 2018

Andy Levin - New York (1978)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Andy Levin (b.1950).
Photographe contributeur de Life Magazine dans les années 80, alors qu'il résidait à New York, son travail est paru dans de très nombreuses autres publications, du National Geographic à Fortune en passant par Paris Match, le Village Voice, Forbes, Jazz News, etc..., etc...

Andy Levin - Chowpatty, India (nd)
"My mission is to capture the vitality of the human experience and to present it on paper in a visually compelling manner. As a photographer I work with daily life, ritual, and celebration within which I look for moments of insight or higher meanings."
En 2004 il s'installe en Nouvelle Orleans où il va documenter, un an plus tard, la catastrophe causée par le cyclone Katrina; les clichés du typhon et de ses conséquences font aujourd'hui partie de la collection permanente du New Orleans Museum of Art.

dimanche 21 janvier 2018

J. Heiden - New York (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine Jamie Heiden, dont je ne sais pas grand chose sinon qu'elle vit avec sa famille et sa petite ménagerie dans une ferme du Wisconsin.
Sur son site, ICI, elle évoque l'importance de son travail à l'ordinateur, et les multiples manipulations numériques auxquelles sont soumises ses photographies originales.

J. Heiden - Tree (2014)
I really do get the most satisfaction out of the beginning moment, the moment the shutter is released. From there utilizing tools on my computer; my virtual darkroom, I add layers of virtual images - sometimes creating a new reality but more often just showing a little slice of what I saw at that moment in time. It's the texture, color and depth that are my drivers. Simplicity is my inspiration, story is my goal.I love an open horizon or a lone tree, an abandoned house or an aged barn. It's this simplicity that more effectively sets the stage for narrative to begin inside the viewer's mind.
I hope my images start a story, make you stop and think of someone, someplace or sometime.

samedi 4 novembre 2017

Tom Bob
Une image et des mots. Une oeuvre du street-artist américain Tom Bob, que j'ai récemment découvert et dont je ne sais pas encore grand chose mais dont on peut voir davantage ICI.
Depuis quelques mois, les passants découvrent dans les rues de New York ses détournements pleins d'humour et de poésie des matériels urbains les plus triviaux - bouches d'égout, compteurs électriques, tuyaux en tous genres.
 Cette poésie-là est-elle une transfiguration de la réalité pour en révéler la magnificence, telle que la traquait Francis Ponge dans Le parti pris des choses ?
Non sans doute, puisque le poète s'en tenait à la dire telle qu'elle est, quand le travail de Tom Bob est plutôt une mise à distance de cette réalité derrière des artifices qui en dissimulent la laideur. Mais peu importe... Les lignes qui suivent sont du poète et elles parlent des montres "dont le principe est fait de roues qui tournent à des très inégales vitesses, quoiqu'elles soient agies par un unique moteur."

dimanche 21 juillet 2013

D. Lyon - Big Barbara, Chicago (1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Danny Lyon (b.1942).
Très engagé, diplomé de l'Université de Chicago en Histoire et Philosophie, il a largement documenté les principaux événements relatifs aux campagnes du Civil Rights Movement auxquel il s'est impliqué à partir de 1962.

D. L. - West 39th Street, NYC (1980)
C'est à la suite de son travail sur le Outlaws Motorcycle Club, des bikers de Chicago de qui il a partagé la vie de 1963 à 1967, qu'il est invité à rejoindre Magnum Photos.
Tout le travail de Danny Lyon est marqué par son adhésion aux principes du New Journalism ; à la différence du journalisme traditionnel dans lequel le professionnel s'efface derrière les faits, celui-ci se caractérise par une approche subjective, immersive, et même "littéraire" du sujet traité.
I feel totally responsible for what I see. I feel totally responsible for what I photograph.
You put a camera in my hand, I want to get close to people. Not physically close, emotionally close, all of it.

dimanche 16 octobre 2011

Ernst Haas - New York (1970)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'autrichien-américain Ernst Haas (1921-1986). En 1947, Haas vit encore en Europe où il collabore au magazine Heute, et alors qu'il est en repérage dans Vienne pour un shooting de photos de mode, il tombe fortuitement sur le retour de prisonniers de guerre. Cela donnera le photo-reportage Homecoming, qui va inciter Robert Capa à l'inviter à rejoindre l'agence Magnum, créée au sortir de la guerre, aux côtés d'Henri Cartier-Bresson et de David Seymour.

Ernst Haas - Homecoming (1947)
C'est encore grâce à Capa qu'il rejoint New York en 1950 où il va documenter l'arrivée d'immigrants, comme lui, à Ellis Island. Puis ce sera l'entrée fracassante en 1953 dans le monde de la photographie couleur, dont il sera un des grands pionniers, avec sa série sur New York pour Life Magazine : New York, A magic city.. 
"I am not interested in shooting new things.. I am interested to see things new", a-t-il dit un jour.

