In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 30 septembre 2018

Henri Biva - Matin à Villeneuve (c.1905)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Henri Biva (1848-1929), peintre paysagiste de ce que l'on appelle communément - et de façon un peu abusive - l'École de Barbizon.

Henri Biva - Nympheas (1890)

Élève à l'Académie Julian de Bouguereau et de Jules Joseph Lefebvre, sa peinture naturaliste est une merveille de délicatesse virtuose dans le rendu de la lumière et de ses effets sur la nature et les éléments.
LB3
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dimanche 23 septembre 2018

R. Bernhard - Hand in hand (1956)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe américaine, d'origine allemande, Ruth Bernhard (1905-2006).
Elle étudie la typographie et l'histoire de l'art à l'Académie des beaux-arts de Berlin, afin de partir en 1927 pour les États-Unis rejoindre son père qui vit à New York.

R.B. - serie The eternal body (nd)
Après avoir été brièvement l'assistante de Ralph Steiner, qui s'en sépare, elle fait la connaissance de Berenice Abbott. Elle s'immerge alors dans le milieu artistique lesbien newyorkais, et consacre à partir de 1934 une grande partie de son art au nu féminin ; ce qui lui vaudra d'être considérée par Ansel Adams comme la plus grande photographe du genre.
Mais le hasard lui fait rencontrer Edward Weston (voir janvier 2012 et février 2014), qu'elle va considérer comme son mentor ; elle est tellement impressionnée par son travail qu'elle va s'installer en Californie, où il vit. I was unprepared for the experience of seeing his pictures for the first time. It was overwhelming.  It was lightning in the darkness... Here before me was undisputable evidence of what I had thought possible - an intensely vital artist whose medium was photography. Elle va alors travailler avec le groupe f/64. En 1953, avec sa compagne l'artiste Eveline Phimister, elle s'installe à San Francisco où elle va cotoyer Ansel Adams (voir avril 2010), Imogen Cunningham (voir avril 2012), Minor White (voir août 2013), et Wynn Bullock (voir mai 2011).
I'm most interested in the little things that nobody observes, that nobody thinks are of any value.
JA1

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samedi 22 septembre 2018

Edward Hopper - A room in New York (1940)
Une image et des mots. La violence est ce qui ne parle pas, disait Deleuze. L'anthropologue Véronique Servais, chargée de cours en anthropologie de la communication à l'Université de Liège, propose une étude très intéressante sur le malentendu comme système de communication.
En résumé, si dans le modèle télégraphique on considère que la communication fonctionne lorsque les messages de départ et d’arrivée sont identiques (dans le cas contraire cela signifie que le récepteur a mal compris ou que l’émetteur s’est mal fait comprendre), elle avance que la structure fondamentale de la communication est le malentendu, et qu'il est vain, voire désastreux, de le refuser.

Ainsi, vivre ce serait accepter de ne pas se comprendre, puisque apparemment c'est ce à quoi nous sommes condamnés.
Un autre anthropologue, Franco La Cecla, ne dit pas autre chose (Le malentendu, Balland); malentendus entre les êtres, malentendus entre les cultures..., il faut accepter que nos paroles, nos intentions, ne soient pas comprises. Et faire avec.... Ou pas ! Alors dans ce cas on choisit de se taire.
L'image c'est ce tableau d'Edward Hopper, peintre de la solitude et du silence : A room in New York (1940).

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dimanche 16 septembre 2018

Ph. de Mazerolles - Le Bal des Ardents
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et enlumineur français Philippe de Mazerolles (c.1420-1479), actif à Paris puis à Bruges au service de Charles le Téméraire.

Ph. de M. - Bains publics








La première miniature, extraite des Chroniques de Froissart,  représente le Bal des Ardents, cette fête destinée à distraire le roi Charles VI en janvier 1393 et qui tourna au drame avec l'incendie qui allait coûter la vie - le bien-aimé cinglé -, à quatre aristocrates de son entourage; à la suite de quoi le roi déjà débile devint définitivement fou.
La seconde, conservée à la Bibliothèque de Berlin, donne à voir des bains publics. Une douzaine de baigneurs dans des cuveaux de bois, mixtes, qui collationnent en lutinant.

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