In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 22 septembre 2018

Edward Hopper - A room in New York (1940)
Une image et des mots. La violence est ce qui ne parle pas, disait Deleuze. L'anthropologue Véronique Servais, chargée de cours en anthropologie de la communication à l'Université de Liège, propose une étude très intéressante sur le malentendu comme système de communication.
En résumé, si dans le modèle télégraphique on considère que la communication fonctionne lorsque les messages de départ et d’arrivée sont identiques (dans le cas contraire cela signifie que le récepteur a mal compris ou que l’émetteur s’est mal fait comprendre), elle avance que la structure fondamentale de la communication est le malentendu, et qu'il est vain, voire désastreux, de le refuser.

Ainsi, vivre ce serait accepter de ne pas se comprendre, puisque apparemment c'est ce à quoi nous sommes condamnés.
Un autre anthropologue, Franco La Cecla, ne dit pas autre chose (Le malentendu, Balland); malentendus entre les êtres, malentendus entre les cultures..., il faut accepter que nos paroles, nos intentions, ne soient pas comprises. Et faire avec.... Ou pas ! Alors dans ce cas on choisit de se taire.
L'image c'est ce tableau d'Edward Hopper, peintre de la solitude et du silence : A room in New York (1940).

dimanche 26 janvier 2014

R. Tushman - Green bedroom (2013)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'américain Richard Tushman, de sa série Hopper Meditations, une réponse photographique au travail pictural du peintre new-yorkais..
Originaire du Midwest Tushman étudie à l'Université du Michigan, avant de partir s'installer à New York où il travaille aujourd'hui...
Chacun de ses décors est une miniature de la taille d'une maison de poupée, qu'il peint lui-même ; il y incorpore ensuite ses personnages photographiés dans un studio sur fond neutre. 

R.T. - Hotel by railroad (2012)
Richard Tushman, qui cite parmi ses influences majeures les maîtres hollandais Rembrandt et Vermeer, se considère d'ailleurs plus comme un artiste qui utilise la photographie que comme un photographe.
Hopper was a master at using light to expressively illuminate his subject. I also like the fact that almost all of his human subjects are contemplative. There is, for the most part, no action. This sense of quietude contributes to the open-ended quality of the narratives, and leaves room for significant emotional depth. (This is) what I would like to carry over in my work.
Et pour découvrir ce travail, c'est ICI.

dimanche 12 juin 2011

Edward Hopper - At the window (1940)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Edward Hopper (1882-1967), peintre américain majeur du XXe siècle, formé à la New York School of Art où il étudie avec Robert Henri, figure de proue de l'Ash Can et du du réalisme urbain. Influencé par la peinture française qu’il découvre lors de plusieurs séjours à Paris, notamment Degas et les impressionnistes, il développe toutefois un style très personnel, fait de clarté, de silence et de tension latente.

E.H. - Cape Cod in October (1946)



Définitivement estampillé - dans toutes les langues -, "peintre de la solitude", Hopper peint l’Amérique ordinaire : stations-service, motels, maisons isolées, scènes de rue ou intérieurs anonymes, en saisissant des instants figés, marqués par l’attente ou la distance émotionnelle entre les personnages. Une lumière crue découpe les formes, accentue les volumes, dramatise les atmosphères. Ses compositions, d’une rigueur presque cinématographique, ont profondément influencé le regard moderne, jusque dans le cinéma ou la photographie. 
Pour cette publication, j'ai préféré aux célébrissimes "Nighthawks" ou "Gas" deux oeuvres moins souvent mises en avant mais qui illustrent tout autant les deux éléments - obsessifs  et obsédants -, de l'univers du peintre : le paysage américain et le sentiment de déréliction de ses personnages.
Maybe I am not very human.. What I wanted to do was to paint sunlight on the side of a house.
Dans un monde agité, bruyant, saturé d’images, Hopper persiste à peindre l’immobile, le non-événement ; et c’est peut-être ça qui rend son œuvre si intensément humaine.

LB1 ICI