In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 14 avril 2024

A.C. - Écoutant la voix d'Écho 

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du français Alexandre Cabanel (1823-1889), un des peintres les plus représentatifs du style académique du XIXe siècle. Originaire de Montpellier, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris à l’âge de 17 ans, où il est formé par François-Édouard Picot. Rapidement remarqué pour son talent, il remporte le prestigieux Prix de Rome en 1845, ce qui lui permet de séjourner à la Villa Médicis et d’affiner son style en étudiant les maîtres italiens de la Renaissance.
Cabanel s’illustre par ses sujets historiques, mythologiques et religieux, souvent empreints d’un idéalisme raffiné. Parmi ses œuvres les plus célèbres figure La Naissance de Vénus (1863), un tableau qui rencontre un immense succès et sera acquis par Napoléon III.

A.C. - Ophelia


Sa peinture, qui mêle grâce, sensualité et perfection technique, devient emblématique de l’esthétique académique ; elle sera bien sûr critiquée par les tenants des mouvements émergents comme l'impressionnisme qui la jugent trop rigide et conventionnelle.
Alexandre Cabanel demeure quoiqu'il en soit une figure majeure de l'art du Second Empire, symbolisant l'élégance et la virtuosité technique de son époque ; et ses œuvres peuvent être appréciées pour leur maîtrise et leur capacité à incarner les idéaux esthétiques de son temps.

CT1
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dimanche 7 avril 2024

Marcel Bovis - Couple (c.1950)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe français Marcel Bovis, figure incontournable de la photographie française du XXe siècle. Connu pour son regard à la fois poétique et rigoureux sur les paysages urbains, particulièrement ceux de Paris, ce natif de Nice déménage dans les années 1920 dans la capitale où il découvre la photographie en autodidacte, tout en suivant une formation en arts appliqués. Rapidement, il développe un style personnel qui mêle esthétisme et précision documentaire.
Ses photographies nocturnes, réalisées pour la plupart à la chambre, dévoilent un Paris énigmatique et silencieux, dont il sublime l'atmosphère par un jeu magistral sur les ombres et les lumières artificielles ; ce traitement poétique atteint son apogée avec son illustration du roman de Simenon Les Suicidés (1934).

M.B. - Café des Arts (1927)


Bovis est fasciné par les lieux ordinaires et les scènes de la vie quotidienne ; il immortalise les marchés, les quais de Seine, les vitrines, les passants, des instants et des éléments de poésie urbaine qu'il transforme en de puissantes compositions graphiques.
Engagé dans la reconnaissance de la photographie comme une véritable forme d’art, il rejoint le Groupe des XV aux côtés de figures comme Robert Doisneau et Willy Ronis, et participe activement à des expositions collectives destinées à légitimer ce médium au même titre que la peinture ou la sculpture..
L’œuvre de Marcel Bovis, riche et singulière, reflète un Paris en pleine transformation, oscillant entre modernité et intemporalité. Sa sensibilité artistique et son regard poétique en font une figure majeure, toujours admirée, de la photographie française.

samedi 6 avril 2024

Fred - Le petit cirque (1973)
Une image et des mots.
"Qu'est-ce que la musique ? se demande Gabriel Fauré à la recherche du "point intraduisible", de la très irréelle chimère qui nous élève "au-dessus de ce qui est...".
C'est l'époque où Fauré ébauche le second mouvement de son premier Quintette, et il ne sait pas ce qu'est la musique, ni même si elle est quelque chose ! Il y a dans la musique une double complication, génératrice de problèmes métaphysiques et de problèmes moraux, et bien faite pour entretenir notre perplexité.
Car la musique est à la fois expressive et inexpressive, sérieuse et frivole, profonde et superficielle ; elle a un sens et n'a pas de sens. La musique est-elle un divertissement sans portée ? ou bien est-elle un langage chiffré et comme le hiéroglyphe d'un mystère ? Ou peut-être les deux ensemble ? Vladimir Jankélévitch, La musique et l'ineffable (2015)
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dimanche 31 mars 2024

H. Prestes - The outer edge (2022)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe portugais Henri Prestes (voir déc.2023), né en 1989 à Guarda, une petite ville proche de la frontière espagnole. Prestes utilise la lumière, le brouillard et les couleurs pour construire des scènes pleines de tension narrative, où l'isolement et la solitude prédominent dans une ambiance mystérieuse et introspective.

H.P. - Perfect darkness (2020)

Influencé par le cinéma (David Lynch) et inspiré par les travaux de Todd Hido (voir décembre 2011) et de Gregory Crewdson (voir avril 2015), il intègre des éléments visuels qui donnent à ses œuvres une qualité intemporelle et intrigante. Ses compositions mélancoliques, parfois dramatiques, évoquent souvent des histoires implicites en jouant sur le sentiment d'attente ou de mystère. Mon objectif principal est suggérer une histoire possible avec chaque image, et la manière dont j'aime le faire est d'essayer de créer des images qui ressemblent à une fusion entre la peinture et la photographie (Others Magazine, 2022).

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