In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 30 août 2009

Albert Goodwin - Hastings (1907)
Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du très prolifique peintre anglais Albert Goodwin (1845-1932), maître de l'aquarelle fortement influencé par Turner et par les Préraphaélites.

A. Goodwin - Westminster sunset (1900)










Dans une lettre datée du 12 juillet 1864, l'apparition très jeune de son talent exceptionnel fit prédire à l'un de ses maîtres, le peintre préraphaélite Ford Madox Brown, qu'il deviendrait "one of the greatest landscape painter of the age". Et en effet il fut dans la période qui suivit la disparition de Turner l'un des représentants majeurs de la peinture paysagiste anglaise. 
En 1888, il écrit dans son journal :
Beauty - the beauty that is in the landscape - is a sealed book to many, hence in a degree the landscape painter may magnify his calling, for is he not one who is helping to open the eyes of the blind.... [....] ?

dimanche 23 août 2009

H. Gruyaert - Tokyo (1996)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe belge Harry Gruyaert (b.1941). 
À l'instar de ses fameux homologues américains William Eggleston, Saul Leiter, Joel Meyerovitz - que je ne manquerai pas de présenter dans de futures publications -, Harry Gruyaert s'affirme dès les années 70 comme l'un des pionniers de la photographie couleur... La couleur, c'est un moyen de sculpter ce que je vois. C'est même l'émotion de la photographie.

H.G. - County Kerry (1983)

Inspiré par le travail de Richard Avedon et d'Irving Penn, il part dès l'âge de 20 ans à Paris pour s'y essayer à la photographie de mode. Mais un voyage au Maroc va bouleverser son approche de la photographie.
Il s'y trouve submergé par un monde de couleurs où tout - les paysages et leurs habitants -, fusionne pour révéler selon lui "le Moyen-Âge et Brueghel à la fois". 
Dès lors, voyager lui devient indispensable. Le premier cliché - du Shinjuku Coffee Shop -, fait partie d'une belle série réalisée en 1996 dans le quartier tokyoïte de Shinjuku; le second fait partie de la série antérieure Irish summers.
Harry Gruyaert est membre de l'agence Magnum depuis 1981.

samedi 22 août 2009

Une image et des mots.
Manuscrit de Voynich
Gignoske kairòn. 
Car au fond, écrit Rilke, pour les choses les plus profondes et les plus importantes, nous sommes inqualifiablement seuls.

EC1
ICI

dimanche 16 août 2009

Vlad Artazov
Le vide-grenier du dimanche. 
Vlad Artazov est tchèque, photographe, et il s'intéresse de près à la vie des clous. Romance, soir de "fête"..., rien que des scènes de la vie ordinaire. 

Vlad Artazov









Mais il n'est pas d'art vrai sans une forte dose de banalité, disait Cioran, et il n'est pas nécessairement besoin de grand chose pour créer une oeuvre sensible et formidablement expressive....

dimanche 9 août 2009

J.W. Waterhouse - Diogène de Sinope, détail (1882)
Le vide-grenier du dimanche.
Cette lanterne, c'est le détail qu'ont en commun deux toiles du préraphaélite John William Waterhouse (1849-1917), célèbre pour ses représentations féminines des mythologies et légendes grecques et arthuriennes. 

J.W. - Diogène (1882)
Né à Rome, il arrive à Londres à l'âge de cinq ans lorsque sa famille revient s'y installer, dans le quartier de South Kensington à proximité du Victoria & Albert Museum.


J.W.W. -  The lady of Shalott (1888)
C'est son père qui va alors lui enseigner la peinture, jusqu'à son entrée en 1870 - il a alors 21 ans - à la Royal Academy dont il deviendra lui-même membre en 1895.
La première des deux oeuvres présentées ici, Diogène, est conservée à Sydney. La seconde, son portrait de l'amoureuse éperdue de Lancelot, est sans doute son oeuvre la plus célèbre. Elle figure parmi les toiles les plus admirées de la Tate de Londres.

dimanche 2 août 2009

Luigi Ghirri - Scandiano (1972)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe italien Luigi Ghirri (1943-1992), pionnier de la couleur et grand admirateur d'Eggleston.
J'ai lu quelque part qu'il avait pris la plupart de ses photographies dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez lui, à Modène.
Des choses du quotidien, banales, les transformations du paysage par l'activité humaine, la publicité, les cartes, des images d'images qu'il montre simplement, sans rien en dire, avec souvent une pointe d'humour discret, très "tongue-in-cheek".

Luigi Ghirri - Bastia (1976)
"Je m'intéresse à l'architecture éphémère, à l'univers de la province, aux objets considérés comme de mauvais goût, kitsch, mais qui, pour moi, ne l'ont jamais été, aux objets chargés de désirs, de rêves, de souvenirs collectifs, [.....], fenêtres, miroirs, étoiles, palmiers, atlas, globes, livres, musées, et êtres humains vus par l'image.."

La deuxième photographie, à n'y jeter qu'un coup d'oeil distrait, pourrait sembler l'image d'un navire près des côtes, dissimulé par un premier plan de dunes de sable ou de courbes féminines. Mais ce n'est qu'une affiche déchirée sur un mur ocre. "Vivre sur un paquebot qui ne prendrait jamais la mer", écrit Paul Morand dans Dépression sur l'Atlantique...