In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 27 décembre 2009

A. Neuman - Train de nuit

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre polonais Abraham Neuman (1873-1942).
Natif de Sierpc, il part à l'âge de 19 ans, en 1892, étudier la peinture à Varsovie puis à l'académie des Beaux-Arts de Cracovie.
En 1903 il est à Paris, pour y suivre les cours de l'Académie Julian, et voyage également dans toute l'Europe, puis en Palestine qu'il fut le premier peintre Juif polonais, en 1904, à visiter.

A.N. - Village sous la neige
Membre de l'Union des Artistes Polonais et de l'Association des peintres Juifs de Cracovie, il était ami avec Leon Wyczólkowski que j'ai présenté en avril 2008 avec une oeuvre que j'aime beaucoup.
Il meurt exécuté en 1942 dans le ghetto de Cracovie, avec le poète Mordechaj Gebirtig et un groupe de personnes âgées, alors qu'ils se dirigeaient vers un transport qui amenait les Juifs au camp d'extermination de Belzec.

BC1

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dimanche 20 décembre 2009

Larry Sultan - Portrait of my father (1988)
Le vide-grenier du dimanche. Deux photographies de Larry Sultan (1946-2009) qui s'est éteint dimanche dernièr, le 13 décembre, à son domicile californien. Ces deux clichés sont issus d'une série que le photographe a réalisée sur sa famille, pendant la décennie 80, et qui a fait l'objet d'une publication en 1992 sous le titre Pictures of home.

L.S. - série Pictures of home





"Je crée avec mes images une architecture de la mémoire."
De quelle solitude, dans ses Pictures of home, Larry Sultan veut-il rendre compte ? Cette double solitude où sont tous les amants qu'évoquait Anna de Noailles ? Ou bien simplement la douce absence de regards dont parle Kundera ?

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samedi 19 décembre 2009

A. Kiefer - Les ordres de la nuit (1996)
Une image et des mots. L'image est un tableau d'Anselm Kiefer, et les mots pour l'accompagner sont quelques vers de Paul Celan (dont la poésie a obsédé Kiefer une grande partie de sa vie et à qui ce dernier a d'ailleurs dédié un tableau), extraits de son poème Die Niemandrose (La rose de personne, 1963).


Il y avait de la terre en eux, et
ils creusaient des tombes.

Ils creusaient et creusaient des tombes, leur jour s'en allait ainsi, leur nuit.
Et ils ne louaient pas Dieu
qui, ainsi l'entendaient-ils, avait voulu tout cela,
qui, ainsi l'entendaient-ils, avait su tout cela.

dimanche 13 décembre 2009

Fulvio Roiter - Umbria (1954)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'italien Fulvio Roiter (b.1926), membre du cercle néo-réaliste La Gondola, "école" d'avant-garde depuis 1948 et vivier de grands noms de la photographie comme Luciano Scattola ou Gianni Berengo Gardin.
Le vénitien Roiter a consacré à sa ville un livre magnifique, Being Venice, un des livres de photographie les plus vendus dans le monde. 

F.R. - Zaterre, Venezia (1975)
Bien au delà de la Venise frivole des mascarades, il y donne à voir avec un esthétisme délicat une cité enfantine et vivante, parfois mélancolique, comme ici avec cette vue de Zaterre, les quais du quartier de Dorsoduro.
BH1
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dimanche 6 décembre 2009

Une illustration du Tacuinum sanitatis
Le vide-grenier du dimanche. Cette belle illustration de l'alimentation au Moyen-Âge, où l'on voit une femme qui étale la pâte sur une table en bois, est tirée du Tacuinum sanitatis, un ouvrage médiéval sur la santé inspiré du Taqwin al-sihhah, traité médical arabe écrit par le médecin irakien Ibn butlan (1001-1066).

