In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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samedi 25 juillet 2015

Carl Gustav Carus - Île de Rügen (1819)

Une image et des mots. L'image, c'est un tableau que j'aime énormément (commentaire évidemment superflu) du peintre romantique allemand Carl Gustav Carus (1789-1869) et dont le titre complet est Clair de lune près de l'île de Rügen.

Les mots sont un extrait du roman de Julien Gracq, Le rivage des Syrtes (1951) pour lequel il a refusé le prix Goncourt, et à propos duquel Antoine Blondin avait pu dire qu'il s'agissait là d'un "imprécis d'histoire et de géographie à l'usage des civilisations rêveuses".

Je rivais mes yeux à cette mer vide, où chaque vague, en glissant sans bruit comme une langue, semblait s'obstiner à creuser encore l'absence de toute trace, dans le geste toujours inachevé de l'effacement pur. J'attendais, sans me le dire, un signal qui puiserait dans cette attente démesurée la confirmation d'un prodige. Je rêvais d'une voile naissant du vide de la mer. 
Je cherchais un nom à cette voile désirée. Peut-être l'avais-je déjà trouvé.

FS3
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dimanche 19 juillet 2015

F. Brown - Marketing (1887)
Le vide grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais Frederick Brown (1851-1941). Il entre à l'âge de 17 ans, en 1868, à la National Art Training School de Londres où il va se former jusqu'en 1877. Puis il part à Paris pour y étudier à la fameuse Académie Julian ; il y sera influencé par le travail de Jules Bastien-Lepage.

F.B. - An impromptu dance (1883)
En 1886, il est avec Frank Bramley, Lindsay Hall et quelques autres, un des fondateurs du New English Art Club, un collectif de jeunes artistes anglais ayant étudié à Paris et qui goûtait plus l'impressionnisme que le style académique qui prévalait alors à la Royal Academy.
Frederick Brown sera de 1877 à 1892 le directeur de la Westminster School of Art, puis de 1893 à 1918 celui de la Slade School of Fine Arts ; William Orpen (voir décembre 2013) y fut un de ses élèves.

dimanche 12 juillet 2015

J.Meyerowitz. - Young dancer, NYC (1978)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe de rue américain, d'origine suisse, Joel Meyerowitz (b.1938), un des pionniers de la pellicule couleur avec Stephen Shore et William Eggleston.
En 1962, alors qu'il travaille dans une agence de publicité il assiste à une séance de Robert Frank; c'est ..... le déclic.

J. Meyerowitz - New York (1962)
Pendant une dizaine d'années, il arpente les rues de New York, de Paris ou d'ailleurs avec deux boîtiers, un pour le noir et blanc, un pour la couleur, et prend, du même sujet, un cliché de chaque. C'est en 1972 qu'il opte définitivement pour la photographie couleur.
Les deux clichés que j'ai choisis pour ce billet ont été pris à New York, le premier à l'angle de la 34ème rue et de la 9ème Avenue; les deux donnent à voir l'Empire State Building.

dimanche 5 juillet 2015

A.S. - Invading new market
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur américain Andy Singer (b/1965). Diplômé de la Cornell University, New York,  en Beaux-Arts et Histoire de l'Art il publie ses premiers dessins dans le journal étudiant de l'Université de Berkeley, Californie, puis rapidement dans de nombreux journaux américains et internationaux comme le New Yorker, le New York Times, Forbes, le Washington Post, le Boston Globe, etc..
A.S. - A corporate revolution (2015)

Auteur d'une oeuvre critique du monde moderne et de ses dérives, il a, comme beaucoup de dessinateurs satiriques et politiques été influencé par l'oeuvre du grand Robert Crumb. Certains de ses ouvrages sont disponibles en France, comme Ils m'énervent (mais je garde mon calme), publié en 2006 chez Berg International.
Andy Singer vit aujourd'hui à Saint Paul, Minnesota.

samedi 4 juillet 2015

Shirin Neshat - Série Fervor (2000)
Une image et des mots, ou l'apport de l'Islam dans la géométrie (et l'ensemble des mathématiques).
Le cliché est de la photographe iranienne Shirin Neshat, et il fait partie de sa série "Fervor."
Bienfaits de l'interculturalité. Cette "intéressante" composition géométrique, je l'associerai à un extrait de la contribution que le mathématicien et historien des sciences Ahmed Djebbar vient de publier dans  Pluralités culturelles et universalité des mathématiques - Actes du colloque (2015).
Cette étude, intitulée Les mathématiques arabes du VIIIe au XVe siècle, passerelles entre les cultures, porte sur le rôle du monde arabe, par la traduction des auteurs indiens et grecs, dans la diffusion des sciences et en particulier du savoir mathématique.

"Cette phase (l'auteur parle ici de la phase d'appropriation par le monde musulman des mathématiques savantes), qui a duré plus d'un siècle et demi, a connu une première impulsion officielle à la fin du VIIIe siècle lorsque le calife al-Mansûr (754-775) a pris la décision de financer la traduction d'un ouvrage astronomique écrit en sanskrit.
Il est intéressant de constater qu'à partir de ce fait avéré, et dans le but de magnifier la dynastie abbasside à travers certains de ses représentants, d'autres faits, en partie imaginaires ceux-là, ont été "fabriqués" par certains membres de l'élite bagdadienne pour promouvoir l'interculturalité et son rôle dans l'appropriation des sciences "étrangères".

À titre d'exemple, on peut évoquer ici le fameux rêve au cours duquel le calife al-Ma'mûn (786-833) aurait eu un échange avec Aristote (388-322 av. J.-C) sur la notion de bien. À l'issu de cet échange, le calife aurait pris la décision de financer toute action permettant de récupérer le savoir grec en vue de le redynamiser dans le contexte culturel arabe de l'empire musulman. Et, de fait, on assiste à partir de la fin du VIIIe siècle, à une dynamique nouvelle au cours de laquelle, transcendant les conflits latents, les obstacles culturels et linguistiques, des citoyens de toute confession et de toute origine culturelle se sont transformés en passeurs de savoirs et, en particulier, de savoirs mathématiques.
[.....]
La traduction des Coniques d'Apollonius a également été l'occasion d'une collaboration qui a transcendé les particularismes culturels et confessionnels. Ce sont les trois frères Banû Mûsâ (IXe s.), musulmans d'origine probablement persane par leur père mais un pur produit du milieu culturel arabe de Bagdad, qui ont financé la recherche, l'achat, puis la traduction d'ouvrages grecs qui intéressaient directement leurs recherches en géométrie."

dimanche 28 juin 2015

Olli Kekäläinen - Echoes (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe finlandais Olli Kekäläinen.

O. Kekäläinen - A sparse bunch (2012)














Je n'en sais pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans (voir publication de février 2013), mais Olli Kekäläinen est tellement sympathique que c'est avec plaisir que je le présente à nouveau. Pour voir plus de son oeuvre sans en savoir plus sur lui, c'est ICI.

HB3 ICI