In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 23 janvier 2022

A. Delaney - The road into town

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre anglais Arthur Delaney (1927-1987), renommé pour ses œuvres nostalgiques illustrant la vie industrielle du nord de l'Angleterre, particulièrement les paysages urbains de Manchester au début du XXe siècle.
Ses représentations de l'Angleterre industrielle et de sa ville natale, avec ses personnages évocateurs des matchstick men de LS Lowry témoignent de l'influence qu'a eue sur lui l'oeuvre de son aîné mancunien (voir déc. 2015 et mai 2020).

A.Delaney - City under snow
C'est une vision pleine de nostalgie de la ville de son enfance, le Manchester des années 30 qu'il dépeint souvent par des scènes empreintes de chaleur et de charme, bien que les sujets soient parfois austères. Ses tableaux représentent fréquemment des scènes de rue animées, des tramways anciens, et des tranches de vie ouvrière, sur fond de cheminées d’usine et de bâtiments industriels, sous des ciels souvent nuageux et chargés de fumée.
Le style de Delaney se distingue par son souci du détail et une certaine douceur nostalgique, qui contraste avec les réalités plus dures de la vie urbaine qu’il illustre. Il parvient ainsi à saisir l’atmosphère du Manchester industriel tout en évoquant la résilience de ses habitants.
Cette approche unique lui a valu une grande popularité dans le nord de l’Angleterre, où ses œuvres continuent d’être admirées pour leur représentation d’une époque révolue de l’histoire britannique ; aujourd’hui, les peintures d’Arthur Delaney sont souvent exposées dans des galeries et collections dédiées à l’art industriel et au patrimoine culturel du nord de l'Angleterre.

dimanche 3 mai 2020

LS Lowry - Returning from work (1929)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Laurence Stephen Lowry (1887-1976), figure majeure de la Northern School of painting, peintre compulsif des usines et des cheminées de l'Angleterre industrielle. Son style naïf, avec ses foules de prolos courbés sous le fardeau de la peine et du temps, "pareils à des insectes" selon les mots d'un journaliste du Times en 1936, est immédiatement reconnaissable.
Dans un entretien accordé en novembre 1966 au magazine The Arts Review, il rapporte qu'à une jeune femme qui lui avait demandé "Why do you do your figures like you do, Mr. Lowry?", il avait simplement répondu "Well, because I can't do them in any another way".
L.S. Lowry - The mill, Pendlebury
(1943)

Lowry a grandi dans le nord de l'Angleterre. Dans cet environnement maussade et insalubre de Pendlebury. une banlieue ouvrière de Manchester soumise à l'industrie du charbon et qu'il va s'attacher à peindre inlassablement, avec ses fumées grises et son flot de matchstick men au dos courbé. "I have a one-track mind, disait-il, I only deal with poverty."
Il quitte l'école à 16 ans, et va travailler la plus grande partie de sa vie comme collecteur de loyers, en restant vieux garçon au domicile de ses parents, et exprimant dans des tableaux grouillant de personnages sa propre solitude.
"I am a simple man, and I use simple materials, [.....].. a Sunday painter who paints every day of the week." 
En 1968, il décline l'anoblissement et le titre de chevalier qui lui est offert, déclarant au premier ministre Harold Wilson : 
"All my life I have felt most strongly against social distinction of any kind ".
Le tableau ci-contre, The mill, a refait surface récemment après avoir été longtemps "oublié" dans le secret d'une collection particulière.

dimanche 20 décembre 2015

LS Lowry - The old house, Grove Street, Salford
(1948)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de Laurence Stephen Lowry (1887-1976), élève à la Manchester School of Art du peintre impressionniste français Adolphe Valette.

LS Lowry - The football match (1949)








"I'm fed up with painting" disait-il en 1966, à l'âge de 79 ans..."J'en ai marre de peindre"... 
Et plus loin.. "J'aurais dû m'arrêter en 1948 mais on ne m'a pas laissé.. On me demandait plus de tableaux.. Je n'ai jamais recherché ce qu'on appelle le succès, il n'y a pas d'argent avec la peinture, le percepteur prend tout".
The football match a été adjugé pour £5,6 millions en 2011.