Lady Fanshawe - Recette de la crème glacée

Le deuxième document est extrait du livre de recettes élaboré par Lady Ann Fanshawe (1625-1680), mémorialiste anglaise du 17e dont Cornelis van Ceulen a réalisé un joli portrait. Cet ouvrage, où figure pour la première fois en Europe la recette de la crème glacée, est conservé à l'université de Warwick, en Angleterre.

samedi 5 décembre 2009

Baude Cordier - Partition (14e.s.)
Une image et des mots. L'image, c'est la partition d'une des premières oeuvres de l' Ars subtilior, le rondeau pour trois voix "Belle, bonne, sage", écrit sur une portée en forme de coeur par le compositeur français Baude Cordier au 14ème siècle.
Les mots que j'ai choisis pour l'accompagner sont d'Aldous Huxley et tirés de son roman "Île" (1962).

"Tout est sombre parce que vous cherchez trop passionnément, dit Susila. Sombre parce que vous voulez que ce soit clair. Songez à ce que vous me disiez lorsque j'étais enfant. Délicatement, petite, délicatement! Vous devez apprendre à tout faire avec délicatesse. Penser avec délicatesse, agir avec délicatesse, sentir avec délicatesse. Oui, sentir avec délicatesse, même si vous sentez profondément. Laissez venir les choses avec délicatesse et traitez les avec délicatesse. [.....] Débarrassez-vous donc de vos bagages et élancez-vous. Vous êtes au milieu de sables mouvants, qui enserrent vos pieds, qui essaient de vous attirer dans la peur, dans la pitié égoïste et dans le désespoir. C'est pourquoi il faut avancer avec délicatesse."

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dimanche 29 novembre 2009

Ilkka Lammi - My castle (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre finlandais Ilkka Lammi (1976-2000) qui, après s'être essayé à la peinture de paysages, s'est tourné principalement vers la composition de portraits dans un environnement abstrait.

Ilkka Lammi - Pariisitar (2000)











Disparu au très jeune âge de 24 ans, il avait comme principaux modèles un autre finlandais, Akselli Gallen-Kallela (voir mai 2009), peintre et graveur du tournant du XXè siècle, et le suédois Anders Zorn (voir juillet 2008). 
Cette matière imprécise où l'une se blottit, et ce monde voilé sur lequel l'autre se penche, est-ce - comme le disait Magritte - l'apparence visible de la poésie lorsqu'elle est peinte ?
EW1

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dimanche 22 novembre 2009

M. Campeau - Sans titre n° 0154
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe canadien Michel Campeau (b.1948), membre fondateur à Montréal, en 1971, du Groupe d'action photographique (GAP) avec Serge Laurin et Roger Charbonneau.
Ils sont rejoints en 1972 par Claire Beaugrand-Champagne, Pierre Gaudard, et Gabor Szilasi, autour d'un même principe : saisir sur le vif, sans fard ni idéalisation, l'homme et son environnement, nourrir la photographie de la vie quotidienne de gens ordinaires.

M. Campeau - Sans titre n° 7987
Ces deux photographies font partie de sa série "Chambres noires", un documentaire réalisé de 2005 à 2009, d'abord au Canada puis autour du monde à la recherche de ces derniers vestiges en voie de disparition du monde de la photographie argentique.

samedi 21 novembre 2009

Käthe Kollwitz - Les survivants (1923)
Une image et des mots. L'image, c'est ce dessin par Käthe Kollwitz (1867-1945) d'une mère protégeant ses enfants.
E.Hillesum

Plus l’horreur est abyssale, plus les mots semblent dérisoires face à l’ampleur de ce qu’ils tentent d'exprimer, la douleur humaine et la lutte pour la survie en temps de guerre. Il faudrait une profusion infinie de paroles pour espérer en rendre compte, même si aucune ne saurait véritablement l’épuiser. Alors, face à l’indicible, c'est peut-être la sobriété qui s’impose comme la forme d’expression la plus juste.
La phrase d’Etty Hillesum, à la fois simple et bouleversante, ne cherche pas à tout dire, mais à toucher l’essentiel : un élan de compassion, fragile et immense, face à l’irréparable : "on voudrait être un baume versé sur tant de plaies". Il s'agit de la dernière ligne de Une vie bouleversée, le journal d'Etty Hillesum, gazée à Auschwitz le 30 novembre 1943.
Un chapitre lui est consacré dans le livre de Michel Terestchenko, Un si fragile vernis d'humanité.
SO1

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lundi 16 novembre 2009

Arman - Home sweet home (1960)
Le vide-grenier du dimanche. Deux créations d'Arman (1928-2005), dont les accumulations prétendent dénoncer à la fois la sacralisation et la surconsommation de l'objet manufacturé dans notre société..

