In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est dublin. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est dublin. Afficher tous les articles

dimanche 30 avril 2023

Evelyn Hofer - Dublin (1966)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe germano-américaine Evelyn Hofer (1922-2009), figure marquante de la photographie documentaire du XXe siècle. Née à Marburg, en Allemagne, elle a grandi dans un contexte de bouleversements politiques qui ont profondément influencé sa vie et son art. Sa famille fuit le nazisme en 1933 pour s’installer d’abord à Genève, puis à Madrid. Mais l’arrivée de Franco au pouvoir les pousse de nouveau à l’exil, cette fois vers le Mexique, au début des années 1940, où Evelyn entame sa carrière de photographe professionnelle.
En 1946, elle s’installe à New York, où elle collabore avec Alexey Brodovitch de Harper’s Bazaar et fréquente des artistes comme Richard Lindner et Saul Steinberg.

E. Hofer - New York
Hofer se distingue par ses portraits et paysages urbains réalisés avec une chambre photographique 4x5 pouces - un choix technique exigeant qui traduit son goût pour la précision et la lenteur. Ses compositions sont ordonnées et précises, et ses portraits révèlent souvent des expressions ambivalentes, teintées de tristesse ou de solitude.
Elle a également excellé dans des projets littéraires, associant ses photographies aux textes d’auteurs tels que V.S. Pritchett (Dublin: A Portrait) et Mary McCarthy (The Stones of Florence).
Caractérisé par une grande élégance formelle, le travail d'Evelyn Hofer transcende la simple documentation pour inviter à une réflexion visuelle sur l’architecture, les visages, et les histoires humaines, témoignant d'un regard à la fois rigoureux et profondément sensible.

dimanche 12 février 2023

J-P. B. - Jesus and Mary, Dublin (2019)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Joseph-Philippe Bevillard (b.1964). Né à Boston, il vit en Irlande depuis 2000.
Il se met à la photographie en 1984, à l’âge de vingt ans, puis étudie l’art pendant deux ans au Rochester Institute of Technology de New York, avant de poursuivre sa formation à l’Art Institute de Boston à partir de 1990.

J-P.B. - Biddy, Tipperary (2020)
Parmi ses influences, Bevillard cite Diane Arbus, Richard Avedon, Brassaï, August Sander ou encore Paul Strand. Comme eux, il s’intéresse aux gens 
« pas comme les autres » : les fêtards, les exclus, les marginaux, les gens de la rue. Au début des années 2000, il s’installe en Irlande, où il entreprend de documenter la vie des gens du voyage - les Tinkers, ou Mincéirs - avec la volonté de produire ce qu’il appelle des « images honnêtes ».
Les photographies de Bevillard frappent par leur authenticité et leur humanité : il parvient à capturer la dignité, les émotions et la réalité quotidienne de ses sujets sans aucun artifice, tout en révélant leur singularité et leur résilience. Il a passé des années à gagner la confiance de cette communauté souvent stigmatisée, réalisant ainsi des portraits d’une rare intimité.
"Je crois qu'un bon portrait doit être en mesure de montrer ce qu'une personne a été, ce qu'elle est, et ce qu'elle sera".

Peter Turnley Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Peter Turnley (b..1955). P.T. - La Tartine, Paris (2025)