In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 30 décembre 2012

M. de Vlaminck - Route sous la neige

Le vide-grenier du dimanche. 
Deux oeuvres du peintre, homme de lettres et lutteur de foire français Maurice de Vlaminck (1876-1958) figure majeure du Fauvisme.

M. de V. - Nature morte aux oranges
(1907)










Ce que je n'aurais pu faire dans la société qu'en jetant une bombe - ce qui m'aurait conduit à l'échafaud -, j'ai tenté de le réaliser dans la peinture en employant de pures couleurs sortant de leur tube. J'ai satisfait ainsi ma volonté de détruire, de désobéir, afin de recréer un monde sensible, vivant et libéré.

ML5

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dimanche 23 décembre 2012

Adger Cowans - Untitled
Le vide-grenier du dimanche. Douceur rêveuse de la neige qui tombe - le silence de la ville, l'avez-vous connu si profond ?, écrit Carson McCullers dans La ballade du café triste (1951). Deux clichés du peintre et photographe américain Adger Cowans (b.1936), un des membres les plus influents du groupe Kamoinge.

Adger Cowans - Footsteps (1960)
Pour moi, la responsabilité de l'artiste est de garder le temple (le corps et l'esprit) clair, propre et ouvert, en étant conscient et en surveillant ce qui y entre mentalement et physiquement.
Quand il est ainsi réglé, les pulsions créatives peuvent être pleinement reçues et réfléchies au plus haut degré; là où la ligne, la forme, et la couleur définissent un espace que le spectateur peut sentir avec le coeur, explorer avec les yeux, et contempler avec l'esprit.

BH1

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samedi 22 décembre 2012

Château de Cénevières (Lot),
Fresque au-dessus du cabinet d'alchimie
Une image et des mots. L'image c'est un détail de la fresque qui orne, au-dessus de l'athanor, le mur nord du cabinet d'alchimie du Château de Cénevières, dans le Lot.
Les mots sont de Clarice Lispector, extraits de sa Passion selon G.H.

"Depuis la Préhistoire, j'avais commencé ma marche à travers le désert, et sans étoile pour me guider, la perdition seule me guidant, l'égarement seul me guidant - jusqu'à ce que, presque terrassée par l'extase de la fatigue, illuminée par la passion, je trouve enfin l'écrin. Et dans cet écrin, étincelant de gloire, le secret caché.
Le secret le plus ancien du monde, opaque, mais m'aveuglant du rayonnement de son existence simple, y étincelant d'une gloire qui me faisait mal aux yeux. Dans l'écrin, le secret : un morceau de chose. Un morceau de fer, une antenne de cafard, le plâtre du mur. [.....] Le secret de la force était la force, le secret de l'amour était l'amour - et le joyau du monde est un morceau de chose opaque
."
PG4

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dimanche 16 décembre 2012

Inge Morath - Bédouins, sud de Bagdad (1955)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés de la photojournaliste américaine Ingeborg Morath (1923-2002). 

Inge Morath - Tinkers, Ireland (1954)

En 1953, elle est la première femme à être admise au sein de la prestigieuse agence Magnum, où elle officiera d'abord comme assistante d'Henri Cartier-Bresson avant d'en devenir membre à part entière en 1955.
La photographie est un étrange phénomène; vous faites confiance à votre oeil et ne pouvez pas vous empêcher de mettre votre âme à nu. C'est essentiellement une affaire personnelle, une recherche de la vérité intérieure.
Avec la photographie j'ai compris que je pouvais donner corps à une pensée.

dimanche 9 décembre 2012

John A. Grimshaw - Evening shadows (1881)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'anglais John Atkinson Grimshaw (1836-1893), pour l'atmosphère de ses crépuscules et le rendu des ciels chargés de brume ou de nuages.

J.G. - Westminster Bridge by moonlight
(1880)
Autodidacte, d'abord influencé par les préraphaélites, il commence dans les années 1860 par exposer des natures mortes.
Par la suite il est également marqué par le travail du français James Tissot, très en vogue dans la haute société de l'Angleterre victorienne, et qui fera ici, un jour ou l'autre, l'objet d'une publication.
Pour beaucoup, Grimshaw reste aujourd'hui le peintre des clairs de lune, celui qui a fait dire à l'américain James Abbott Whistler : I considered myself the inventor of nocturnes, until I saw Grimmy's moonlit pictures.
AV1
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dimanche 2 décembre 2012

Martin Lewis - Relics (1928)
Le vide-grenier du dimanche. Deux illustrations du peintre et graveur américain Martin Lewis (1881-1962).
Né en Australie, il est arrivé aux États-Unis en 1900 et s'est installé à New York où il a initié Edward Hopper à l'art de la gravure.
Puis il est parti au Japon pendant deux ans pour s'y former aux techniques traditionnelles.
Vint la Grande Dépression et Martin Lewis sombra peu à peu dans l'oubli, alors que Hopper connaissait la gloire.

M. Lewis - Rainy day, Queens (1931)








Aux très admirés "Shadow dance" et "The glow of the city", j'ai préféré ces deux gravures.
La première, Relics, est une pointe sèche parfois appelée  - ou du moins sous-titrée-, Speakeasy Corner. Pendant la Prohibition (1920-1933) , un Speakeasy était un marchand d'alcools ou un bar clandestin.
La deuxième gravure, encore une pointe sèche, je l'ai choisie pour sa belle atmosphère, ses jeux d'ombres et de lumière sur le sol mouillé.
Le New York nocturne était, pour Lewis comme pour Hopper, une formidable source d'inspiration.

samedi 1 décembre 2012

Aitor Lara - Sans titre
Une image et des mots. Le cliché est du photographe philosophe espagnol Aitor Lara (b.1974), et les mots sont extraits de la Biologie de l'amour (1985) du médecin psychiatre Marcel Schwob.

"Une fois passée la phase d'excitation due aux catécholamines du "choc amoureux" (le coup de foudre), le cerveau émotionnel s'installe dans un état que l'on pourrait qualifier d'euphorie-dépendance. En effet, cette phase correspond pour la personne amoureuse à la présence de l'autre; à elle seule, elle suffit à donner une joie intérieure, tout à fait différente de l'excitation amoureuse initiale, faite de calme et de sérénité. Mais cette présence, de suffisante, devient peu à peu nécessaire, puis indispensable. L'absence de l'être aimé crée un état d'angoisse que seul son retour apaise. [.....] Il faut se rappeler que le système limbique, avec en son sein le septum, centre de l'orgasme, fonctionne en grande partie avec des morphines endogènes. 
Ces endorphines qui voient leur sécrétion accrue lors de l'état amoureux, grâce à la stimulation du système de plaisir, entraînent la sensation d'euphorie ressentie par la personne qui a trouvé l' "élu de son coeur". Saturant les circuits nerveux du système limbique, elles imprègnent de bonheur toute la vie affective de la personne."
RF1

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