In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 23 août 2020

G. Klimt - Île dans l'Attersee (1901)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'artiste (peintre, décorateur, céramiste...) autrichien Gustav Klimt (1862-1918), déjà présenté en octobre 2012 et mai 2013.
Il est l'un des peintres symbolistes les plus influents de l'Art Nouveau et l'une des principales figures de proue de la Sécession de Vienne (voir aussi ICI), un mouvement qui visait à rompre avec l'académisme viennois et à promouvoir l'art moderne, à promouvoir même l'idée d'un "art total" qui ignorerait les notions d'arts mineurs et "éveillerait les consciences".

G.K - Jardin aux tournesols (1907)
Ses toiles les plus célèbres - Le Baiser ou le Portrait d’Adèle Bloch-Bauer I - associent une sensualité franche à une richesse décorative éclatante, faite d’or, d’argent et de motifs ciselés. Tout au long de sa carrière, Klimt a multiplié les portraits féminins, les allégories, les thèmes parfois dérangeants - érotisme, mort, désir - avec ce style unique où l’ornement n’écrase pas le sujet mais en révèle l’intensité.
Par leur audace et leur beauté, ses œuvres ont marqué l’Art nouveau et inspiré toute une génération, d’Egon Schiele à Oskar Kokoschka pour qui il sera une référence et un maître.

dimanche 9 août 2020

Franz von Stuck - Étoiles filantes (1912)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles de l'allemand Franz von Stuck (1863-1928), qui figure parmi les membres fondateurs, en 1892, de la Sécession de Munich, un mouvement qui prônait une approche intégrée de l’art, inspirée par le concept du Gesamtkunstwerk (l’œuvre d’art totale), mêlant arts appliqués et beaux-arts, et qui allait influencer des groupes comme la Sécession viennoise dirigée par Gustav Klimt.

F.v Stuck - Lydia Feez (1900)
Célèbre pour ses œuvres puissamment symboliques, souvent teintées d'érotisme et d'inspirations mythologiques, Von Stuck excellait dans l'exploration des thèmes dionysiaques et apolliniens, influencé par les idées de Friedrich Nietzsche.
En tant qu’enseignant à l’Académie des Beaux-Arts de Munich, il a formé des figures majeures de l’art moderne, notamment Wassily Kandinsky et Paul Klee. Sa capacité à relier le symbolisme à des formes d’art plus abstraites a marqué les débuts de l’art non-objectif, et aujourd’hui son héritage est redécouvert grâce à de nombreuses rétrospectives qui mettent en lumière son rôle clé dans l’art européen du tournant du siècle.
Le premier de ces deux tableaux, Sternschnuppen, est de circonstance en cette période de pluie des Perséides. Quant au second, de tous les portraits qu'il a réalisés de la jolie Lydia Feez, c'est tout simplement celui que je préfère.

dimanche 11 juin 2017

L. Andersen Ring - Au petit-déjeuner (1898)

Le vide-grenier du dimanche. Deux toiles du peintre danois Laurits Andersen (1854-1933), plus connu sous le nom qu'il emprunta à sa ville natale, Ring. Il est considéré comme l'un des plus grands peintres danois du tournant du XXème siècle, de ceux qui furent dans son pays les pionniers du symbolisme et du réalisme social. Son très beau Jour d'été dans le fjord de Roskilde a été inclus en 2006 dans le Danish Culture Canon, une sélection de 108 oeuvres d'excellence de la culture danoise.

L.A.R. - Au mois de juin (1899)
Après deux années de leçons particulières, Laurits Andersen s'inscrit en 1875 à l'Académie danoise des Beaux-Arts où il étudie quelque temps avec Peder Severin Krøyer.
À une époque où le Danemark traversait une période troublée, il milite au sein du "Rifle Movement", un groupe d'étudiants révolutionnaires qui s'entraîne au maniement des armes dans la perspective d'une rébellion, et  Laurits est alors de plus en plus concerné par la justice sociale et le sort des classes populaires.
Dans ses tableaux il avait par ailleurs pour habitude de placer un ou plusieurs objets chargés de sens ; ainsi dans ce tableau (ci-dessus) où un bouquet de myrte - symbole d'Aphrodite dont on pare la mariée au Danemark, et donc ici symbole de son amour pour elle - surplombe la tête de son épouse.

dimanche 9 décembre 2012

John A. Grimshaw - Evening shadows (1881)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais John Atkinson Grimshaw (1836-1893), maître incontesté, pour l'atmosphère de ses crépuscules et le rendu des ciels chargés de brume ou de nuages, des paysages urbains nocturnes de l'Angleterre victorienne.

J.G. - Westminster Bridge by moonlight
(1880)
Autodidacte, d'abord influencé par les préraphaélites, il commence dans les années 1860 par exposer des natures mortes.
Par la suite il est également marqué par le travail du français James Tissot, très en vogue dans la haute société de l'Angleterre victorienne, et qui fera ici, un jour ou l'autre, l'objet d'une publication.
Si Grimshaw peint des paysages portuaires, des rues de Leeds, Liverpool ou Londres, ce n’est pas pour en documenter la réalité, mais pour en extraire une poésie diffuse, presque symboliste. À mi-chemin entre réalisme et romantisme, il joue avec les lumières artificielles, les halos du gaz et les effets atmosphériques, en donnant à ses tableaux un caractère mystérieux et profondément évocateur.
Pour beaucoup, il reste aujourd'hui le peintre des clairs de lune, celui qui a fait dire à l'américain James Abbott Whistler : I considered myself the inventor of nocturnes, until I saw Grimmy's moonlit pictures.

dimanche 5 février 2012

O. Redon - Cinq papillons (1912)

Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres du peintre et graveur français Odilon Redon (1840–1916), figure singulière du symbolisme.
Né à Bordeaux, il entame de brèves études aux Beaux-Arts de la ville, mais se détourne vite d’un enseignement académique qu’il juge trop rigide.
Il se forme alors en grande partie seul, nourri par la découverte de l’estampe japonaise, les œuvres de Gustave Doré ou de Gustave Moreau, mais aussi par la littérature, la philosophie, les sciences...

O.R. - La barque mystique (1890)
La rencontre du botaniste Armand Clavaud, dont il admire la pensée, l’amène à voir dans la nature un monde mystérieux, presque spirituel. Plus tard, la lecture de Darwin et son éducation religieuse viendront aussi marquer sa sensibilité. Dans son recueil autobiographique À soi-même, Redon écrit que Clavaud explorait « les confins du monde imperceptible ». Ce sont sans doute ces mêmes territoires - faits de rêve, de silence et d’étrangeté - que Redon tente d’atteindre dans ses dessins, ses noirs, puis dans ses pastels colorés, toujours à la recherche d’un invisible qu’aucun mot ne saurait désigner.

Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...