In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 19 juillet 2015

F. Brown - Marketing (1887)
Le vide grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais Frederick Brown (1851-1941). Il entre à l'âge de 17 ans, en 1868, à la National Art Training School de Londres où il va se former jusqu'en 1877. Puis il part à Paris pour y étudier à la fameuse Académie Julian ; il y sera influencé par le travail de Jules Bastien-Lepage.

F.B. - An impromptu dance (1883)
En 1886, il est avec Frank Bramley, Lindsay Hall et quelques autres, un des fondateurs du New English Art Club, un collectif de jeunes artistes anglais ayant étudié à Paris et qui goûtait plus l'impressionnisme que le style académique qui prévalait alors à la Royal Academy.
Frederick Brown sera de 1877 à 1892 le directeur de la Westminster School of Art, puis de 1893 à 1918 celui de la Slade School of Fine Arts ; William Orpen (voir décembre 2013) y fut un de ses élèves.

samedi 16 novembre 2013

W. O. - La Somme : par une belle journée (1917)
Une image et des mots. 
De l'anglais William Orpen (1878-1931), sur qui je reviendrai très prochainement, voici en ces jours de commémoration de l'Armistice de 1918, un tableau intitulé The Somme : on a clear day.  C'est, depuis les tranchées britanniques, une vue de La Boisselle, avec le front allemand et les cratères des mines.
Le site de La Boisselle est aujourd'hui un des lieux majeurs de mémoire et de recueillement de la Grande Guerre : c'est là qu'a débuté l'offensive de la bataille de la Somme, le 1er juillet 1916, avec l'explosion d'une mine britannique constituée de plus de 30 tonnes d'explosif. Un cratère d'environ 100 mètres pour 25 mètres de profondeur est toujours visible.
J'aime beaucoup ce tableau qui, quelques mois après la ténèbre absolue d'une guerre qui a fait des millions de blessés et de morts, donne à voir un paysage lumineux et apaisé, un monde pacifié où le bleu du ciel n'est plus assombri ou déchiré par la fumée et les éclairs des explosions, où le vert tendre des prairies n'est plus ravagé par la boue, la mutilation et la mort.
Cette vision, je la retrouve dans ces quelques lignes du philosophe et homme d'état anglais Francis Bacon (1561-1626), extraites de son singulier De la sagesse des Anciens (1609).

Dans les royaumes et les États, il arrive en effet qu'au bout d'un certain temps de prospérité, surviennent troubles, séditions et guerres ; dans leur vacarme, les lois se taisent les premières, les hommes retournent aux dépravations de leur nature, et la désolation s'étend alors sur les campagnes et les cités. [.....] Viennent alors des temps de barbarie, les eaux de l'Hélicon disparaissent sous terre, jusqu'à ce que, comme le veut la commune vicissitude des choses, lettres et philosophie, peut-être en d'autres lieux et auprès d'autres nations, jaillissent et se répandent à nouveau.

JP4 ICI