In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 5 mai 2024

W. Ronis - Belleville, Paris (1947)
Le vide-grenier du dimanche. En ce joli mois de mai, deux clichés du photographe français Willy Ronis (1910-2009), déjà présenté en septembre 2009. Grande figure de la photographie humaniste, Willy Ronis fait ses débuts dans la photographie à l'âge de 18 ans, d'abord en dilettante, puis à partir de juin 36 comme reporter-photographe indépendant. C'est un mois après, à l'occasion du défilé pour la victoire du Front Populaire rue Saint-Antoine, qu'il prend ce cliché d'une petite fille coiffée du bonnet phrygien ; c'était le 14 juillet 1936.
W.R. - Victoire du Front Populaire (1936)








Désormais, Willy Ronis ne cessera de documenter les mouvements sociaux et les petites luttes du quotidien, en posant toujours un regard digne et profond sur ses "frères humains" ; des vies difficiles, mais pleines d'espoir, de force et de ferveur. Il sera choisi par Edward Steichen (voir mars 2010) pour figurer dans sa grande exposition itinérante The Family of Man, montée en 1955 pour célébrer l'universalité de l'aventure humaine.

dimanche 14 août 2022

Nina Leen - Ice (nd)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine d'origine russe Nina Leen (1914-1995). Après avoir étudié la peinture en Europe, elle s’installe aux États-Unis à la fin des années 1930 et se passionne pour la photographie animalière avant de se tourner vers la mode et la vie quotidienne. En 1944, elle devient l’une des premières femmes à rejoindre l’équipe du magazine Life, où elle réalisera plus d’une cinquantaine de couvertures et des centaines de reportages.

N.L. - Young boy, NYC (1944)
Le titre complet de la seconde photographie est Young boy reading comics with a dog, NYC. Leen s’intéresse à la société américaine d’après-guerre - ses familles, ses adolescents, ses animaux domestiques - avec un regard à la fois bienveillant et lucide.
Deux de ses clichés ont été sélectionnés par Edward Steichen (voir mars 2010) pour figurer dans la légendaire exposition The Family of Man, qui rassemblait 503 photographies de 273 auteurs venus de 68 pays et célébrait l’universalité de l’expérience humaine.

dimanche 10 avril 2022

H.P. - Under the El, NYC (1949)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Homer Page (1918-1985), qui a étudié l'art et la psychologie sociale à l'UCLA puis à Berkeley. Diplômé en 1940, il fait la connaissance de Dorothea Lange (voir mars 2013), amie de la famille de son épouse Christina Gardner - elle-même photographe et future assistante de Lange. En 1944, Page devient photographe professionnel à plein temps, et trois ans plus tard, il enseigne la photo au futur San Francisco Art Institute, alors dirigé par Ansel Adams (voir avril 2010 et mai 2019), assisté de Minor White (voir août 2013 et sept. 2019). Grâce à Dorothea Lange, il rencontre Edward Steichen, qui dirigeait le département de photographie du Museum of Modern Art (MoMA), et l’invite à participer à plusieurs expositions du musée.
H. Page - New York (1949)

Le travail de Page, centré sur la vie urbaine américaine - New York, San Francisco, et les États-Unis d’après-guerre -, se distingue par sa profonde attention à la réalité humaine et sociale. Dans ses portraits de passants, ses scènes de rue, ses instants suspendus du quotidien, se lit une empathie discrète et une compréhension aiguë de la solitude moderne.
Sous-estimée de son vivant, l'œuvre subtile et lucide d'Homer Page est aujourd'hui presque oubliée.

dimanche 22 mars 2015

Arthur Leipzig - Rain (1945)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe documentaire américain Arthur Leipzig (1918-2014), profondément attaché à la vie urbaine de New York dans la première moitié du XXe siècle. Originaire de Brooklyn, il commence la photographie en 1941 en rejoignant la Photo Leagueun collectif engagé dans la documentation sociale et urbaine. Sous la direction de Sid Grossman, il développe une approche humaniste, influencée par les maîtres comme Paul Strand et W. Eugene Smith.

