In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 21 août 2022

Milton Avery - Paris pigeons (1955)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste américain Milton Avery (1885-1965) reconnu pour son style unique, qui fusionne le modernisme européen avec une sensibilité proprement américaine. Bien que souvent associé à l’expressionnisme et au modernisme, il n’a adhéré à aucun mouvement, développant plutôt une approche personnelle qui influença de nombreux artistes américains, dont Mark Rothko qui disait de lui: "Quel était son répertoire ? Son salon, Central Park, sa femme Sally et sa fille March..., ses amis et ce qui traînait dans son studio; un monde domestique et ordinaire."

Milton Avery - Two poets (1963)

Ce qu'il peignait c'était donc son environnement : sa famille et ses amis, des paysages, et des natures mortes, souvent abordés avec une économie de détails qui rappelle l’art abstrait. Son approche aux couleurs et à la composition, marquée par de larges aplats de couleurs, reflète une influence de Matisse, tout en conservant un aspect chaleureux et accessible.
Ses œuvres n’ont pas toujours reçu de reconnaissance immédiate de son vivant, mais Avery est aujourd'hui considéré comme un artiste pionnier, ayant établi un lien entre la peinture américaine traditionnelle du début du XXe. - influencée par le réalisme et le régionalisme -, et l'expressionnisme abstrait qui a émergé aux États-Unis dans les années 1940. Il a en cela contribué à ouvrir la voie à l’art moderne américain.

dimanche 14 août 2022

Nina Leen - Ice (nd)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine d'origine russe Nina Leen (1914-1995). D'abord passionnée par la photographie animalière, elle se consacre ensuite à la photographie de mode et devient en 1944 l'une des premières photographes féminines à rejoindre le magazine Life.

N.L. - Young boy, NYC (1944)
Le titre complet de la seconde photographie est Young boy reading comics with a dog, NYC
Deux de ses clichés ont été sélectionnés par Edward Steichen (voir mars 2010) pour figurer dans la légendaire exposition The Family of Man : 503 images de 273 photographes originaires de 68 pays.

dimanche 7 août 2022

Peter E. Brown - Bath
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste britannique Peter Edward Mackenzie Brown (b.1967), connu sous le sobriquet de Pete the Street pour son refus du recours à la photographie et son habitude à peindre des scènes de rues sur site et par tous les temps.
P. E.Brown - Untitled

"Working is like being at a party. I need to be at the centre of things,Consciously or subconsciously, what I experience finds its way onto the canvas".
Diplômé en beaux-arts de la Manchester Metropolitan University en 1990, il s'installe ensuite à Bath et consacre désormais tout son temps à la peinture.
Ce bel édifice, au fond, c'est la cathédrale de cette jolie ville, avec sur le côté l'entrée des thermes romains.

samedi 6 août 2022

Anonyme - Soldats allemands, WWI

Une image et des mots. Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde... Cette phrase du Misanthrope, placée par Molière dans la bouche d'Alceste, il me semble l'avoir trouvée en d'autres termes chez Sartre, qui dit quelque part - en substance -, qu'aimer tout le monde c'est n'aimer personne... Rousseau aussi disait à peu près la même chose, en affirmant dans l' Émile qu'on aime les Tartares pour se dispenser d'aimer notre voisin.

J'aurais pu, pour illustrer cette photographie de sentinelles allemandes pendant la Grande Guerre, choisir un extrait du très intéressant La société des voisins, paru en 2005 sous la direction de l'ethnologue Alain Morel et du sociologue Bernard Haumont... 
Mais de voisins, il en est aussi question dans le roman d'Ondjaki, Les Transparents, publié en 2015 :

Qu'est-ce que, après tout, un endroit rempli d'êtres humains si peu concernés les uns par les autres ? Qu'est-ce qu'un endroit plein de voitures conduites par des gens seuls cherchant à bousculer le temps et à maltraiter les autres pour arriver plus vite chez eux et n'y retrouver que leur propre solitude ? Qu'est-ce qu'un endroit plein d'effervescence et de festivités et d'enterrements regorgeant de nourriture, si on ne peut plus frapper à la porte de quelqu'un pour demander un verre d'eau ou la permission de se reposer un instant sous l'ombre fraîche d'un figuier ? Cette ville est un désert, pensa-t-il.

dimanche 31 juillet 2022

G.C. - Fishing boats in for the night

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre irlandais George Callaghan (b.1941). Natif du comté d'Antrim, en Irlande du Nord, il poursuit des études d'art au Belfast College of Art, des études au terme desquelles il part s'installer à Dublin pour y travailler comme designer. 
C.G. - Down by the river

Ensuite ce sera Londres, puis l'Australie, où il effectuera pendant plusieurs années une carrière de directeur artistique au sein de grandes agences de publicité. C'est de cette expérience, plus que de l'enseignement reçu à l'école d'art, qu'il dit devoir son style très personnel parfois qualifié d'art naïf.

samedi 30 juillet 2022

anonyme

Une image et des mots. Ce cliché, dont je ne connais pas l'auteur, m'a fait penser à cette phrase d'André Comte-Sponville : "L'éternité, c'est quand tout s'arrête et que le présent continue".
Par association d'idées, ce sont ces quelques lignes de son Traité de la béatitude et du désespoir que j'ai choisies pour l'accompagner.

Désespoir. L'histoire ne va nulle part. Elle avance peut-être, en tous cas elle bouge, mais n'a d'autre but, à chaque instant, que le pas (à supposer que ses mouvements innombrables, infimes ou grandioses, puissent, dans leur contemporanéité dispersée, se réduire à l'unité d'un pas) qu'elle effectue.
En avant ? En arrière ? C'est selon votre point de vue, et l'orientation de vos désirs. Car l'axe temporel ne suffit pas : on peut faire un pas en avant vers le passé, ou un pas en arrière vers l'avenir : c'est le propre des décadences. [.....] Labyrinthe ; l'histoire n'avance que vers elle-même.

dimanche 24 juillet 2022

W.G. - Jeunes montagnards (1867)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste et historien de l'art polonais Wojciech Gerson (1831-1901). Formé à l'Académie des beaux-arts de Varsovie, dont il sort avec les honneurs, il intègre ensuite celle de Saint Petersbourg pour y étudier la peinture historique. Puis il part à Paris où il suivra l'enseignement de Léon Cogniet.

W.G. - Le concert des bergers (1862)

Il traduit en polonais le Traité de la peinture, de Léonard de Vinci, et, de retour à Varsovie, donne des cours dans son propre atelier ; il comptera parmi ses élèves quelques grands noms de la peinture néo-romantique polonaise parmi lesquels Léon Wyczolkowski (voir publication d'avril 2008) ou Anna Bilinska (voir publication de juillet 2011).
Une grande partie de son oeuvre a été volée par les Nazis et n'a jamais été retrouvée.

Markus Hartel - Sans titre Une image et des mots.  Aborder le sujet des idées, c'est rapidement traiter de leur échange et de leur parta...