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NC5 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 1 janvier 2017
dimanche 25 décembre 2016
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Miron Zownir - NYC (1986) |
Il est le témoin d'un monde en déréliction, celui de la zone, des toxicomanes, des désaxés, le monde violent et désespéré de tous les inadaptés - perdants magnifiques ou non -, le "peuple de l'abîme" qui survit au marges ignorées de nos sociétés.
Pour parler de son travail, il cite une phrase de Kafka rapportée par Max Brod dans sa postface de la première édition du Château.
Quand on a le courage de regarder les choses continûment, sans fermer les yeux pour ainsi dire, on en voit beaucoup ; mais qu'on se relâche, qu'on ferme une seule fois les paupières, et tout se perd aussitôt dans le noir.
Ce que Miron Zownir photographie dans les cloaques des grandes métropoles - sans filtre ni pathos, mais avec une empathie brute -, ça ressemble à l'enfer. Joyeux Noël !
samedi 24 décembre 2016
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James Flaxman - The desecration of Adam (2015) |
L'existence de toute chose dérive de la beauté de Dieu, disait Thomas d'Aquin. Voici pour accompagner cette oeuvre quelques mots extraits du Siracide :
Bénissez le Seigneur pour toutes ses oeuvres. Magnifiez son nom, publiez ses louanges, par vos chants, sur vos cithares, et vous direz à sa louange : Qu'elles sont magnifiques, toutes les oeuvres du Seigneur ! [....] Les oeuvres du Seigneur sont toutes bonnes, belles, Il donne sa faveur à qui en a besoin, à l'heure propice. Il ne faut pas dire "Ceci est moins bon que cela !". Car tout en son temps sera reconnu beau et bon. Ecclésiastique 39, 15-16. 33-34.
dimanche 18 décembre 2016
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Adolf Dehn - Central Park in winter (1965) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste - aquarelliste et lithographe - américain Adolf Dehn (1895-1968).
Il commence ses études artistiques en 1917 à la Minneapolis School of Art, où il rencontre l'illustratrice Wanda Gág qui partagera sa vie pendant plusieurs années et avec qui il s'inscrira ensuite à l' Art Students League de New York.
Il commence ses études artistiques en 1917 à la Minneapolis School of Art, où il rencontre l'illustratrice Wanda Gág qui partagera sa vie pendant plusieurs années et avec qui il s'inscrira ensuite à l' Art Students League de New York.
Appelé en 1918 à servir sous les drapeaux pour la Première Guerre mondiale, il se déclare objecteur de conscience et se lie, en 1920 et 1921, à la gauche newyorkaise.
En 1921 il part pour L'Europe, à Paris et à Vienne, où il tissera des liens avec nombre d'intellectuels - certains comme lui expatriés -, comme Gertrude Stein, Edward E. Cummings, Josephine Baker, Leo Stein, Kurt Weill... "Life in Paris is simply glorious!"
Il retourne en 1929 dans une Amérique frappée par la Grande Dépression et traverse quelques années difficiles, mettant même son art au service de la WPA pour assurer l'ordinaire.
Ce n'est qu'à partir de 1936 qu'il commence à assoir une carrière, nationale et internationale, qui le mènera à être considéré comme un des grands maîtres américains de la lithographie et, plus largement, comme une figure majeure du courant régionaliste et du réalisme social, au même titre que Grant Wood ou Thomas Hart Benton, lesquels feront tous deux l'objet de futures publications.
dimanche 11 décembre 2016
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W. Bishof - Anjali Hora, Bombay (1951) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe suisse Werner Bishof (1916-1954), déjà présenté ici en juin 2009, et devenu après la Seconde Guerre mondiale - avec ses reportages sur l'Europe dévastée - une voix majeure du photojournalisme. En 1949, il devient l’un des premiers nouveaux membres de l’agence Magnum aux côtés de Cartier-Bresson, Capa et autres grands noms... ; ses missions le mènent en Inde (où il documente la famine du Bihar pour Life), au Japon, en Corée, en Indochine pour Paris-Match, aux Amériques... Toujours en quête de sens, il écrivait :
« Je me suis senti poussé à partir à l’aventure et à explorer le vrai visage du monde. Mener une vie confortable et abondante avait aveuglé beaucoup d’entre nous sur les immenses difficultés qui existaient au-delà de nos frontières. »
Werner Bishof a réalisé plusieurs très beaux portraits d'Anjali Hora, ici âgée de 23 ans.
Anjali était une danseuse de Bharat Natyam, une danse tamoule qui est une des plus anciennes danses traditionnelles en Inde. Vivant dans la pauvreté, elle s'occupait de sa mère aveugle matin et soir avant de s'adonner à sa discipline.
Becoming famous and popular is not very important but to preserve the art in its true and chaste form is most essential...
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