In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 31 mars 2024

samedi 30 mars 2024

Egon Schiele - L'orange était la seule lumière (1912)

Une image et des mots. L'image, c'est cette aquarelle et crayon sur papier réalisée par Egon Schiele dans sa cellule de la maison d'arrêt de Sankt Pölten.
Les mots sont un extrait du court roman Le soleil n'est pas pour nous, de Léo Malet.

C'est fini. Sur un dernier et faible : "Mort aux vaches et vive la fuite", parti on ne sait d'où, la prison s'endort, bercée par les lointains miaulements canailles d'un accordéon poussif qu'un vent miséricordieux apporte depuis Ménilmontant ou la place Voltaire ... Du bout du monde, où les enfants sont libres.

CC1
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dimanche 24 mars 2024

T.F. Klein - Dear stranger (2020)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photographe mexicaine Tania Franco Klein (b.1990), à qui j'ai déjà consacré une publication en février 2017.
Ces deux oeuvres, comme les précédentes, témoignent de sa maîtrise des contrastes d'ombres et de lumière, comme une réminiscence de l'art du clair-obscur et de ses atmosphères oppressantes.

T.F.K. - Rear-view mirror (2019)

Pour la série à laquelle appartiennent ces deux photographies, Proceed to the route, Tania Franco Klein se met en scène dans un monde à la fois familier et lointain, des paysages désertiques hors du temps. 
Je suis fascinée par ces lieux délaissés par le progrès et la gentrification, qui existent dans une situation intermédiaire de quasi-abandon.[...] Je m'interroge sur la possibilité de quitter le train de la vie, et de se perdre pour la vivre réellement. Mes principaux personnages, ce sont les émotions.

dimanche 17 mars 2024

Albert Edelfelt - Parisienne (1885)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre finlandais Albert Edelfelt (1854-1905).

A. Edelfelt - La parisienne, Virginie
(1883)
NC14

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dimanche 10 mars 2024

Paul Martin - Tramp (1896)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe anglais, d'origine française, Paul Martin (1864-1944), reconnu pour son rôle de pionnier dans la photographie de rue et la photographie de nuit.
Il naît en France, mais la guerre franco-prussienne et la misère poussent sa famille à émigrer en Angleterre en 1872, alors qu'il est encore enfant. Il intègre une école anglaise et, après un bref retour en France pour compléter ses études à Châlons-sur-Marne, il entre pour trois ans comme apprenti chez un graveur sur bois, de 1880 à 1883. 
P. Martin - Big Ben (1896)

C'est l'année suivante qu'il achète son premier appareil photo à plaques sèches, un modèle qui lui permet de photographier dans les rues de Londres sans ce faire remarquer ; ses sujets de prédilection sont alors les ouvriers, les artisans, moins intimidants pour lui que les bourgeois.
SO3

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dimanche 3 mars 2024

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre norvégien Hans Gude, évoqué ici en juin 2010 dans une publication consacrée à son élève Amaldus Nielsen. Formé de 1838 à 1841 à l'école royale de dessin de Christiania (aujourd'hui Oslo) par Johannes Flintoe, il ira ensuite à Düsseldorf pour y suivre l'enseignement de l'influent Andreas Acherbach, figure majeure de l'École de Düsseldorf que j'aimerais aussi présenter ; mais comment faire pour publier tous les artistes dont le travail me plaît quand je peine déjà à ne choisir que deux oeuvres chez ceux que j'aime le plus... Hans Gude sera ensuite, à partir de 1842 et pendant deux ans, l'élève  à l'Académie des beaux-arts de Düsserdorf de Johann Wilhelm Shirmer dont il deviendra ensuite l'assistant.

samedi 2 mars 2024

Peter Lik - Phantom (2011)
Une image et des mots. L'image est un cliché du photographe australien Peter Lik (b.1959), pris dans l'Antelope Canyon, Arizona.
Phantom (la version noir et blanc de l'original couleur Ghost), s'est vendue le 9 décembre 2014 à Las Vegas au prix record de 6,5 millions de dollars ; elle serait donc aujourd'hui la photographie la plus chère au monde, détrônant le Rhein II (voir janvier 2021) réalisé et vendu en 2011 par Andreas Gursky pour "seulement" 4,3 millions de dollars.
Pour aller avec, voici quelques lignes du poème Annunciation, de Denise Levertov (1923-1997).

Aren't there annunciations
of some sort or another
in most lives ?
Some unwillingly
undertake great destinies,
enact them in sullen pride,
uncomprehending.
More often
those moments
when roads of light and storm
open from darkness in a man or woman,
are turned away from
in dread, in a wake of weakness, in despair,
and in relief.
God does not smite them,
but the gates close, the pathway vanishes.
ML13
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JP4 ICI