In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 27 mars 2011

R. Doisneau - Cache-pipi (1960s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Robert Doisneau (1912-1994), un des plus grands photographes français de l'après-guerre, déjà présenté en septembre 2008, septembre 2010, et le mois dernier.

R. Doisneau - La voiture fondue (1944)
Saisir les gestes ordinaires de gens ordinaires dans des situations ordinaires... Extrêmement populaire, il est avec Willy Ronis, avec Brassaï, avec Boubat, une des figures tutélaires de la photographie humaniste. 
La beauté, disait-il encore, échappe aux modes passagères.
Pour découvrir un peu son immense héritage, c'est ICI.

dimanche 28 novembre 2010

A. Kertész - Peggy Guggenheim (1945)
Le vide-grenier du dimanche. Du photographe hongrois, naturalisé américain, André Kertész (1894-1985), voici deux clichés sur l'intime plaisir de lire, ce souverain remède contre les dégoûts de la vie, disait Montesquieu. Né en Hongrie, il s’initie très tôt à la photographie, mais sa carrière décolle véritablement lorsqu’il s’installe à Paris en 1925. Dans l’effervescence artistique de Montparnasse, il fréquente des figures majeures de l’avant-garde, comme Brassaï, Mondrian et Chagall, et deviendra un des photographes les plus influents du XXe siècle, salué pour son regard poétique et novateur.

A.K. - New York (1965)
Son travail se distingue par des cadrages audacieux, des jeux d’ombres et de lumière, et par une approche spontanée qui préfigure la photographie humaniste et le photojournalisme moderne.
Composition, souci du trait, ..... si la photographie de Kertész ne s'inscrit pas dans une démarche documentaire au même titre par exemple que la photographie sociale de Willy Ronis en Europe ou de Paul Strand aux États-Unis, mais dans une recherche plastique, résolument artistique, de ses possibilités - I do not document anything, I give an interpretation -, elle n'en reste pas moins dictée par l'instant et ce qui s'y passe, autant que par l'atmosphère qui s'en dégage et ce que ressent le photographe.
"Technique isn't important. Technique is in the blood. Events and mood are more important than good light and the happening is what is important."

dimanche 26 septembre 2010

Robert Doisneau - Prévert devant Mérode (1953)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Robert Doisneau (1912-1994), considéré avec Henri Cartier-Bresson et Willy Ronis comme l'un des fondateurs de ce que l'on appelle la photographie humaniste - un courant à l'origine français et qui le restera d'ailleurs majoritairement.
Jeune homme, Doisneau fréquente à Paris l'École Estienne pour y apprendre les métiers du livre, mais il affirmera toujours que son éducation la plus importante viendra des rues du quartier ouvrier de Gentilly. En 1929, pour améliorer son dessin il commence à photographier, alors que les idées modernistes commencent à promouvoir la photographie comme le principal medium pour la publicité et le reportage. Doisneau travaille alors pour le photographe publicitaire André Vigneau, dans le studio de qui il rencontre de nombreux artistes avant-gardistes, et c'est à cette période qu'il commence à photographier les rues et les quartiers de Paris.

R. D. - Marguerite Duras (1952)
Sa carrière interrompue par la Seconde Guerre mondiale, Doisneau s'engage dans la Résistance, où il met ses compétences à profit pour alimenter la clandestinité en faux documents. En 1945, il retourne à la publicité mais s'adonne aussi à la photographie de mode et au reportage.
Son premier livre, "La banlieue de Paris" parait en 1949. Dans les années 50, Doisneau est actif au sein du Groupe des XV, qui se donne pour mission de promouvoir la photographie comme moyen d'expression artistique.
Son oeuvre est marquée par une approche poétique teintée d'un humour aussi subtil que sa résistance à l'ordre établi, et, surtout, par un profond humanisme.
Il est des jours où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur [...] On se sent si riche qu'il vous vient l'envie de partager avec les autres une trop grande jubilation. Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux.
La trogne de Prévert devant Mérode, et le beau portrait de Marguerite Duras seule à la terrasse du Petit Saint-Benoît, à Paris ; aucun amour au monde ne peut-il tenir lieu d'amour ?

dimanche 13 septembre 2009

W. Ronis - Retour des prisonniers, gare de l'Est
(1945)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe Willy Ronis (1910-2009) qui s'est éteint hier à l'âge de 99 ans. Il était avec Édouard Boubat, Robert Doisneau, Sabine Weiss et quelques autres un des géants de ce que l'on appelle la photographie humaniste.
Mon choix n'a pas été facile et j'ai longuement hésité, tant j'aime le travail de celui qui, disait-il, voulait simplement capter la beauté ordinaire du monde.

W.Ronis - Nu provençal (1949)
Mais voici les deux images qui pour aujourd'hui seront mes préférées.
De son Nu provençal, Willy Ronis dit que c'est sa photo fétiche. Il est avec sa femme dans leur maison de Gordes, dans le Vaucluse ; l'été est torride. Willy bricole au grenier et se rend compte qu'il lui manque un outil. Descendant l'escalier de pierre pour aller le chercher, il voit Marie-Anne qui se rafraîchit à une cuvette d'eau prise à la fontaine. "Reste comme tu es!" lui crie-t-il. 
Il remonte quelques marches pour prendre son Rolleiflex, et fait quatre prises desquelles il choisira la seconde. "Le miracle existe, dit-il, je l'ai rencontré".
Et voici ce qu'à son tour en dit Philippe Sollers, dans son ouvrage, "Nues", consacré au travail de Ronis.
"La composition est magistrale, elle dit la vraie joie de vivre dont notre époque est si piteusement et si tragiquement dépourvue. [.....] Tout vit, tout vibre doucement et veut être vu. Le corps nu est la résultante de cette magie matérielle. La lumière est là pour dire l'harmonie indestructible de l'ensemble (soleil sur les épaules, bénédiction du temps). On est tellement loin de l'imagerie exhibitionniste et grimaçante d'aujourd'hui qu'on se demande si ce conte de fée a pu exister. Ronis parle de "miracle". Il a raison, c'en est un que seul celui qui en a vécu un semblable peut comprendre."

dimanche 18 janvier 2009

J-Ph.C. - Le sac noir, Roubaix (1959)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Jean-Philippe Charbonnier (1921-2004), qui fut l’un des photographes français les plus marquants du XXe siècle. Issu d’une famille d’artistes, il s’intéresse très tôt à la photographie et, dans les années 1950, il rejoint le magazine Réalités pour lequel il réalise des reportages aux quatre coins du monde. Ses images, empreintes de sensibilité et de curiosité, documentent aussi bien la société occidentale - sa modernisation, ses marges, le monde ouvrier -, que les réalités alors méconnues de pays lointains.
Son travail sur l'architecture et les paysages urbains est également un précieux témoignage sur la France d'après-guerre.

J-Ph.C. - Un café à Saint-Ouen (1966)
La photographie est l'art de saisir un moment, un regard, un geste, une lumière, une ombre. Elle est l'art de saisir la vie...
Et ailleurs (et en cela sa vision diffère de celle par exemple d'un Chris Killip) : la photographie est un langage, et comme n'importe quel langage elle nous permet de communiquer, de nous exprimer, et de raconter des histoires.

A.M. - Vieux coeur de frêne Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Albert Monier (1915-1998), un de ceux dont l’œ...