Gustave Courbet - Mer calme (1869) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre Gustave Courbet (1819-1877), chef de file du mouvement réaliste qui pour lui résonne comme une revendication sociale contre les valeurs d'une bourgeoisie et d'une aristocratie trop éloignées du peuple. Né dans une famille bourgeoise à Ornans, une petite ville de la Franche-Comté, Courbet s’est vite démarqué par son rejet des conventions académiques en peinture, choisissant plutôt de représenter la vie ordinaire avec un style direct et terre-à-terre, sans idéalisation.
Autodidacte, indocile et attaché au terroir, il s'est donc illustré par une approche novatrice, présentant des scènes de la vie quotidienne, des paysans, des ouvriers, et des paysages ruraux de sa région natale.
G.C. - La plage, coucher de soleil (1867) |
Accusé d’avoir encouragé la destruction de la colonne Vendôme, un symbole impérial, il fut emprisonné et contraint à payer de lourdes dettes, ce qui marqua la fin de sa carrière en France.
En 1873, il s'exila en Suisse, où il continua de peindre jusqu'à sa mort en 1877.
Le réalisme de Courbet, en refusant d’embellir ses sujets, a redéfini la mission de l'art et a ouvert la voie aux mouvements artistiques ultérieurs, notamment l’impressionnisme et le symbolisme.
J'ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas voulu plus imiter les uns que copier les autres. J'ai voulu tout simplement puiser dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité.
Quand je serai mort, il faudra qu'on dise de moi: celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté.