In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 27 août 2017

Henri Harpignies - Clair de lune (1889)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et aquarelliste français Henri Harpignies (1819-1916).
Celui qu'Anatole France surnommait "le Michel-Ange des arbres" est communément associé, bien que n'en ayant pas vraiment fait partie,  à ce groupe de peintres réalistes français de la période 1830-1880 que l'on a appelé l'École de Barbizon.

H. Harpignies - Le pêcheur (1886)

La première de ces deux oeuvres est une huile sur toile, et la seconde - une aquarelle conservée au Victoria & Albert Museum de Londres - me fait penser à l'univers aimable d'un autre nordiste, André Dhôtel.

dimanche 4 décembre 2011

A. L. J. - Brume matinale sur l'Eure en novembre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste Alexandre Louis Jacob (1876-1972).
Formé à l'Académie des Beaux Arts, où il a suivi l'enseignement d'Eugène Claude, il produit une oeuvre à l'atmosphère méditative qui respire la quiétude et la sérénité.

A.L. Jacob - Éclaircie après la pluie
Je me rappelle une phrase du peintre canadien A.J. Casson, présenté ici en mars 2010, et qui disait que peindre un paysage c'était capturer l'âme même de son existence.
Cette vision de la nature très intimiste et à la fois empreinte de mystère me fait aussi penser, en littérature cette fois, à l'univers d'André Dhôtel. Il y a dans l'air un repos plein de fraîcheur...

samedi 2 mai 2009

B. E. Murillo - Enfants jouant aux dés (c.1650)
Une image et des mots. C'est au peintre espagnol Bartolomé Estebán Murillo que l'on doit cette huile sur toile, "Niños jugando a los dados" (c.1650), conservée à la Pinacothèque de Munich. Ici, à la différence du Caravage par exemple, le jeu n'est pas prétexte à entourloupe ; la scène au contraire est empreinte d'une grande innocence.
Les mots auxquels j'ai pensé pour accompagner ce tableau sont du regretté André Dhôtel (1900-1991), extraits de La nouvelle chronique fabuleuse (1984) :

« … il n’y a aucun mystère dans le monde. L’affaire est beaucoup plus embarrassante que cela. Nous devrions savoir d’abord que tout est loin à jamais, sinon ce ne serait pas la vie.
Nous ne pouvons rien faire d’autre que regarder les lointains où sont parfois des êtres chers ; ainsi que nous-mêmes d’ailleurs, parfaitement perdus dès l’origine dans la voie lactée. Mais nous ne voulons pas l’avouer.
Seule l’enfance reconnaît ces lointains, je veux dire la pure vérité des perspectives infinies et non pas nos fichus mystères
» .

Bah c’est ça. ...  Solitaires pour toujours aux lisières imprécises du vide, et ce n'est que ça. On se dit que les dés sont jetés depuis longtemps et on se fige dans une immobilité toujours plus immobile.
Ou bien on bavasse, on scribouille, on écrivaille que vaille… ; on s’agite un peu et parfois le soir venu on se retourne sur les mondes morts d’une enfance magique. Sed ite missa est ...

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