In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 22 juillet 2012

C. Hassam - The South Ledges, Appledore (1913)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste américain Childe Hassam (1859-1935), déjà présenté ici en mai 2011.
Formé à l’Académie Julian à Paris, où il réside de 1886 à 1889, il y suit l’enseignement de Jules Joseph Lefebvre et découvre l’impressionnisme français, qui marquera profondément son travail.
C.H. - The evening star (1891)

De retour aux États-Unis, il adapte cette esthétique aux sujets de son propre environnement : rues animées de New York, jardins fleuris, rivages de la Nouvelle-Angleterre… Il devient l’un des principaux représentants du mouvement impressionniste américain, et va largement contribuer à sa reconnaissance.
Avec Thomas Dewing (voir sept. 2011) Childe Hassam fait partie des membres fondateurs du groupe des Ten American Painters, créé en 1897 par des artistes ayant quitté la Société des artistes américains pour dénoncer son orientation jugée trop commerciale.

GM1

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dimanche 15 juillet 2012

W.E. - Laura Minnie Lee Tengle
(1936)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Walker Evans (1903-1975), grand nom de la photographie documentaire américaine.
Formé à la littérature française à la Sorbonne, Evans se tourne vers la photographie à la fin des années 1920, influencé notamment par l’esthétique du réalisme littéraire et par les photographes européens comme Eugène Atget, qu'il découvre grâce à Bérénice Abbott. Installé à Brooklyn, où il fréquente le milieu artistique, il photographie les maisons des banlieues américaines et, dès 1933, une série de plusieurs dizaines de photos consacrées à l'architecture victorienne de Boston sera exposée au MoMA.

Walker Evans
À partir de 1935, il travaille comme d'autres grands photographes américains pour la Farm Security Administration (FSA) et documente la vie rurale et les effets de la Grande Dépression (voir publication du 18/12 2011) ; il s'est illustré, à ce titre, comme l'une des grandes figures humanistes de la photographie américaine.
Laura Minnie Tengle (parfois orthographié Tingle) était la fille d'un métayer du comté de Hale, dans l'Alabama. That's my idea of what a portrait ought to be, anonymous and documentary and a straightforward picture of mankind. Good photography is unpretentious.

dimanche 8 juillet 2012

Martin Martincek - Haystacks in Liptov (1960s)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe slovaque Martin Martincek (1913-2004). Évidemment je ne publie ici que ce que j'aime, mais lui je l'aime vraiment beaucoup.
Il ne fait pas partie des très grands noms de la photographie documentaire, à laquelle il n'a pu se consacrer sérieusement qu'assez tard, et son oeuvre concerne surtout la vie des gens de Liptov, sa région natale, que l'on voit ici aux champs.

Martin Martincek - Untitled (1960s)

Le choix du plan large sur ce beau paysage où l'on ne distingue que cinq, peut-être six figures humaines, ne nous permet pas de voir leurs visages, au repos ou à la peine.
Ce que l'on voit c'est leur travail, la multiplication des andains et des granges à foin, toutes sauf une orientées est-ouest pour un meilleur séchage...
Ce que l'on voit, c'est mieux que la fatigue sur les visages...;  c'est juste une ligne ou deux dans la courte histoire de ces créatures minuscules, mais elles sont l'histoire de l'humanité entière. Et c'est ce qui les grandit.
La puissance du second cliché est d'un autre ordre. Deux hommes croisent un prêtre, se découvrent et s'agenouillent dans la boue.. Une femme, plus loin, est peut-être sortie de sa maison pour faire de même. On comprend alors, bien qu'il s'éloigne en nous tournant le dos, que l'homme en blanc apporte la communion à un mourant.

samedi 7 juillet 2012

A.Simonetti - Et elle ne revint jamais
Une image et des mots. La voix de la mer, écrivait Kate Chopin dans "L'Éveil" (1899), est séductrice ; sans jamais se lasser elle chuchote, gronde, murmure, invite l'âme à errer pour un temps dans des abîmes de solitude ; à se perdre dans des dédales de contemplation intérieure.
Une toile du napolitain Alfonso Simonetti (1840-1892), avec pour l'accompagner un beau rondeau de Clément Marot (1496-1544)

"A la jeune Dame, mélancolique et solitaire"

Par seule Amour qui a tout surmonté,
On trouve grâce en divine bonté,
Et ne la fault par aultre chemin querre:
Mais tu la veulx par cruaulté conquerre,
Qui est contraire à bonne volunté.

Certes c'est bien à toy grand' cruaulté,
D'user en deuil la jeunesse et beaulté,
Que t'a donné Nature sur la terre
Par seule Amour.


En sa verdeur se resjouist l'Esté,
Et sur l'Yver laisse joyeuseté:
En ta verdeur plaisir doncques asserre,

Puis tu diras si vieillesse te serre
Adieu le temps, qui si bon a esté
Par seule Amour.

LV1
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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...