In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 6 novembre 2011

Alfred Stieglitz - The Terminal (1892)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe américain Alfred Stieglitz (1864-1946), évoqué au mois de mai dernier à propos du travail de Wynn Bullock. L'un des premiers à faire de la photographie une oeuvre d'art, il a largement contribué à donner au "pictorialisme" une dimension internationale, et c'est logiquement qu'en 1902 il fonde avec Edward Steichen et Clarence White - sur le modèle du Linked Ring britannique -, l'association Photo-Secession dont le propos est de faire reconnaître la photographie comme moyen d'expression artistique.

A.S.  - The steerage (1907)
Le cliché du Terminal a été pris avec un petit appareil 4x5, au lieu d'un 8x10 qui à cette époque était considéré indispensable à qui prétendait faire de la photographie artistique. Le 8x10, encombrant, exigeait un pied, quand au contraire le petit format permettait à Stieglitz de courir les rues et de saisir au vol les scènes spontanées et imprévisibles de la vie quotidienne...
Le second cliché - en français l'entrepont - figure au rang des oeuvres majeures de la photographie. Elle est en effet une des premières oeuvres du courant moderniste, à quoi s'ajoute une formidable valeur documentaire sur l'histoire des migrations humaines. 
Je pense en la voyant à ces deux vers de Desnos ...
Comme l'espace entre eux devient plus opaque,
Le signe des mouchoirs disparut pour jamais.

samedi 5 novembre 2011

Elisabeth W. Roberts - Sailing along the Nile
(1904)
Une image et des mots. "I can paint as well as any man", protestait Elizabeth Wentworth Roberts (1871-1927), native de Philadelphie, alors qu'elle étudiait la peinture à l'Académie Julian, à Paris, où hommes et femmes étaient séparés. Plus tard, elle partit à Florence pour y réaliser des copies d'oeuvres de Botticelli et étudier les techniques des grands maîtres. 
Cette toile, Sailing along the Nile (1904), exposée un temps au Art Institute de Chicago, me rappelle ces lignes de l'égyptien Albert Cossery...
Elles sont extraites de la nouvelle "Le facteur se venge", publiée en France chez Losfeld dans un court recueil intitulé Les hommes oubliés de Dieu.

"Sur le mur de la boutique blanchie à la chaux, une peinture populaire représentait une berge du Nil avec un voilier debout sur le fleuve, immobile comme s'il ne voulait plus se mouvoir, mais rester toujours ainsi, ayant peur du large et du vaste inconnu. Et il semblait que tout, quartier, êtres et choses, s'était figé comme ce voilier peint sur le mur, ne voulant plus comprendre qu'on puisse bouger; espérer d'autres buts que ceux déjà atteints; aller toujours plus loin sur la route... Et que c'était une folie."
DG1

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dimanche 30 octobre 2011

Piet Mondrian - Row of trees along the Gein (1905)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du néerlandais Pieter Mondriaan - dit Piet Mondrian (1872-1944), avant qu'il ne se détache de la peinture figurative, dans sa recherche obsessionnelle de "l'essence des choses".

P. Mondrain - House on the Gein (1900)







Si l'universel est l'essentiel, alors il est la base de toute vie et de tout art. Reconnaître et nous unir à l'universel nous donne donc la plus grande satisfaction esthétique, le plus grand sentiment de beauté.
Il y a des artistes dont on se sent si proches qu'ils sont pour nous comme des frères...  Quand je serai grand j'écrirai un livre sur Mondrian.
HM1

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dimanche 23 octobre 2011

A. Gursky - Mayday V (2006)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'allemand Andreas Gursky (b.1955). Il enseigne à l'académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, où il a lui-même été l'élève des photographes conceptuels Bernd et Hilla Becher.
Gursky, dont les photographies sont parmi les plus chères au monde,  est connu pour ses très grands formats d'une extrême définition.
My preferencee for clear structures is the result of my desire - perhaps illusory - to keep track of things and maintain my grip on the world.

A. Gursky - 99 Cent (1999)
À partir de 1990, avec le recours à la photographie numérique, il combine plusieurs clichés d'un même sujet pris depuis des angles différents, générant ainsi des reproductions répétées des objets qui le composent ou, comme à la Bourse de Tokyo, des êtres qui l'occupent.
I am never interested in the individual, but in the human species and its environment.
EV1

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Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...