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dimanche 25 juin 2023

Louis Welden Hawkins - Clytie

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre britannique, naturalisé français, Louis Welden Hawkins (1849-1910).
Rompant avec sa famille qui lui souhaitait une carrière militaire, il vient s'installer en France d'où il ne repartira plus. Il y suit, à l'Académie Julian,  l'enseignement de William Bouguereau et de Jules Lefèbvre, et fréquente les symbolistes, mais aussi les personnalités du monde syndical et politique
socialiste.
L.W.H. - News from home (1883)








Même si bon nombre de ses oeuvres m'intéressent moins, j'aime ses représentations touchantes de la vie paysanne (je pense en particulier à une jeune bretonne à son tricot dans les champs, ou une autre encore sur son ouvrage à la fenêtre, que je n'ai pas retenues ici), ainsi que ses représentations féminines empreintes de l'esthétique préraphaélite et de l'Art Nouveau.

dimanche 16 avril 2023

Heinrich Vogeler - Rêverie (1900)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre allemand Heinrich Vogeler (1872-1942), né à Brême et formé à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf.
D'abord influencé par les préraphaélites et l'Art Nouveau, il explore des thématiques spirituelles et mythologiques, qu'il transpose dans les paysages de son pays. Ses premières œuvres, comme "Contes d'hiver" (1897), réinterprètent des récits bibliques dans des scènes quotidiennes, où les figures sacrées apparaissent sous des traits populaires et contemporains.
Son art se caractérise par une grande attention au détail et une forte charge symbolique ; cela se retrouve notamment dans ses fresques et créations de mobilier pour la ferme de Barkenhoff qu'il aménage en colonie d'artistes dans le style Jugendstil.

H. Vogeler - Paysage
Cependant, après 1906, son engagement personnel et politique le pousse à modifier son approche artistique.
Sa découverte de la condition ouvrière, lors de ses voyages et lectures sur le socialisme, marque de plus en plus ses créations. Il se détourne de ses premières influences pour adopter une peinture plus réaliste et engagée, qui illustre les luttes sociales et les conditions de vie des travailleurs. Sa participation à des mouvements pacifistes pendant la Première Guerre mondiale et son rapprochement avec la révolution bolchevique vont profondément modifier sa pratique. Vogeler commence à peindre des fresques qui célèbrent la vie des ouvriers et des paysans, un engagement qu’il va poursuivre lors de ses voyages en Russie soviétique dans les années 1920. Il suffit pour mesurer l'ampleur de cette évolution de comparer des toiles profondément préraphaélites comme Le Printemps (1897) à son Docker à Hambourg de 1928 ou plus tard encore à son Stakhanoviste à Sotchi (1936). 
Son rôle dans le Parti communiste et son soutien à la révolution d'Octobre marquent une étape cruciale dans son parcours. Vogeler devient un fervent défenseur des idéaux socialistes, réalisant des œuvres de propagande pour le régime soviétique et s'investissant dans des projets visant à améliorer la condition des classes populaires. Il fonde même une communauté ouvrière à Barkenhoff, où il tente de mettre en pratique ses idéaux utopistes. Toutefois, ses divergences avec le Parti communiste d'Allemagne et ses expériences en URSS – notamment son rôle dans la construction du socialisme en Carélie et en Ouzbékistan – finissent par le marginaliser.
En dépit de son engagement politique et social, Vogeler doit faire face aux contradictions du régime soviétique et à la répression stalinienne, ce qui l'amène à douter de ses convictions initiales. Ses derniers travaux sont marqués par un réalisme austère, mettant en avant l'image de l'ouvrier dans une société en crise. Exilé en URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, il meurt en 1942 dans des conditions difficiles, en laissant derrière lui une œuvre profondément marquée par les idéaux de son époque, mais aussi par les luttes et les espoirs qui l'ont animé tout au long de sa vie.

dimanche 23 août 2020

G. Klimt - Île dans l'Attersee (1901)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste (peintre, décorateur, céramiste...) autrichien Gustav Klimt (1862-1918), déjà présenté en octobre 2012 et mai 2013.
Il est l'un des peintres symbolistes les plus influents de l'Art Nouveau et l'une des principales figures de proue de la Sécession de Vienne (voir aussi ICI), un mouvement qui visait à rompre avec l'académisme viennois et à promouvoir l'art moderne, à promouvoir même l'idée d'un "art total" qui ignorerait les notions d'arts mineurs et "éveillerait les consciences".
G.K - Jardin aux tournesols (1907)



La part de son oeuvre la plus célèbre est sans doute celle qui est constituée par ses peintures richement décorées, souvent marquées par des motifs dorés, des textures complexes, et une sensualité prononcée. À ce titre, l'une de ses œuvres les plus emblématiques est Le Baiser (1907-1908), qui donne à voir un couple enlacé, baigné dans un champ doré, et qui est interprété comme une célébration de l'amour et de l'érotisme.
Klimt a aussi réalisé des portraits, surtout de femmes, comme Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I (1907), surnommé La Dame en or. Ces œuvres expriment un mélange unique de symbolisme, de richesse décorative et de profondeur psychologique.
Tout au long de sa carrière, Klimt a défié les conventions artistiques de son époque, notamment avec ses thèmes souvent provocants, comme l'érotisme, la féminité et la mort.
Son style caractéristique, avec l'emploi de feuilles d'or et d'argent, la composition décorative et les figures allongées, est devenu une référence dans l'art moderniste.
Gustav Klimt reste une figure centrale de l'Art Nouveau, et ses œuvres continuent d'être largement admirées pour leur beauté, leur innovation et leur impact dans l'histoire de l'art ; il sera, pour d'autres artistes majeurs comme Egon Schiele, une référence et un maître.

Étudiantes afghanes en 1978 Le vide-grenier du dimanche. Au lendemain de la Journée internationale des femmes, voici quatre clichés d...