Et le reste, comme disent les anglo-saxons, is history..

dimanche 24 juillet 2011

Stanley Kubrick - New York (1940's)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Stanley Kubrick (1928-1999), d'abord jeune prodige de la photographie avant de devenir cinéaste génial.

S. Kubrick - Shoe shine boy (1947)

À l'âge de 17 ans, plutôt que d'entrer à l'université, il décroche un job de photographe maison au prestigieux magazine new yorkais Look.
Des artistes, et donc de lui-même, Kubrick disait la chose suivante : Je ne pense pas qu'ils aient quelque chose de particulier à dire. Je pense qu'ils ont quelque chose qu'ils ressentent. Et ils aiment la forme de l'art : ils aiment les mots, ou l'odeur de la peinture, ou les images celluloïdes ou photographiques et travailler avec des acteurs. Je ne pense pas qu'un artiste véritable ait jamais été orienté par autre chose que sa propre vie intérieure, et la récompense est dans l'excitation de créer quelque chose qui est vivant et résonnera en d'autres personnes.

dimanche 14 mars 2010

H.Levitt - New York (1940)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine Helen Levitt (1913-2009). Native de New York - qui nourrira son travail tout au long de sa longue vie -, elle abandonne ses études au sortir du lycée et, à 17 ans, elle apprend le métier auprès d'un photographe commercial du Bronx.

Je sortais et je photographiais, je suivais mes yeux ; ce qu'ils voyaient j'essayais de le capturer avec mon appareil, pour que d'autres le voient

H.Levitt - New York (1938)

Elle rencontre Henri Cartier-Bresson et Walker Evans dont elle sera l'assistante en 1938 et 1939, notamment sur un projet documentaire dans le métro new-yorkais, appareil caché sous le manteau. Leur approche et leurs méthodes, la rigueur documentaire de Evans et la recherche de "l'instant décisif" chez Cartier-Bresson, vont avoir une influence déterminante sur son travail.                                                                                                                                        Elle photographie les enfants des quartiers pauvres, ceux de Harlem, de Brooklyn, et du Lower East Side, pour porter témoignage de leur culture, de leurs jeux et des éphémères dessins à la craie dont ils parent les murs et les trottoirs. Ce travail fournira la matière à une de ses séries les plus célèbres, publiée dans un livre intitulé In the street : Chalk Drawings and Messages, New York  City 1938-1948.

Tout ce que je peux dire à propos du travail que j'essaie de faire, c'est que l'esthétique est dans la réalité elle-même.

dimanche 15 mars 2009

H.Feinstein - Storefront, NYC (1951)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Harold Feinstein (1931-2015). Venu très tôt à la photographie, il est à l'âge de 17 ans le plus jeune membre de la Photo League, un collectif de photographes réuni à New York autour des mêmes convictions et préoccupations sociales et artistiques, émanation plus ou moins vague du mouvement et de l'association communistes allemands Arbeiterfotografen et WIR (cet acronyme pour Workers International Relief signifie "nous" en français). Le photographe Eugene Smith, profondément attaché à la valeur de témoignage de la photographie, a dit de lui qu'il était un des rares à révéler, avec tant de force et d'honnêteté, ce qui pour lui relevait de l'ordinaire.

H.F. - Girl with horse (1950)

J'aime beaucoup la photo de cette petite fille qui, le sourcil froncé et les bras ramenés sur la poitrine, semble ne pas se fier à l'oeil doux de ce colosse. Peut-être en a-t-elle la même appréhension que Churchill, qui n'aimait pas cet animal dangereux aux deux bouts et inconfortable au milieu...

dimanche 17 août 2008

L.F. - New York, bridge at night (1947)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Louis Faurer (1916-2001). Natif de Philadelphie, il commence sa carrière comme illustrateur de mode avant de se tourner vers la photographie dans les années 40. Son travail nous donne souvent à voir des clichés spontanés de citadins ordinaires, capturant la beauté et la tragédie de la vie urbaine. 
"I'm looking for something else in a photograph than just somebody walking across the street. I'm looking for a photograph that has emotional content".

L. Faurer - New York (1940s)
Au nombre de ses influences, on peut citer Eugène Atget, photographe des rues parisiennes au début du 20e siècle et à qui je pourrais consacrer tout un blog ; Walker Evans, dont il admirait le style documentaire et la capacité à saisir l'essence de la vie américaine pendant la Grande Dépression ; Henri Cartier-Bresson bien sûr et Saul Leiter dont il était l'ami ; mais aussi le peintre expressionniste abstrait Willem de Kooning pour son exploration des états émotionnels.
Bien qu'ayant été publié par divers magazines, comme Harper's Bazaar et Life, et inclus dans plusieurs expositions collectives au MoMA, sa notoriété est demeurée discrète sa vie durant et ce n'est que depuis peu que ses photographies commencent à être exposées dans des manifestations majeures autour du monde. Pour son compatriote Joel Meyerowitz, qui bien sûr sera présenté ici, les photos de Louis Faurer sont comme des tableaux de Hopper amenés à la vie. Son travail a une qualité cinématographique à la fois intime et universelle.