Accumulation 60-64
J’ai toujours eu une certaine réserve vis-à-vis de l’art conceptuel. Il rend l’éternelle question ‘Qu’est-ce que l’art ?’ particulièrement délicate, tout comme l’art contemporain en général.
Si l’on compare, par exemple, la production de Piero Manzoni à celle de ses compatriotes de la Renaissance, on ne peut qu’être frappé par la remarquable élasticité du mot ‘artiste’.
Si l'on répond à cette question en disant que l'art, c'est ce qui rend la vie plus belle que l'art, alors il faut admettre qu'avec l'art conceptuel, cette définition peut parfois être prise au pied de la lettre. Non pas parce qu'il sublime ou magnifie la vie, mais parce que ce qu'il propose est parfois si laid et absurde que, par contraste, même la vie dans ce qu'elle a de plus grotesque pourrait sembler plus belle.
Cela dit, ces deux compositions d’Arman me plaisent assez pour figurer ici. À moins que leur publication ne soit pour moi qu'un prétexte bien commode pour exprimer, mine de rien, ce que je pense de certains courants de la création contemporaine ?

dimanche 8 novembre 2009

Anon. (1961)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés pour cette date anniversaire de la chute du mur de la honte.
Un soldat de la RDA ignore l'ordre de ne laisser passer personne pour aider un enfant à rejoindre les siens.
On ne connait pas l'auteur de cette photo.

Dan Budnik - Un salut par dessus le mur
(1961)

Le second cliché, d'une dame qui passée à l'Ouest fait des signes à sa famille, est de la même année. 
On le doit au photographe américain Dan Budnik (b.1933) qui a par ailleurs largement documenté la lutte des afro-américains contre la ségrégation (le Civil Rights Movement des années 60) et la vie des nations autochtones américaines.
PF1
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samedi 7 novembre 2009

William H. Margetson - Castles of sand (1898)
Une image et des mots. Le tableau est de l'anglais William Henry Margetson (1861-1940);  il me fait irrésistiblement penser, par sa mélancolie et sa même élégance désenchantée, à ce court poème de Guillevic :

Prenait du sable dans ses mains,
ne savait pas
à qui l’offrir.

Oui, cela se passait
au soleil couchant.
Oui, c’était au bord
de l’océan.

Qu’est-ce que ça change ?

Guillevic, Élégies (1979)
GP2

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dimanche 1 novembre 2009

Bob Kolbrener - Controlled Burn & Dodge (1999)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe paysager américain Bob Kolbrener (b.1942), héritier du grand Ansel Adams qui fut son modèle, puis son mentor, et enfin son collègue. 

B.K. - Sierra Wave Cloud (1981)

Kolbrener disait avoir fait sienne l'assertion de Louis Pasteur pour qui la chance ne sourit qu'aux esprits préparés, mais on lui prête aussi cette amusante affirmation "If you buy a camera you're a photographer, if you buy a flute you own a flute", sur laquelle il y a certainement matière à débattre.

dimanche 25 octobre 2009

Brassaï - Colonne Morris (1932)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe hongrois Gyula Halász (1899-1984), l’une des figures les plus marquantes de la photographie du XXᵉ siècle, naturalisé français et plus connu sous le nom de Brassaï.
Connu notamment pour ses images emblématiques de Paris la nuit, il arrive dans la capitale en 1924, et il y apprend le français en lisant Proust.

Brassaï - Paris (1930s)
J'étais à la recherche de la poésie du brouillard qui transforme les choses, de la poésie de la nuit qui transforme la ville, de la poésie du temps qui transforme les êtres.
C'est là, dans le Paris artistique des années 20, qu'il se lie d'amitié avec Prévert, Léon-Paul Fargues, puis l'américain Henry Miller qui arrive de New York au début des années 30 et qui dira de Brassaï qu'il est l'oeil de Paris.
" On se demande parfois si la vie a un sens. Et puis on rencontre des êtres qui lui en donnent un."

dimanche 18 octobre 2009

M.Utrillo - Passage Cottin, Montmartre (1922)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Maurice Utrillo (1883-1955), fils de la belle et sulfureuse Suzanne Valadon, et peintre montmartrois emblématique, représentatif de l'école de Paris. Marqué par une vie chaotique, il trouve dans la peinture un exutoire à ses tourments, notamment l’alcoolisme. Sa "Période blanche" (1909-1914) se distingue par des teintes claires et une matière travaillée.

