In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 1 septembre 2018

La Dame de Brassempouy
Une image et des mots.
"[…] Mais, comme même le plus récent de ces êtres, l’homme de Néandertal, s’est éteint il y a presque trente-cinq mille ans – à peu près trente mille ans avant l’invention de l’écriture par les Sumériens, au IVe millénaire av. J.-C. –, nous ignorons tout des langues et même des capacités de langage de ces hominidés du passé".
Merritt Ruhlen, L’origine des langues, 1994.

L’image, c’est celle de la Dame de Brassempouy, la plus ancienne représentation connue de la figure humaine, sculptée il y a 28.000 ans – à l’époque où les mammouths étaient à la mode –, dans de l’ivoire de pachyderme.
Si, comme le disait Platon, c’est la connaissance des mots qui nous conduit à la connaissance des choses, à quel vocabulaire imprononçable avait-on recours alors pour désigner le visible et l’invisible ?
Et si aujourd’hui tant de choses encore nous sont inexprimables, cette jeune femme si lointaine aux allures de princesse bantou, avec quels mots étranges a-t-elle parlé d’amour ?

samedi 2 mai 2015

Maître de Bedford - La tour de Babel
Une image et des mots. Cette enluminure représentant la tour de Babel est l'oeuvre du Maître de Bedford, maître enlumineur anonyme français de la première moitié du 15e. siècle.
Les mots sont extraits de l'essai de Merritt Ruhlen, "L’origine des langues", publié en 1994 et sous-titré "Sur les traces de la langue mère". Merritt Ruhlen enseigne la linguistique à l’université Stanford, en Californie.

« [.....] Pour de nombreux savants de l’époque (le 19e.), la famille indo-européenne constituait la forme la plus évoluée du langage humain, et ils se représentaient les langues du reste du monde comme des stades plus primitifs du développement du langage. […..] Au cours du 20e. se développa une perspective totalement différente. L’étude approfondie des langues parlées sur toute la Terre convainquit les linguistes qu’il n’existait en fait nulle part de langues primitives.
Ils considèrent pratiquement tous l’ensemble des langues humaines existantes comme étant de complexité équivalente, bien qu’il n’existe à vrai dire pas de moyen de mesurer la complexité d’une langue.
Pendant la même période les biologistes parvinrent à la conclusion qu’il n’existait pas non plus
sur Terre de peuples primitifs. Tous les êtres humains font montre de capacités cognitives et langagières très semblables, cela dans l’espèce entière ; les différences entre langues ne sont pas liées à des différences de structure du cerveau, et il est bien connu que tout enfant humain est capable d’apprendre n’importe quelle langue
. »

JP4 ICI