A.L. - Chalk games (1950)
Leipzig a capté la ville dans toute sa vitalité quotidienne : les enfants qui jouent dans les rues, les promeneurs à Coney Island, les travailleurs sur le pont de Brooklyn... Ses photographies se caractérisent par un mélange de sensibilité documentaire et de poésie discrète ; elles montrent l’ordinaire, avec une intensité qui témoigne du caractère universel et intemporel des scènes de la vie urbaine. Dans l'introduction de son ouvrage Growing up in New York (1995), il confie :
The city was my home. As I look back at the work I did during that period I realize that I was witness to a time that no longer exists, a more innocent time. [.....] Of course the "good old days" were not all sweetness and light. There was poverty, racism, corruption, and violence in those days, too, but somehow we believed in the possible. We believed in hope.
En 1955 Arthur Leipzig est invité à participer à la monumentale exposition d'Edward Steichen au MoMA - ensuite itinérante - The Family of Man, ce qui constitue une reconnaissance majeure de son travail.

dimanche 28 mars 2010

W.M. - Boy with butterfly (1966)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photojournaliste américain Wayne Miller (b.1918), déjà publié en novembre 2008. Formé à l'Art Center School de Los Angeles, il rejoint la Navy en 1942 et, incorporé dans l'unité d'Edward Steichen (voir le 14 dernier), il va documenter la guerre du Pacifique jusqu'à Hiroshima.
Après la fin de la guerre, et jusqu'au milieu des années 50, Miller  travaille au côté de Steichen comme co-conservateur de la monumentale exposition itinérante The Family of Man.

W.M. - Hand wound (c.1942)
Tous deux considèrent la photographie comme un moyen d'aider les hommes à se comprendre, à collaborer entre eux, un outil capable "d'expliquer l'homme à l'homme".
Wayne Miller rejoint l'agence Magnum en 1958, puis, à partir des années 70, il va s'intéresser aux problèmes liés à l'exploitation forestière. Depuis, l'essentiel de son travail est consacré à la sensibilisation du public, en particulier le jeune public, aux questions environnementales.

dimanche 14 mars 2010

E.Steichen - Lilac buds (1906)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du peintre et photographe américain d'origine luxembourgeoise Edward Steichen (1879-1973), un des maîtres du pictorialisme
Il fut pendant quinze ans, de 1947 à 1962, conservateur du MoMA de New York, et c'est là qu'il crée en 1955, avec son assistant Wayne Miller, la formidable exposition The Family of Man qui deviendra par la suite itinérante. Son propos est de dresser, au-delà des différences entre les hommes, un portrait de l'humanité qui montre l'universalité de l'expérience humaine.
E.S. - Vogue (1928)

L'exposition, qui a voyagé à travers le monde, a été vue par plus de 9 millions de visiteurs entre 1955 et 1964, date à laquelle le gouvernement des États-Unis l'offre au Grand Duché de Luxembourg, pays natal de Steichen. Elle est aujourd'hui installée et visible au musée de Clervaux et, depuis 2003, inscrite au registre de la "Mémoire du monde", de l'Unesco.
It is an error common to many artists, (who) strive merely to avoid mistakes, when all our efforts should be to create positive and important work. Better positive and important with mistakes and failures than perfect mediocrity.

dimanche 16 novembre 2008

Tore Johnson - Paris (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe suédois Tore Yngve Johnson (1928-1980), qui fut l'un des membres du collectif Ten photographers, créé en 1958.
À la fin des années 40, avant de devenir indépendant, il est l'assistant de deux de ses compatriotes : le grand photographe de presse Karl Werner Gullers - dont l'un des clichés fut choisi par Steichen pour sa monumentale exposition The Family of Man -, et Sten Didrik Bellander, figure majeure de la photographie suédoise qui fut lui-même assistant de Richard Avedon à l'occasion après-guerre d'un séjour d'un an à New York.
T. Johnson - Paris (1950)

Puis, au début des années 1950, Tore Johnson séjourne à Paris en compagnie d’autres photographes suédois, une expérience qui va marquer profondément son art.
Attentif et sensible à ceux qui vivent en marge, il a été fortement inspiré par la photographie humaniste, un style de photographie de rue alors en plein essor qui s'attachait à dépeindre la vie quotidienne en combinant réalisme et poésie. Les deux documents que j'ai choisis datent de cette période.

Peter Turnley Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Peter Turnley (b..1955). P.T. - La Tartine, Paris (2025)