In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 21 mars 2009

A. Vakhrameïev - Tatiana Trofimova (1915)
Une image et des mots.  J'ai d'abord découvert, et aimé, chez Alexandre Vakhrameïev (1874-1926), la peinture sociale saisie sur le motif.
Puis j'ai admiré la sensibilité de ses portraits, l'art avec lequel il peignait sur les visages les sentiments les plus subtils et les plus intimes.
Ainsi, avec ce beau portrait de Tatiana Trofimova absorbée dans une profonde rêverie - une "rêvasserie" dirait Théophile Gautier (Mademoiselle de Maupin) -, l'expression de son regard perdu dans le vague.
Les mots sont extraits du roman de Julien Gracq, Le rivage des Syrtes.

"Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l'avertissement nous parvient, où dès l'éveil résonne pour nous, à travers une flânerie désoeuvrée qui se prolonge, une note plus grave, comme on s'attarde, le coeur brouillé, à manier un à un les objets familiers de sa chambre à l'instant d'un grand départ. Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu'à nous dans ce vide clair du matin plus rempli de présages que les songes..."

JP4 ICI