In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 7 août 2022

Peter E. Brown - Bath
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre impressionniste britannique Peter Edward Mackenzie Brown (b.1967), connu sous le sobriquet de Pete the Street pour son refus du recours à la photographie et son habitude à peindre des scènes de rues sur site et par tous les temps.
P. E.Brown - Untitled

"Working is like being at a party. I need to be at the centre of things,Consciously or subconsciously, what I experience finds its way onto the canvas".
Diplômé en beaux-arts de la Manchester Metropolitan University en 1990, il s'installe ensuite à Bath et consacre désormais tout son temps à la peinture.
Ce bel édifice, au fond, c'est la cathédrale de cette jolie ville, avec sur le côté l'entrée des thermes romains.

samedi 6 août 2022

Anonyme - Soldats allemands, WWI

Une image et des mots. Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde... Cette phrase du Misanthrope, placée par Molière dans la bouche d'Alceste, il me semble l'avoir trouvée en d'autres termes chez Sartre, qui dit quelque part - en substance -, qu'aimer tout le monde c'est n'aimer personne... Rousseau aussi disait à peu près la même chose, en affirmant dans l' Émile qu'on aime les Tartares pour se dispenser d'aimer notre voisin.

J'aurais pu, pour illustrer cette photographie de sentinelles allemandes pendant la Grande Guerre, choisir un extrait du très intéressant La société des voisins, paru en 2005 sous la direction de l'ethnologue Alain Morel et du sociologue Bernard Haumont... 
Mais de voisins, il en est aussi question dans le roman d'Ondjaki, Les Transparents, publié en 2015 :

Qu'est-ce que, après tout, un endroit rempli d'êtres humains si peu concernés les uns par les autres ? Qu'est-ce qu'un endroit plein de voitures conduites par des gens seuls cherchant à bousculer le temps et à maltraiter les autres pour arriver plus vite chez eux et n'y retrouver que leur propre solitude ? Qu'est-ce qu'un endroit plein d'effervescence et de festivités et d'enterrements regorgeant de nourriture, si on ne peut plus frapper à la porte de quelqu'un pour demander un verre d'eau ou la permission de se reposer un instant sous l'ombre fraîche d'un figuier ? Cette ville est un désert, pensa-t-il.

dimanche 31 juillet 2022

G.C. - Fishing boats in for the night

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre irlandais George Callaghan (b.1941). Natif du comté d'Antrim, en Irlande du Nord, il poursuit des études d'art au Belfast College of Art, des études au terme desquelles il part s'installer à Dublin pour y travailler comme designer. 
C.G. - Down by the river

Ensuite ce sera Londres, puis l'Australie, où il effectuera pendant plusieurs années une carrière de directeur artistique au sein de grandes agences de publicité. C'est de cette expérience, plus que de l'enseignement reçu à l'école d'art, qu'il dit devoir son style très personnel parfois qualifié d'art naïf.

samedi 30 juillet 2022

anonyme

Une image et des mots. Ce cliché, dont je ne connais pas l'auteur, m'a fait penser à cette phrase d'André Comte-Sponville : "L'éternité, c'est quand tout s'arrête et que le présent continue".
Par association d'idées, ce sont ces quelques lignes de son Traité de la béatitude et du désespoir que j'ai choisies pour l'accompagner.

Désespoir. L'histoire ne va nulle part. Elle avance peut-être, en tous cas elle bouge, mais n'a d'autre but, à chaque instant, que le pas (à supposer que ses mouvements innombrables, infimes ou grandioses, puissent, dans leur contemporanéité dispersée, se réduire à l'unité d'un pas) qu'elle effectue.
En avant ? En arrière ? C'est selon votre point de vue, et l'orientation de vos désirs. Car l'axe temporel ne suffit pas : on peut faire un pas en avant vers le passé, ou un pas en arrière vers l'avenir : c'est le propre des décadences. [.....] Labyrinthe ; l'histoire n'avance que vers elle-même.

dimanche 24 juillet 2022

W.G. - Jeunes montagnards (1867)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre réaliste et historien de l'art polonais Wojciech Gerson (1831-1901). Formé à l'Académie des beaux-arts de Varsovie, dont il sort avec les honneurs, il intègre ensuite celle de Saint Petersbourg pour y étudier la peinture historique. Puis il part à Paris où il suivra l'enseignement de Léon Cogniet.

W.G. - Le concert des bergers (1862)

Il traduit en polonais le Traité de la peinture, de Léonard de Vinci, et, de retour à Varsovie, donne des cours dans son propre atelier ; il comptera parmi ses élèves quelques grands noms de la peinture néo-romantique polonaise parmi lesquels Léon Wyczolkowski (voir publication d'avril 2008) ou Anna Bilinska (voir publication de juillet 2011).
Une grande partie de son oeuvre a été volée par les Nazis et n'a jamais été retrouvée.

dimanche 17 juillet 2022

M. Martinček - La terre (c.1965)
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe slovaque Martin Martinček (1913-2004), déjà présenté ici en juillet 2012. Il fut l'époux de l'artiste peintre et décoratrice Ester Šimerová à qui sera consacrée une prochaine publication.

M.M. - Enfant de Liptov (1960s)

D'abord juriste et haut fonctionnaire, il est contraint en 1948 de quitter la vie publique et exercera plusieurs petits métiers avant de se consacrer tardivement, à l'âge de 48 ans, à la photographie professionnelle. Il va alors documenter abondamment la nature et la vie des paysans de Liptov, son village natal, et son travail fera l'objet de plusieurs publications.
Une fois encore j'ai eu du mal à faire un choix - cette ombre de liberté, disait Alain -, et pour découvrir toutes les belles photographies qui l'ont rendu difficile, c'est ICI.

dimanche 10 juillet 2022

Adam Ciemniewski - Moisson (nd)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre polonais Adam Ciemniewski (1866-1915). Il étudie la peinture et le dessin avec Wojciech Gerson, qui fera l'objet d'une prochaine publication, puis part s'installer à Munich en 1890. Il revient en Pologne cinq ans plus tard et y passera le reste de sa vie.

A.C. - Retour des champs (1895)

Salué pour sa maîtrise de la lumière latérale, Ciemniewski s'est surtout attaché à la représentation de scènes religieuses ou de la vie rurale. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là, simple et tranquille, écrit Verlaine.

Gilbert Garcin - Le moulin de l'oubli (1999) Une image et des mots. Où Beckett dialogue avec Tati... Une "photosophie" du p...