M.U - La maison de Mimi Pinson
Montmartre
(1912)

Plus tard, sa palette s’enrichit de couleurs et de détails, mais son œuvre conserve cette poésie mélancolique qui lui est propre, comme en témoignent les deux tableaux présentés ici.
Bohème et buveur, il solde ses ardoises avec ses toiles inspirées de la Butte.
"Et alors ! nous dit René Fallet.. Tous les grands peintres, ça picolait. Tous des poivres. Van Gogh, Utrillo… La peinture à l’eau, c’était pas leur fort."
WK1

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samedi 17 octobre 2009

(A/U)
Une image et des mots. L'image, ou comment remettre les idées en place au 19e siècle (j'ignore l'origine et le contexte de cette photo).
Les mots sont un extrait de l'introduction au Guide de l’exposition universelle de 1869, rédigée par Victor Hugo depuis son exil à Guernesey.

"Au vingtième siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d’être libre.
Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale au reste de l’humanité. Elle aura la gravité douce d’une aînée. [.....] Elle considérera le gaspillage du sang humain comme inutile.
Elle aura la suprême justice de la bonté. Elle sera pudique et indignée devant les barbaries. [.....]
Le continent fraternel, tel est l’avenir. Qu’on en prenne son parti, cet immense bonheur est inévitable
."
MH1
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dimanche 11 octobre 2009

Albert H. Collings - The studio mirror
Le vide-grenier du dimanche. Du peintre et aquarelliste anglais Albert Henry Collings (1868-1947) j'ai choisi ces deux oeuvres dont le miroir constitue le trait d'union. Portraitiste de renom, sa carrière a atteint son apogée à la fin de l’époque victorienne et sous le règne édouardien ; son talent pour exprimer la dignité et la personnalité de ses modèles lui a valu de prestigieuses commandes de la part de figures influentes de la société britannique. Toutefois il ne réservait pas son art aux élites ; il savait mettre en valeur des sujets plus modestes et révéler la grâce propre à chacun, indépendamment de son rang.
Son style, à la croisée du réalisme et de l’idéalisme, s’inspirait du mouvement préraphaélite et des traditions académiques.

    A.C. - A reflection (1919)
Son œuvre, qui se distingue par un souci du détail remarquable (rendu des étoffes, des carnations ou des jeux de lumière), n'en conserve pas moins une dimension idéalisée qui confère à ses portraits une beauté intemporelle ; en témoignent ces deux exemples, deux huiles sur toile dont la première, parmi tous les portraits que j'ai pu voir de cet artiste, est de loin ma préférée.
Mais je remarque qu'aucune de ces deux jeunes filles ne tient dans sa main une bougie. C'est pourtant, dit-on et selon une tradition ancienne, ce que devaient faire les jeunes files célibataires sur les douze coups de minuit, pour découvrir dans le miroir tenu devant elles le visage de leur futur mari.

AS1
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dimanche 4 octobre 2009

Irving Penn - Single poppie (1968)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du photographe américain Irving Penn (1917-2009), qui vient de s'éteindre à New York et qui était considéré comme l'un des plus grands photographes de studio, dans le domaine de la mode comme dans celui du portrait.

Irving Penn - Cigarette n°52
(1972)
Ici, ce sont deux natures mortes que j'ai choisi de présenter, un genre auquel il s'est intéressé dès les années 40, faisant en 1943 la couverture de Vogue avec l'une de ses compositions.
L'une est issu de sa série Flowers, l'autre de sa série Cigarettes, cette dernière sublimée par ses tirages platine-palladium, un procédé par contact mis au point au XIXème siècle et qui consiste à exposer le négatif sur un papier enduit d'une couche de platine et de sels de fer.
Over the years I must have spent thousands of hours silently brushing on the liquid coatings, preparing each sheet in anticipation of reaching the perfect print.

samedi 3 octobre 2009

F.H. - Quartier des Halles, Paris (1957)
Une image et des mots. Un cliché de Frank Horvat, pris dans le restaurant Le chien qui fume, quartier des Halles, à Paris en 1957.

