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In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
samedi 3 mars 2018
dimanche 25 février 2018
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| Goya Capricho 7, Asi no la distingue (1799) |
Ces deux gravures font partie de sa série des Caprichos, satire de la société espagnole de son temps, cupide, violente et corrompue.
La plus connue de ces 80 "fantaisies" est peut-être la n°43, qui nous avertit que le sommeil de la raison produit des monstres, mais j'ai choisi aujourd'hui la n°7 et la n°14.
"Ainsi il ne la voit pas", dit la première, où un homme lorgne avec son monocle dans le décolleté d'une jeune femme qui minaude... C'est une prostituée, il est vêtu "à la française"; entre eux l'on peut voir un visage.
Le Caprice n°14, lui, nous donne à voir un couple de bourgeois qui offre sa fille à un homme bien plus âgé qu'elle, difforme et disgracieux ; mais il est riche...., les parents sont heureux, la jeune fille est malheureuse, la duègne sanglote.
samedi 24 février 2018
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| Yann Slama - Abandon (2015) |
Les mots sont extraits de l'essai de Michel Béaud Le basculement du monde, paru aux Éditions La Découverte (1999).
« Riches ou aspirant à l’être, les sociétés sont comme prises dans les rouages et les spirales sans fin d’une machinerie économique à produire, distribuer et détruire des richesses.
Une machinerie planétaire, c’est-à-dire à la fois locale, nationale, multinationale et mondiale.
Une machinerie qui concerne presque la totalité de l’Humanité, et dans laquelle chacun ou presque est rouage : agent, bénéficiaire et/ou victime. Multitude de victimes ; petit nombre de très grands bénéficiaires ; mais des classes et des couches de plus en plus nombreuses, à la fois victimes et bénéficiaires, qui n’ont d’autre choix pour subsister que de participer au fonctionnement de l’ensemble. Titanesque machinerie, dont les laudateurs ne voient que les emplois et les richesses qu’elle crée, tandis que ses contempteurs ne voient que les chômages et les détresses qu’elle suscite. […..]
Dès lors que l’économie domine les sociétés, les inégalités de notre monde et les dynamiques de l’inégalité rendent inexorable l’engrenage sans fin des croissances.
Et dans un monde et des sociétés très inégalitaires, les dynamiques de l’économie reproduisent, souvent aggravent, pauvreté, chômage et exclusions. »
dimanche 18 février 2018
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| Gil Elvgren |
Disciple du brillant Haddon Sundblom (créateur définitif du Père Noël), et héritier de Charles Gibson (inventeur définitif, avec la Gibson Girl, de la beauté américaine), Elvgren propulse la pin-up comme nouvelle icône féminine - d’abord idéalisée, puis franchement érotisée - qui envahira calendriers et affiches publicitaires.
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| Gil Elvgren - Pin-up lobster |
Elvgren ne se contente pas de peindre de jolies femmes : il compose de véritables petites scènes pleines d’humour et de malice. Ses modèles - étudiantes, secrétaires, jeunes mariées ou baigneuses - se trouvent souvent dans une situation cocasse, au moment d’un léger accident du quotidien : jupe soulevée par le vent, chaise qui bascule, peinture qui déborde…
Le tout baigné d’une atmosphère pétillante, où la sensualité reste légère, jamais appuyée.
À travers ce mélange de séduction, de fraîcheur et d’esprit, Elvgren a façonné une imagerie devenue emblématique de l’Amérique des années 1940 à 1960. Ses pin-ups, plus que de simples images décoratives, racontent aussi un certain rêve américain, à la fois espiègle et idéalisé. Ce genre de la pin-up illustrée connaîtra son âge d’or dans les années 1950, avant de décliner rapidement dans les années 1970 avec l’essor de magazines comme Playboy ou Penthouse, qui privilégieront la photographie et des représentations beaucoup plus explicites.
dimanche 11 février 2018
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| Wim Bosma - Havenbeeld (1935) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre, graphiste, et muraliste néerlandais Wim Bosma (1902-1985). Autodidacte, il a néanmoins suivi quelque temps l’enseignement de son compatriote Piet van Wijngaerdt, qui fera l’objet d’une prochaine publication. Ses toiles et lithographies révèlent un attachement profond au paysage hollandais : dans les années 1920 et 1930, il se consacre surtout à la représentation de paysages industriels, de ports, de ponts, de canaux et de navires, qui constituent l’essentiel de son univers.
Installé à Paris dans les années 1930, il se confronte directement aux avant-gardes européennes mais reste fidèle à une approche sobre et structurée, parfois rapprochée de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité).
Par ses vues maritimes puissantes et ses scènes urbaines au dépouillement presque graphique, Bosma a contribué en mêlant précision et monumentalité à renouveler le regard sur le paysage moderne.
Membre de l'association d'artistes visuels De Onvangenen ("les Indépendants", ICI) fondée en 1914 sur le modèle du Salon des Indépendants parisien, il s’en retire – communiste convaincu – lorsque celle-ci rejoint la Nederlandsche Kultuurkamer, l’institution mise en place par l’occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, il ouvre son univers à des scènes plus colorées, inspirées notamment de l’Afrique. Grand amateur de jazz, Wim Bosma laisse une œuvre à la fois enracinée dans le paysage hollandais et ouverte sur le monde.
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