In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 16 septembre 2018

Ph. de Mazerolles - Le Bal des Ardents
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et enlumineur français Philippe de Mazerolles (c.1420-1479), actif à Paris puis à Bruges au service de Charles le Téméraire.

Ph. de M. - Bains publics








La première miniature, extraite des Chroniques de Froissart,  représente le Bal des Ardents, cette fête destinée à distraire le roi Charles VI en janvier 1393 et qui tourna au drame avec l'incendie qui allait coûter la vie - le bien-aimé cinglé -, à quatre aristocrates de son entourage; à la suite de quoi le roi déjà débile devint définitivement fou.
La seconde, conservée à la Bibliothèque de Berlin, donne à voir des bains publics. Une douzaine de baigneurs dans des cuveaux de bois, mixtes, qui collationnent en lutinant.

dimanche 9 septembre 2018

Michal Cala - Untitled
Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe polonais Michal Cala (b.1948). Diplômé de l'Université de Technologie de Varsovie, il travaille comme ingénieur en Silésie de 1974 à 1983 et c'est ainsi qu'il commence à en photographier les paysages. Désormais installé à Tychy, une des trois villes nouvelles majeures nées de l'industrialisation massive de la Pologne dans les années 50, il continuera à documenter jusqu'en 1992 cette Silésie ouvrière, avec ses aciéries, ses mines, ses décharges, et ceux qui y vivent ; son travail a pu être élogieusement comparé à celui de Robert Frank au Pays de Galles.

M.C. - Chorzów, Poland (1979)
Il va y cofonder l'association Kron, un collectif de jeunes photographes inspirés par le cinéma britannique des années 60 ; se surnommant eux-mêmes "jeunes en colère", leur propos sera de porter témoignage, avant leur démolition, des cités ouvrières et de la transformation des paysages par l'architecture industrielle de Haute-Silésie.
PG6

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dimanche 2 septembre 2018

Giuseppe Pellizza - Le Quart-État (1901)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Giuseppe Pellizza da Volpedo (1868-1907).

Giuseppe Pellizza - Le soleil (1904)








Il s'est d'abord intéressé au pointillisme et au divisionnisme (voir par exemple en 1894 Panier au soleil) avant de s'intéresser à des sujets sociaux comme cette monumentale marche d'ouvriers en grève, le Quart-État ou Les Ambassadeurs de la faim
Il y a un autre tableau de Pellizza dont j'aime beaucoup l'atmosphère et la composition, et qui est antérieur à ceux-ci. C'est Le miroir de la vie, une procession de brebis sur un chemin qui traverse une prairie inondée.. Son sous-titre - ".. et ce que fait la première, les autres le font" -,  est une phrase tirée du Purgatoire de Dante qui évoque les âmes sur le chemin du Paradis.

EB2
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samedi 1 septembre 2018

La Dame de Brassempouy
Une image et des mots.
"[…] Mais, comme même le plus récent de ces êtres, l’homme de Néandertal, s’est éteint il y a presque trente-cinq mille ans – à peu près trente mille ans avant l’invention de l’écriture par les Sumériens, au IVe millénaire av. J.-C. –, nous ignorons tout des langues et même des capacités de langage de ces hominidés du passé".
Merritt Ruhlen, L’origine des langues, 1994.

L’image, c’est celle de la Dame de Brassempouy, la plus ancienne représentation connue de la figure humaine, sculptée il y a 28.000 ans – à l’époque où les mammouths étaient à la mode –, dans de l’ivoire de pachyderme.
Si, comme le disait Platon, c’est la connaissance des mots qui nous conduit à la connaissance des choses, à quel vocabulaire imprononçable avait-on recours alors pour désigner le visible et l’invisible ?
Et si aujourd’hui tant de choses encore nous sont inexprimables, cette jeune femme si lointaine aux allures de princesse bantou, avec quels mots étranges a-t-elle parlé d’amour ?
FS5

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