In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 3 juin 2017

Peder Mørk Mønsted - Atmosphère du soir (1896)
Une image et des mots. L'image, c'est "Sunset", du grand peintre paysagiste danois Peder Mørk Mønsted (1859-1941). Les mots sont de J.M.G. Le Clézio, extraits de L'extase matérielle (1967).

"J'ai vu le soleil se coucher sur le paysage, le disque sanglant est descendu légèrement sur l'horizon, agrandi, flottant comme une lampe au-dessus des nappes de nuages violacés. [.....]. Il n'y avait que ces nuages, à l'horizon, à l'endroit où se couchait le soleil, qui traînaient et se fondaient les uns dans les autres. Sur ce spectacle immense, où rien ne bougeait, absolument rien, pas une herbe, pas une vague, pas une bête, le disque rouge est descendu lentement, longuement est entré. Il a diminué peu à peu de taille, jusqu'à devenir petit point incandescent trônant sur des nappes d'ouate."

dimanche 12 décembre 2010

P. M. Mønsted - Hiver à Herstedvester
(1924)
Le vide-grenier du dimanche. Deux œuvres du danois Peder Mørk Mønsted (1859-1941), l’un des plus grands maîtres paysagistes du tournant du XXᵉ siècle. Né à Grenaa, il se forme très tôt, d’abord à l’école de dessin du prince héritier Ferdinand, puis, à partir de 1875, à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark auprès de Julius Exner. Il s’inspire alors des peintres de l’Âge d’or danois, Købke et Skovgaard, avant de poursuivre ses études avec P. S. Krøyer, figure centrale de la colonie d’artistes de Skagen.

P.M. - Bois de Charlottelund (1918)
Comme beaucoup de ses contemporains, il complète sa formation par de longs voyages : en Italie, en Suisse, en Algérie, mais aussi à Paris, où il travaille jusqu’en 1883 dans l’atelier du très académique William Bouguereau.
Bien sûr je suis ébloui par la virtuosité avec laquelle Mønsted restitue le jeu de la lumière sur la neige, le scintillement de la glace et même la transparence de l’air froid.
Mais surtout je suis sensible au sentiment de paix qui émane de ses tableaux, à la poésie dont sont empreints ses paysages d'hiver. Voilà de quoi complaire à mon indécrottable vision romantique du monde. Qu'importe d'ailleurs que ce sentiment vienne de l'oeuvre ou de moi qui la contemple ; on sait, comme le disait Marcel Duchamp, la part que prend le regardeur dans ce qu’exprime une œuvre d’art.

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