In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
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dimanche 4 juin 2017

M.T. - Sasha Pivovarova (2006)
Le vide-grenier. Deux clichés de l'américain Michael Thompson, photographe de mode et de célébrités, assistant d'Irving Penn après avoir été formé au Brooke Institute of Photography, en Californie.

M.Thompson - Joss Stone (2006)
Il fait partie des grands noms de la photographie qui ont collaboré aux prestigieux Harper's Bazaar, Vogue, Vanity Fair...., et, même si son champ d'activité n'est pas mon domaine de prédilection, je tenais à publier ici ces deux portraits qui me plaisent beaucoup.
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samedi 3 juin 2017

Peder Mørk Mønsted - Sunset
Une image et des mots. L'image, c'est "Sunset", du grand peintre paysagiste danois Peder Mørk Mønsted (1859-1941). Les mots sont de J.M.G. Le Clézio, extraits de L'extase matérielle (1967).

"J'ai vu le soleil se coucher sur le paysage, le disque sanglant est descendu légèrement sur l'horizon, agrandi, flottant comme une lampe au-dessus des nappes de nuages violacés. [.....]. Il n'y avait que ces nuages, à l'horizon, à l'endroit où se couchait le soleil, qui traînaient et se fondaient les uns dans les autres. Sur ce spectacle immense, où rien ne bougeait, absolument rien, pas une herbe, pas une vague, pas une bête, le disque rouge est descendu lentement, longuement est entré. Il a diminué peu à peu de taille, jusqu'à devenir petit point incandescent trônant sur des nappes d'ouate."

dimanche 28 mai 2017

C.Corot - La moissonneuse (1838)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre néoclassique Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), un des fondateurs de ce que l'on a appelé de façon un peu abusive l'École de Barbizon.

C.C. - Jardins de la Villa d'Este (1843)
Élève de Michallon, il est une figure majeure de la peinture plein-airiste et annonciateur - par la dimension onirique que de plus en plus son traitement de la lumière donne à ses paysages -, du symbolisme autant que de l'impressionnisme.
Issu d'une famille de commerçants aisés qui le met à l'abri des contraintes, il suit le soir les cours de dessin à l'Académie Suisse - qui deviendra l'Académie Colarossi -, et loue un atelier quai Voltaire, dans le 7ème arrondissement de Paris.
Le Grand Prix de Rome Achille-Etna Michallon va l'initier au néoclassissisme et lui faire découvrir les peintres du groupe de Marlotte. Quand Michallon disparaît prématurément à l'âge de 26 ans, c'est un de ses professeurs, Jean-Victor Bertin, qui continuera à enseigner à Corot l'art de la composition néoclassique et du paysage historique. Ses deux maîtres avaient été eux-mêmes les élèves de Pierre-Henri de Valenciennes, un des précurseurs du paysage moderne à qui je consacrerai une publication.
Toujours à l'abri des contingences financières grâce à la rente que lui versent ses parents, Corot voyage... À partir de 1825, en Italie, en France, il sillonne les régions en quête de paysages qu'il pourra utiliser pour les compositions néoclassiques qu'il ambitionne de réaliser.
Il présente ses oeuvres au public pour la première fois au Salon de 1835, et désormais sa notoriété ne cessera de croître.

dimanche 21 mai 2017

K. Hutton - Unemployed man, London (1939)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe d'origine allemande, né à Strasbourg, Kurt Hutton (1893-1960).
Deux photographies très différentes puisque l'on peut immédiatement remarquer que sur l'une figure un chien, et sur l'autre un chat.

À partir de1934, le joug d'Hitler sur la liberté de la presse a entrainé l'exode vers l'Angleterre de nombreux photographes allemands et autrichiens.

K.H. - Shapely nightie
(1940s)
Considéré comme le pionnier du photojournalisme en Angleterre, il y est le fondateur en 1938 du Picture Post, qui est considéré comme une référence dans le domaine. Ce magazine qui connut très vite un immense succès, prit immédiatement des positions anti-fascistes et fit campagne conte la persécution des Juifs par les nazis.

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samedi 20 mai 2017

Carl H. Bloch - Gethsemane (1873)

Une image et des mots. L'image, c'est une huile sur cuivre du danois Carl Heinrich Bloch (1834-1890).
Pour aller avec, voici un extrait d'une lettre adressée en mars 1848 par Henry David Thoreau à son ami Harrison Blake. Leur correspondance, de 1848 à 1861, a été publiée en 2007 chez l'éditeur bordelais Finitude, sous le titre "Je suis simplement ce que je suis".

Quant à notre attitude - dans l'ensemble et dans le détail - quelle est-elle? Par temps clair, quand nous scrutons les cieux, que voyons-nous d'autre que l'azur et le soleil?
Si vous voulez convaincre un homme qu'il agit mal, agissez bien. Mais ne vous souciez pas de le convaincre. Les hommes croient ce qu'ils voient. Alors donnez-leur à voir!
Poursuivez votre route sans relâche, tournez autour de votre vie comme un chien autour du fauteuil de son maître. Faites ce que vous aimez. Apprenez à connaître votre os, rongez-le, enterrez-le, déterrez-le et rongez-le encore. Ne soyez pas trop moral. Vous risqueriez de vous priver de trop de vie. Visez plus loin que la moralité. Ne soyez pas "simplement" bon, mais soyez bon pour quelque chose. Certes, toutes les fables ont leur morale, mais l'innocent aime l'histoire.
Ne laissez rien s'immiscer entre la lumière et vous. Respectez les hommes, mais seulement comme des frères. Si vous voyagez vers la Cité céleste, vous n'avez pas besoin de lettre d'introduction. Si vous frappez à la porte, demandez à voir Dieu, et non l'un ou l'autre de Ses serviteurs. Pour ce qui vous tient le plus à coeur, ne comptez pas sur vos compagnons : sachez que vous êtes seul au monde.

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