In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 7 avril 2018

Richard Peter - Dresde (1945)
Une image et des mots. Par le photojournaliste allemand Richard Peter (1895-1977), une vue de Dresde après les bombardements alliés de 1945. La statue de Peter Pöppelmann, Allégorie de la bonté, surplombe les toits de l'hôtel de ville.
Pour aller avec, un extrait des Leçons de bonnes manières à destination d'un gentleman, par la baronne Nadine de Rothschild :

- En pénétrant dans un salon, faites-vous présenter à la maîtresse et au maître de maison, ou alors présentez-vous vous-même en déclinant vos nom et prénom.
- Pas de main dans les poches.
- Ne soyez pas le premier à tendre la main à une jeune fille ou à un adulte, homme ou femme. Inclinez vous légèrement en prenant la main que l'on vous tend.
- Ne vous asseyez pas le premier. Attendez que toutes les femmes soient assises pour prendre place. Si une lady se lève de la table où vous êtes assis, levez-vous également. De même à son retour parmi vous. Levez-vous chaque fois qu'une femme entre dans la pièce.
- À la table familiale, ne vous asseyez pas avant vos parents ou grand-parents. Vos aînés apprécieront le gentleman que vous êtes devenu.
- Quand une jeune lady prend place à votre table, tirez sa chaise puis rapprochez-la au moment où elle s'assied.
- Dans un salon, n'échangez jamais votre carte de visite avec une jeune femme. Chacun de vous inscrit le nom et les coordonnées de l'autre dans son agenda.
- Dans un lieu public ou lors d'une rencontre professionnelle, l'échange de carte de visite est autorisé.
- Être un gentleman suppose d'écrire ou d'appeler la jeune femme en premier. Mesdemoiselles, ce n'est pas votre rôle.
- Lorsqu'une jeune lady vient vous saluer, vous vous levez immédiatement. Ne faites jamais de baisemain à une jeune femme non mariée
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HP3

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dimanche 1 avril 2018

H.M. - Les poissons rouges (1911)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'Henri Matisse (1869-1954), figure majeure de la peinture du XXème siècle et chef de file du fauvisme.
Né au Cateau-Cambrésis dans le Nord de la France, il ne se destine pas d’abord à la peinture : ce n’est qu’en 1890, durant une longue convalescence, qu’il découvre sa vocation. Élève de Gustave Moreau à Paris, il expose dès 1905 au Salon d’Automne avec André Derain et Maurice de Vlaminck : leurs toiles aux couleurs pures, appliquées en larges aplats, déclenchent un scandale et valent à ces jeunes peintres le surnom de « fauves ».
Tout au long de sa carrière, Matisse restera fidèle à cette conviction que la couleur est un langage autonome, capable d’exprimer à elle seule une émotion.
H. M. - Femme assise (1922)

Mais son œuvre dépasse le fauvisme : des natures mortes et portraits de ses débuts aux intérieurs lumineux de Nice, des sculptures aux célèbres gouaches découpées de la fin de sa vie, il a sans cesse exploré la simplification des formes, la clarté des lignes et l’harmonie des aplats colorés.
Henri Matisse a façonné le visage de l’art moderne et son influence est immense, y compris sur la peinture américaine (1'École de New York, Rothko, Warhol, Lichtenstein..).  Le présenter en quelques lignes, comme le permet le format de ce blog, relève de la gageure. Si Picasso est souvent vu comme l’artiste de la rupture, Matisse serait celui de la continuité : cherchant avant tout, disait-il, « un art d’équilibre, de pureté, de tranquillité ».
Ses tableaux, lumineux et sereins, témoignent de cette quête d’un bonheur possible par la peinture.

dimanche 25 mars 2018

W. Bouguereau - Vierge aux lys (1899)

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du prolifique français William Adolphe Bouguereau (1825-1905), déjà présenté en juin 2009 et en septembre 2012.
Après un apprentissage à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, il fréquente à Paris l’atelier du portraitiste François-Édouard Picot, lui-même élève de Jacques-Louis David.
Pour moi, une oeuvre d'art doit être une interprétation élevée de la nature. La recherche de l'idéal a été le but de ma vie.
W.B. - Le lever (1865)

Son académisme, hérité du classicisme français normé par l’Académie royale de peinture sous Louis XIV, fut parfois moqué et qualifié de « pompier » ; son nom longtemps relégué aux oubliettes a été méprisé jusqu'à n'être même pas retenu dans le Dictionnaire des grands peintres (Larousse, 1991) de Michel Laclotte. 
Célébré au XIXᵉ siècle et recherché jusqu’aux États-Unis, William Adolphe Bouguereau reste aujourd’hui presque méconnu. Sa rigueur, son sens de la composition, la douceur de sa lumière et la finesse de son trait font pourtant de son œuvre un témoignage précieux d’un art où le savoir-faire et l’élégance sont pleinement au service de la beauté.

VV1

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dimanche 18 mars 2018

Val Byrne - O'Heagrain Pub (2014)
Le vide-grenier du dimanche. Deux aquarelles du dubliner Val Byrne (b.1936), formé en Art et Architecture au University College de la capitale irlandaise. En ce lendemain de Saint Patrick, elles sont de circonstance, comme peintes par quelqu'un qui aurait eu "a whale of a time".
If there is a wobbly leaning lamppost with straggling wires in the scene, I leave it in.

V.B. - Wobbly Ardgroom
S'il a commencé à peindre très jeune, dès l'âge de 16 ans, et n'a jamais cessé de le faire en amateur pendant toute sa carrière d'architecte, c'est à partir des années 90 qu'il se consacre entièrement à son art ; il ouvre alors un atelier et une galerie dans la ville côtière de Bray où il réside encore aujourd'hui. Byrne pratique une aquarelle vivante, attentive aux nuances du climat irlandais : ciel changeant, façades colorées, reflets de pluie sur la pierre ou les pavés. …Ses œuvres témoignent d’un double attachement : au charme du patrimoine architectural et à l’âme populaire des lieux. Voilà sans doute pourquoi elles respirent à la fois l'oeil de l’architecte et la tendresse du flâneur.
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Ganjifa moghol Le vide-grenier du dimanche. Deux Ganjifas , ces cartes d’un jeu ancien, originaire de Perse, qui a pris toute sa richesse en...