In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 3 octobre 2010

C. Willink - Paysage avec statue renversée (1942)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du néerlandais Albert Carel Willink (1900-1983), proche avec son compatriote Pyke Koch de la Nouvelle Objectivité allemande (la Neue Sachlichkeit) qui dans les années 1920 succède à l'expressionnisme. 

C. Willink - Vue sur une baie
(1935)











C'est un portraitiste réputé, mais aussi le peintre virtuose d'un monde étrange, parfois inquiétant et souvent évocateur comme ici de l'Antiquité. 
Son art - estampillé ici et là "néo-réaliste" ou "réaliste magique"  -, peut aussi faire penser aux peintures métaphysiques de Giorgio de Chirico qui illustre lui aussi un courant plus classique de ce mouvement.
VB1
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samedi 2 octobre 2010

(A/U)
Une image et des mots. Une pirogue en Amazonie, et les dernières lignes de l'autobiographie de Sartre.

"Glissez, mortels, n’appuyez pas. Ce que j’aime en ma folie, c’est qu’elle m’a protégé, du premier jour, contre les séductions de « l’élite » : jamais je ne me suis cru l’heureux propriétaire d’un « talent » : ma seule affaire était de me sauver – rien dans les mains, rien dans les poches – par le travail et la foi.
Du coup ma pure option ne m’élevait au-dessus de personne : sans équipement, sans outillage je me suis mis tout entier à l’œuvre pour me sauver tout entier. Si je range l’impossible Salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui
."
BE1
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dimanche 26 septembre 2010

Robert Doisneau - Prévert devant Mérode (1953)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Robert Doisneau (1912-1994), considéré avec Henri Cartier-Bresson et Willy Ronis comme l'un des fondateurs de ce que l'on appelle la photographie humaniste - un courant à l'origine français et qui le restera d'ailleurs majoritairement.
Jeune homme, Doisneau fréquente à Paris l'École Estienne pour y apprendre les métiers du livre, mais il affirmera toujours que son éducation la plus importante viendra des rues du quartier ouvrier de Gentilly. En 1929, pour améliorer son dessin il commence à photographier, alors que les idées modernistes commencent à promouvoir la photographie comme le principal medium pour la publicité et le reportage. Doisneau travaille alors pour le photographe publicitaire André Vigneau, dans le studio de qui il rencontre de nombreux artistes avant-gardistes, et c'est à cette période qu'il commence à photographier les rues et les quartiers de Paris.
R. D. - Marguerite Duras (1952)

Sa carrière interrompue par la Seconde Guerre mondiale, Doisneau s'engage dans la Résistance, où il met ses compétences à profit pour alimenter la clandestinité en faux documents. En 1945, il retourne à la publicité mais s'adonne aussi à la photographie de mode et au reportage.
Son premier livre, "La banlieue de Paris" parait en 1949. Dans les années 50, Doisneau est actif au sein du Groupe des XV, qui se donne pour mission de promouvoir la photographie comme moyen d'expression artistique.
Son oeuvre est marquée par une approche poétique teintée d'un humour aussi subtil que sa résistance à l'ordre établi, et, surtout, par un profond humanisme.
Il est des jours où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur [...] On se sent si riche qu'il vous vient l'envie de partager avec les autres une trop grande jubilation. Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux.
La trogne de Prévert devant Mérode, et le beau portrait de Marguerite Duras seule à la terrasse du Petit Saint-Benoît, à Paris ; aucun amour au monde ne peut-il tenir lieu d'amour ?

dimanche 19 septembre 2010

Paul Émile Chabas - Matinée de septembre (1912)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et illustrateur Paul Émile Chabas (1869-1937), frère de Maurice et élève de Bouguereau. 

P.E.Chabas - Femme au bord de la mer
(1890)










Le premier tableau, qui représente une jeune femme nue frissonnant dans les eaux froides du lac d'Annecy, est qui est aujourd'hui conservé au Metropolitan de New York, avait fait scandale aux États-Unis lors de sa présentation en mai 1913. 
Chabas y avait mis, disait-il, tout ce qu'il savait de la peinture.
AH4

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