In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 29 novembre 2020

Jozef Israëls

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre hollandais Jozef Israëls (1824-1911), père d'Isaac Israëls, présenté ici en novembre 2015.
Admirateur de Corot et de l'École de Barbizon, il est considéré comme l'un des principaux représentants de l'École de La Haye, un mouvement artistique réaliste du XIXe siècle. Son travail est souvent comparé à celui de Jean-François Millet pour sa sensibilité aux scènes de la vie rurale et des gens ordinaires, notamment des pêcheurs et des paysans. Les œuvres d'Israëls se distinguent par un style sombre et des sujets empreints de mélancolie et de profondeur émotionnelle, mettant en lumière les luttes et la dignité des classes laborieuses, ou encore le sort des déshérités du quartier juif d'Amsterdam.
Jozef Israëls - Jeune fille cousant

Formé à Amsterdam et à Paris, où il arrive en 1845 et suit l'enseignement du peintre néo-classique François-Édouard Picot,  Israëls a débuté sa carrière en peignant des scènes historiques romantiques. C'est après un séjour dans un village de pêcheurs qu'il se tourne vers des thèmes plus réalistes, et des œuvres célèbres comme L'orphelin et À la tombée du jour témoignent de son talent pour capturer les émotions et les expressions humaines.
Jozef Israëls a influencé de nombreux artistes de l'époque et a contribué à donner au réalisme une place de premier plan dans l'art néerlandais.

AO4

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dimanche 22 novembre 2020

B. Barbey - Portugal (1993)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de Bruno Barbey (1941-2020), déjà présenté ici en août 2012, et disparu le 9 de ce mois à l'âge de 79 ans. C'est en 1964 qu'il a commencé à travailler avec l'agence Magnum, jusqu'à en devenir le président, pour trois ans, en 1992.

B.Barbey - Koweit (1990)

Formé aux arts visuels au Centre d'Enseignement Professionnel de Vevey, en Suisse, Bruno Barbey a travaillé sur tous les continents, et il a couvert d'innombrables conflits autour du globe. Pourtant, il ne se considère pas comme un photographe de guerre, mais comme un témoin d'un monde en mutation où les traditions et les cultures disparaissent rapidement et qu'il photographie pour "documenter pour la postérité".

ST1
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samedi 21 novembre 2020

R. Mutter - The wasteground wanderer
Une image et des mots. Diplômé de la Glasgow School of Art, imprégné par l'atmosphère des chantiers navals autrefois prospères et aujourd'hui sinistrés, l'écossais Ryan Mutter (b.1978) rend compte de l'héritage industriel britannique et de sa connexion avec la mer.

Sait-on jamais ce que c'est. Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule, la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leurs pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.
Antoine Blondin, Un singe en hiver (1959)
ML11

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dimanche 15 novembre 2020

Arthur Tress - Shadow serie
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de l'américain Arthur Tress (b.1940), connu pour le style surréaliste d'œuvres qui capturent des scènes à la fois oniriques et troublantes.
Il a commencé la photographie dans les années 1950, influencé par son enfance passée à New York et par ses études d'art et de philosophie, ce qui l'a poussé à explorer la photographie comme un moyen de documenter des rituels et des coutumes sociales.

A. Tress - Shadow serie - Nice (1975)








Au début de sa carrière, Tress se consacre à la photographie documentaire, mais il développe ensuite un style personnel plus symbolique et surréaliste.
Ses œuvres les plus emblématiques figurent dans ses séries comme Dream Collector (1972), où il crée des mises en scène inspirées par les rêves et les cauchemars des enfants. Ces photographies montrent souvent des images fantastiques, inquiétantes et oniriques, qui questionnent les thèmes de l’enfance, des peurs subconscientes, et de la société. Son travail explore également la sexualité, l’identité, et la fragilité humaine dans un monde marqué par des tensions sociales et culturelles.
La lumière montre l'ombre et la vérité le mystère, dirait un proverbe latin médiéval...
En utilisant des jeux d'ombres, de reflets et de distorsions visuelles - comme dans ces deux clichés extraits de sa série Shadow (1975 -, Arthur Tress crée un univers visuel unique, à la frontière entre le documentaire et le rêve, qui évoque souvent des ambiances psychologiques profondes et complexes.

GH6

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dimanche 8 novembre 2020

Ray Metzker - Atlantic City (1966)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Ray Metzker (1931-2014).
"La rue est une scène privilégiée d'interactions humaines. D'abord j'observe minutieusement tout ce qui s'y passe, l'appareil tourné vers le sol. Puis je le relève et m'intéresse au mouvement, au flot d'hommes et de femmes qui apparaissent et disparaissent, à cette pulsation."

R.M. - Chicago (1957)








Profondément influencé par ses études au Chicago Institute of Design, où il fait ses classes auprès des maîtres de la photographie américaine que sont Harry Callahan et Aaron Siskind, Metzker est une figure majeure de la photographie expérimentale : montages, juxtapositions, expositions multiples...., "ce n'est pas le médium qui a des limites, mais l'imagination de l'artiste".
OE3

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samedi 7 novembre 2020

Léon Augustin Lhermitte - La fenaison (1887)
Une image et des mots.
De Léon Lhermitte (1844-1925), voici La fenaison (1887), un tableau conservé au Musée Van Gogh à Amsterdam.
Les mots pour aller avec sont extraits de la Genèse (3.19).

" [....] il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière."
SO3

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dimanche 1 novembre 2020

B. McLaughlin - Anyone awake (2012)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre britannique Ben McLaughlin (b.1969) déjà présenté en septembre 2020.
Tout en demi-teinte et aux tonalités feutrées, les scènes ambiguës que McLaughlin nous donne à voir sont de celles qui facilement convoquent des souvenirs fugaces, ou nous invitent à des cogitations existentielles.

B. McLaughlin - Untitled (2012)

Son monde, c'est celui de l’insomniaque – silencieux et solitaire.
Un lieu où le temps semble suspendu et où l’on se retrouve seul avec ses pensées. Les images de McLaughlin, ses chambres de motel de seconde zone, ses quais de gare, suggèrent des existences qui errent sans but précis entre l'ici et l'ailleurs. Sans jamais nous épargner un sentiment de solitude implacable, ses tableaux nous laissent dans l’attente de quelque chose à venir, même si ce n’est que l’aube qui se lève.
LC6

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