In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 6 novembre 2011

Alfred Stieglitz - The Terminal (1892)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe américain Alfred Stieglitz (1864-1946), évoqué au mois de mai dernier à propos du travail de Wynn Bullock. L'un des premiers à faire de la photographie une oeuvre d'art, il a largement contribué à donner au pictorialisme une dimension internationale, et c'est logiquement qu'en 1902 il fonde avec Edward Steichen et Clarence White - sur le modèle du Linked Ring britannique -, l'association Photo-Secession dont le propos est de faire reconnaître la photographie comme moyen d'expression artistique.

A.S.  - The steerage (1907)
Le cliché du Terminal a été pris avec un petit appareil 4x5, au lieu d'un 8x10 qui à cette époque était considéré indispensable à qui prétendait faire de la photographie artistique. Le 8x10, encombrant, exigeait un pied, quand au contraire le petit format permettait à Stieglitz de courir les rues et de saisir au vol les scènes spontanées et imprévisibles de la vie quotidienne...
Le second cliché - en français l'entrepont - figure au rang des oeuvres majeures de la photographie. Elle est en effet une des premières oeuvres du courant moderniste, à quoi s'ajoute une grande valeur documentaire sur l'histoire des migrations humaines. 
Je pense en la voyant à ces deux vers de Desnos ...
Comme l'espace entre eux devient plus opaque,
Le signe des mouchoirs disparut pour jamais.

Ménologe de Basile II Une image et des mots. On connaît la formule de Simonide : « La peinture est une poésie muette ». Mais ce n’est pas p...