In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 27 août 2017

Henri Harpignies - Clair de lune (1889)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste français Henri Harpignies (1819-1916).
Celui qu'Anatole France surnommait "le Michel-Ange des arbres" est communément associé, bien que n'en ayant pas vraiment fait partie,  à ce groupe de peintres réalistes français de la période 1830-1880 que l'on a appelé l'École de Barbizon.

H. Harpignies - Le pêcheur (1886)

La première de ces deux oeuvres est une huile sur toile, et la seconde - une aquarelle conservée au Victoria & Albert Museum de Londres - me fait penser à l'univers aimable d'un autre nordiste, André Dhôtel.

FC2

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dimanche 20 août 2017

Dima Gavrysh - EOD (2015)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'ukrainien Dima Gavrysh (b.1978), basé aujourd'hui à Portland, Orégon.

D.Gavrysh - Zerok #2 (2015)














Ils sont extraits de sa série documentaire Inshallah sur la guerre menée par les États-Unis en Afghanistan, laquelle a fait l'objet d'un livre publié en 2015 par l'éditeur allemand Kehrer Verlag.
GM1

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samedi 19 août 2017

Julien Dupré - Les porteuses de gerbes (1880)
Une image et des mots. Pour aller avec cette belle représentation du monde paysan de Julien Dupré, j'ai choisi quelques mots de Marcelle Delpastre (1925-1998) poétesse-paysanne limousine.
M. Delpastre



Il fut un temps pour te chanter, parole, poésie de vent. Mais maintenant je tiens la terre à bras-le-corps, je l'étreins corps à corps, je porte entre mes bras la fraîcheur de la glèbe.
[.....] C'est moi qui creuse le sillon, moi qui sème le blé. Je porte l'eau jusqu'aux racines, et la récolte me revient. J'ai le poids du soleil sur mon cou, et le poids du blé sur mes épaules, entre mes bras la pesanteur des gerbes; et le parfum des herbes embaume tous mes os.

dimanche 13 août 2017

Andrey Remnev - Sieste (2008)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre russe Andrey Remnev (b.1962). Formé à l'École d'art de Moscou, il a par la suite étudié l'art de l'icone pendant huit ans au monastère d'Andronikov, qui abrite le musée Andrei Rublev.

A.R. - La Volga (2007)

On retrouve dans son art la même intention à la fois décorative et profondément symbolique. "Mes peintures, dit-il, se distinguent par le souci du détail et une décoration méticuleuse, dans un style russe traditionnel".

PL1
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dimanche 6 août 2017

B. Rauhauser - O'Connells Lunch Counter, Detroit
(1964)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Bill Rauhauser (1918-2017), qui s'est éteint le 29 juillet dernier, à 15 jours de son 100ème anniversaire.

Bill Rauhauser - Untitled (1960s)









"Il ne s'agit pas d'avoir la bonne exposition. Voir est important. Reconnaître le sens est ce qui compte. Votre intérêt pour la culture générale est ce qui importe. Si je pouvais tout recommencer c'est ainsi que j'enseignerais - les deux tiers de l'éducation d'un artiste devraient être l'histoire et la littérature. Si vous n'avez pas ça, vous manquerez le cliché."
JC2
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samedi 5 août 2017

Munch - Le cri
Une image et des mots. Une fois n'est pas coutume, l'image aujourd'hui  - Le cri - est une oeuvre connue, archi-connue même puisqu'elle fait sans doute partie des 10 voire des 5 tableaux les plus célèbres au monde. De plus, je dois dire que ce n'est pas l'oeuvre de Munch que je préfère, mais bon.....; on ne fait rien par hasard dit-on.
À noter que ce cri (décliné, entre 1893 et 1917,  en cinq versions: trois peintures, un pastel, et une lithographie) il ne semble pas que ce soit le personnage central du tableau qui le pousse (et qui serait le peintre lui-même..).
En effet, contrairement à la scène décrite dans le texte que j'ai choisi pour l'illustrer, ce cri viendrait d'ailleurs : ce serait celui - métaphorique ou hallucinatoire - d'un monde effrayant; et le personnage qui l'entend, horrifié, se bouche les oreilles.
Pour l'accompagner, voici un extrait du Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations (1967), de Raoul Vaneigem.

"Un homme emporté par une foule, visible de lui seul, hurle soudain pour briser l'envoûtement, se rappeler à lui, rentrer dans sa peau. Acquiescements tacites, sourires figés, paroles sans vie, veulerie et humiliation émiettés sur ses pas se ramassent, s'engouffrent en lui, l'expulsent de ses désirs et de ses rêves, volatilisent l'illusion d' "être ensemble". On se côtoie sans se rencontrer, l'isolement s'additionne et ne se totalise pas; le vide s'empare des hommes à mesure qu'ils s'accroissent en densité. La foule me traîne hors de moi, laissant s'installer dans ma présence vide des milliers de petits renoncements.
Partout les réclames lumineuses reproduisent dans un miroitement de néon la formule de Plotin: "Tous les êtres sont ensemble bien que chacun d'eux reste séparé". Il suffit pourtant d'étendre la main pour se toucher, et, par ce simple geste, tout devient proche et lointain, comme par sortilège
."

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