In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 24 mai 2025

Joel Meyerowitz - Lane's truck stop
St. Louis, Missouri
(1978)
Une image et des mots. "La raison est nécessaire parce que les bonnes intentions de la pensée ne sont pas suffisantes. Le désir de la vérité ne débouche pas sur l’établissement d’une vérité ; il faut le contrôle permanent de l’esprit critique", nous dit le philosophe Michel Adam dans son Essai sur la bêtise (1975).

Pour accompagner cette photographie de Joel Meyerowitz,, voici quelques lignes de Bernanos, extraites de Les grands cimetières sous la lune (1938).
"C’est vrai que la colère des imbéciles remplit le monde. Vous pouvez rire si vous voulez, elle n’épargnera rien, ni personne, elle est incapable de pardon. Évidemment les doctrinaires de droite ou de gauche, dont c’est le métier, continueront de classer les imbéciles, en dénombreront les espèces et les genres, définiront chaque groupe selon les passions, les intérêts des individus qui le composent, leur idéologie particulière.
Pour de tels gens cela n’est qu’un jeu. Mais ces classifications répondent si peu à la réalité que l’usage en réduit impitoyablement le nombre. Il est clair que la multiplication des partis flatte d’abord la vanité des imbéciles."

dimanche 12 juillet 2015

J.Meyerowitz. - Young dancer, NYC (1978)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe de rue américain, d'origine suisse, Joel Meyerowitz (b.1938), un des pionniers de la pellicule couleur avec Stephen Shore et William Eggleston.
En 1962, alors qu'il travaille dans une agence de publicité il assiste à une séance de Robert Frank ; c'est ..... le déclic.

J. Meyerowitz - New York (1962)
Pendant une dizaine d'années, il arpente les rues de New York, de Paris ou d'ailleurs avec deux boîtiers - un pour le noir et blanc, un pour la couleur -, et prend deux clichés du même sujet. C'est en 1972 qu'il opte définitivement pour la photographie couleur, qu'il sera l'un des premiers à défendre comme langage artistique à part entière, à une époque où elle était encore souvent cantonnée aux usages commerciaux. Sillonnant les rues de New York avec son Leica, Meyerowitz capte à la volée scènes urbaines, gestes anonymes, lumières inattendues. À la frontière du documentaire et de la poésie visuelle, il impose une nouvelle manière de regarder le monde, où le quotidien devient un théâtre de nuances subtiles.
We think of photography as pictures. And it is. But I think of photography as ideas. And do the pictures sustain your ideas or are they just good pictures? I want to have an experience in the world that is a deepening experience, that makes me feel alive and awake and conscious.
Les deux clichés présentés ici ont été pris à New York, le premier à l'angle de la 34ème rue et de la 9ème Avenue; les deux donnent à voir, en toile de fond, l'Empire State Building.

samedi 23 juin 2012

J. Meyerowitz - Time Square, NYC (1963)
Une image et des mots. Un cliché du photographe américain Joel Meyerowitz, et la première et la dernière strophe d'un poème de Jean de la Croix (1542-1591) : Por toda la hermosura (Pour toute la beauté).

Por toda la hermosura
nunca yo me perderé,
sino por un no sé qué
que se alcanza por ventura.

[.....]

Por lo que por el sentido
puede acá comprehenderse
y todo lo que enterderse,
aunque sea muy subido
ni por gracia y hermosura
yo nunca me perderé,
sino por un no sé qué
que se halla por ventura.

***

Pour toute la beauté
jamais je ne me perdrai
sinon pour un je ne sais quoi
qui par fortune se saisit.

[.....]

Pour ce qui par le sens
peut ici se comprendre
et tout ce qu'on peut entendre
fût-il très élevé
pour la grâce ni la beauté

C.Ebbets - Lunch atop a skyscraper (1932) Une image et des mots. Pour aller avec ce cliché célébrissime, attribué à Charles Ebbets, voici q...