In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est alexandre vakhrameïev. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est alexandre vakhrameïev. Afficher tous les articles

dimanche 4 septembre 2016

A. Vakhrameïev - Nuit blanche (c.1914)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du russe Alexandre Vakhrameïev (1874-1926), déjà présenté en mars 2009.
Il entre en 1895 à l'école de dessin de la princesse Maria Tenicheva, elle-même artiste et grande mécène, où il suit l'enseignement d'Ilya Repine, membre éminent du groupe des Ambulants et figure majeure du réalisme russe.
L'année suivante, il s'inscrit à l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.

A.V. - À la vitrine du premier magasin
(1921)
Son oeuvre, qui s'inscrit dans le mouvement réaliste, documente la vie du peuple russe et est souvent porteuse d'une critique sociale assumée non dépourvue de lyrisme et parfois d'un certain humour. Alexandre Vakhrameïev sera l'un des premiers artistes à reprendre dans son oeuvre les événements de la Révolution d'Octobre, que l'on retrouve illustrés dans sa série de 150 dessins intitulée Scènes et types des années 1917-1921.

samedi 21 mars 2009

A. Vakhrameïev - Tatiana Trofimova (1915)
Une image et des mots.  J'ai d'abord découvert, et aimé, chez Alexandre Vakhrameïev (1874-1926), la peinture sociale saisie sur le motif.
Puis j'ai admiré la sensibilité de ses portraits, l'art avec lequel il peignait sur les visages les sentiments les plus subtils et les plus intimes.
Ainsi, avec ce beau portrait de Tatiana Trofimova absorbée dans une profonde rêverie - une "rêvasserie" dirait Théophile Gautier (Mademoiselle de Maupin) -, l'expression de son regard perdu dans le vague.
Les mots sont extraits du roman de Julien Gracq, Le rivage des Syrtes.

"Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l'avertissement nous parvient, où dès l'éveil résonne pour nous, à travers une flânerie désoeuvrée qui se prolonge, une note plus grave, comme on s'attarde, le coeur brouillé, à manier un à un les objets familiers de sa chambre à l'instant d'un grand départ. Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu'à nous dans ce vide clair du matin plus rempli de présages que les songes..."