« Et ce n’est qu’une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir.
Car, en quoi convient-il mieux d’apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie? Tels sont mon argument et ma conviction.
Aucune divinité, ni personne d’autre que l’envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d’une âme impuissante.
Au contraire, plus nous sommes affectés d’une plus grande joie, plus nous passons à une perfection plus grande, c’est-à-dire qu’il est d’autant plus nécessaire que nous participions de la nature divine.
C’est pourquoi, user des choses et y prendre plaisir autant qu’il se peut [.....] est d’un homme sage. C’est d’un homme sage, dis-je, de réconforter et de réparer ses forces grâce à une nourriture et des boissons agréables prises avec modération, et aussi grâce aux parfums, au charme des plantes verdoyantes, de la parure, de la musique, des jeux du gymnase, des spectacles, etc., dont chacun peut user sans faire tort à autrui
.[.....]
Spinoza, Éthique.

dimanche 27 septembre 2009

Albrecht Dürer - Étude (c.1508)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du dessinateur, peintre, graveur, et savant humaniste allemand Albrecht Dürer (1471-1528). 
C'est l'incarnation de l'homme de la Renaissance, avide de connaissances nouvelles dans tous les domaines, ceux des arts et ceux des sciences. 
Il quitte l'école à 12 ans, et, d'abord apprenti en orfèvrerie auprès de son père, grand admirateur de van Eyck, il suit ensuite l'enseignement à Nuremberg du très réputé peintre et graveur Michael Wolgemut. 

A.D. - Autoportrait (1500)
Après trois ans encore d'apprentissage il part et voyage par toute l'Europe; il n'a alors que 18 ans. Grâce à lui, à ses voyages, à sa curiosité, toute l'Europe du nord va profiter des leçons de la Renaissance italienne.
"Un grand artiste comme lui serait digne de ne jamais mourir", dira de lui le grand humaniste Érasme.
Ici, j'ai choisi une étude de la main gauche d'un apôtre pour le retable Heller, et un autoportrait.
"Ce qu'est la beauté, je l'ignore", disait-il.

dimanche 20 septembre 2009

William Klein - Broadway & 46th Street (1959)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe, cinéaste, et plasticien américain William Klein (b.1928), qui au sortir de la Sorbonne où il est venu poursuivre des études de sociologie commencées aux États-Unis, a d'abord étudié la peinture avec Fernand Léger.
Il se tourne ensuite vers la photographie et ces deux clichés illustrent chacun une des deux facettes de son travail, la photo de mode et la photo de rue, même si la seconde vue est en réalité un photogramme de son film du même nom.

W. Klein - Broadway by light (1958)



William Klein, qui en 1955 a rejoint Richard Avedon et Henri Clarke comme photographe attitré du magazine Vogue, bouleverse les conventions de la photo de mode. 
Des studios où elle était jusqu'alors cantonnée, il la fait descendre dans la rue; les modèles s'y mêlent à la foule des passants. "I came from the outside. The rules of photography didn't interest me."

samedi 19 septembre 2009

Gabriel Pacheco

Une image et des mots. Une splendide illustration pour le Livre de la Jungle du mexicain Gabriel Pacheco (b.1973).
Et pour aller avec, un extrait de la chanson Bare necessities ("Il en faut peu pour être heureux"), chantée par Baloo l'ours épicurien - celui qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien, disait Épicure - dans le chef d'oeuvre qu'à son tour Disney a fait du chef d'oeuvre de Kipling.

Look for the bare necessities
The simple bare necessities
Forget about your worries and your strife
I mean the bare necessities
Old Mother Nature's recipes
That brings the bare necessities of life.
[.....]
And don't spend your time lookin' around
For something you want that can't be found
When you find out you can live without it
And go along not thinkin' about it
I'll tell you something true

The bare necessities of life will come to you.

CH2 ICI