In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 18 novembre 2017

Michal Lukasiewicz

Une image et des mots. L'image est un tableau de l'artiste polonais Michal Lukasiewicz (b.1974).
Les mots pour aller avec sont extraits du petit livre que vient de publier chez POL l'auteur et traducteur Frédéric Boyer : Là où le coeur attend (2017)

Je n'attendais plus rien. Ni rêve ni conquête.
[.....] Nous attendons trop sans savoir que nous sommes attendus nous-mêmes dans l'existence à ce point sombre d'où quelque chose peut commencer. J'ai retraduit mon malheur en traduisant les textes de Job, de saint Paul ou de Shakespeare. Et je commençais à croire qu'il n'y a d'espérance qu'à ce point-là d'essoufflement. J'ai interrogé la dérision du désespoir et l'indignité de notre monde contemporain qui voudrait exclure l'espérance de notre coeur et de nos communautés.
[.....] Ce que nous nommons désespoir n'est peut-être que cette impuissance à recevoir et à vivre la fragilité du monde, cette incapacité à imaginer la seule chose possible : un recommencement.

GH3

ICI

dimanche 12 novembre 2017

E.G. - Edith, Danville, Virginia (1963)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Emmet Gowin (b.1941), élève de 1965 à 1967 d'Harry Callahan dont il fait sien le credo : la photographie est une prière.

E.G. - Edith, Chincoteague Island
(1966)
Natif de Danville, en Virginie, Gowin s'est d'abord fait remarquer par ses photographies intimistes de son environnement et de sa famille - surtout ses enfants et sa femme, Edith, dont voici deux beaux portraits.

"Je dois vous dire... Il y a des choses dans votre vie que vous serez seul à voir, des histoires que vous serez seul à entendre. Si vous ne les racontez pas ou ne les écrivez pas, si vous ne les photographiez pas, ces choses ne seront pas vues, ces choses ne seront pas entendues."

dimanche 5 novembre 2017

R. Rubin - Oliviers par la fenêtre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre israélien d'origine roumaine Reuven Rubin (1893-1974). En 1881, l'assassinat du tsar Alexandre II avait marqué le début de la première vague d'immigration juive, la première Aliyah. Entre 25 et 35.000 juifs venus de Russie et de Roumanie s'étaient alors installés en Palestine Ottomane.
C'est ce que Reuven Rubin, né dans une famille de juifs hassidiques de Galati, en Roumanie, va faire à son tour en 1912 ; il a alors 19 ans.

R. Rubin - Paysage de Galilée (1928)
Il s'installe à Jérusalem où il s'inscrit à l'école d'art Betsalel, mais, mécontent de l'enseignement qui y est dispensé, il la quitte un an plus tard et part pour Paris où il intègre l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Puis c'est la Première guerre mondiale et il retourne quelque temps en Roumanie avant de partir aux États-Unis, en 1921, où il rencontre le photographe Alfred Stieglitz (voir publication du 6/11/2011) qui va organiser sa première exposition américaine.
Avec sa façon à la fois moderne et naïve de représenter les paysages bibliques, le folklore et les habitants de Galilée, Reuven Rubin participe à la fondation en Palestine du nouveau style Eretz Yisraël..

samedi 4 novembre 2017

Tom Bob
Une image et des mots. Une oeuvre du street-artist américain Tom Bob, que j'ai récemment découvert et dont je ne sais pas encore grand chose mais dont on peut voir davantage ICI.
Depuis quelques mois, les passants découvrent dans les rues de New York ses détournements pleins d'humour et de poésie des matériels urbains les plus triviaux - bouches d'égout, compteurs électriques, tuyaux en tous genres.
 Cette poésie-là est-elle une transfiguration de la réalité pour en révéler la magnificence, telle que la traquait Francis Ponge dans Le parti pris des choses ?
Non sans doute, puisque le poète s'en tenait à la dire telle qu'elle est, quand le travail de Tom Bob est plutôt une mise à distance de cette réalité derrière des artifices qui en dissimulent la laideur. Mais peu importe... Les lignes qui suivent sont du poète et elles parlent des montres "dont le principe est fait de roues qui tournent à des très inégales vitesses, quoiqu'elles soient agies par un unique moteur."

dimanche 29 octobre 2017

Wols - Portrait de Nina Engel (1932)
Le vide-grenier du dimanche. Un beau portrait, et une aquarelle et encre de Chine. Deux oeuvres de l'artiste allemand multi-facettes Wols, de son vrai nom Alfred Otto Wolfgang Schulze (1913-1951). Après un premier séjour en France au début des années 30, au cours duquel il rencontre Fernand Léger, Calder, Giacometti, et la nébuleuse Surréaliste, il y revient en 1933 pour fuir le nazisme et survit d'abord grâce à la photographie.

Wols - L'inaccessible rocher (1940)
Sa courte vie sera toujours chaotique, marquée par l'errance et la dépendance à l'alcool, jusqu'à sa mort accidentelle, après l'ingestion d'une viande avariée, en 1951.
"L'image, a-t-il dit, peut avoir une relation avec la nature comme une fugue de Bach avec le Christ. Alors ce n'est pas une imitation, mais une création analogue."
Pour en savoir plus, c'est ICI.
RA1

ICI

F. Bacon - Study of a figure in a landscape (1952) Une image et des mots. L'image, c'est une étude de Francis Bacon, déjà présenté ...