Julien Dupré - Les porteuses de gerbes (1880) |
M. Delpastre |
Il fut un temps pour te chanter, parole, poésie de vent. Mais maintenant je tiens la terre à bras-le-corps, je l'étreins corps à corps, je porte entre mes bras la fraîcheur de la glèbe.
[.....] C'est moi qui creuse le sillon, moi qui sème le blé. Je porte l'eau jusqu'aux racines, et la récolte me revient. J'ai le poids du soleil sur mon cou, et le poids du blé sur mes épaules, entre mes bras la pesanteur des gerbes; et le parfum des herbes embaume tous mes os.