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JC1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 16 juin 2013
dimanche 9 juin 2013
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Karine Romanelli - Je dérape (2011) |
Elle travaille le collage numérique, qu’elle imprime sur toile ou sur papier, mêlant architecture, photographie, design et peinture. Par strates visuelles, elle juxtapose fragments urbains, figures féminines, références à l’art classique ou à la publicité rétro, dans un esprit à la fois pop, graphique et maîtrisé.
Karine Romanelli revendique une filiation avec le surréalisme et le photomontage du XXe siècle, mais dans une veine plus ludique, décorative, sans volonté subversive. Techniquement ce n’est plus le collage à l’ancienne, tel que je l’ai découvert adolescent avec Jacques Prévert ; ici, les outils ont changé, mais le plaisir du télescopage visuel demeure.
J’aime toujours autant ce jeu de collision douce entre des registres hétérogènes, cette façon d’associer des images pour leur faire dire autre chose, autrement.
Et puis comme le rappelait Max Ernst dans sa grande sagesse : « Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage. »
Pour en savoir plus sur le travail de Karine Romanelli, c’est ICI.
dimanche 2 juin 2013
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W.S. - Sunday morning, Oldham (1946) |
Né à Vienne, il émigre en Angleterre dans les années 1930 pour fuir le nazisme - comme beaucoup d’artistes autrichiens et allemands, notamment plusieurs photographes. Il s'installe à Londres en 1935, à l'âge de 23 ans, et débute une carrière de photographe, notamment pour des commandes éditoriales. Il travaille pour des publications influentes comme Weekly Illustrated, au sein d’un univers résolument engagé.
Cette sensibilité sociale marque profondément son approche : humaniste, attentive, spontanée. « Je n’ai jamais "arrangé" mes photos, j’ai toujours été un observateur. »
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W.S. - Charing Cross Rd, London (1936) |
Avec ses perspectives originales, ses angles parfois surprenants, ses compositions rappellent celles d’un Brassaï ou d’un Cartier-Bresson. « Je voulais montrer le monde tel qu’il est, mais sans cynisme, sans brutalité », disait-il encore.
samedi 1 juin 2013
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William Turner - Stonehenge, twilight (c.1840) |
Le voici (à l'aube ou au crépuscule?) par l'aquarelliste William Turner (1789-1862), dit William Turner of Oxford, pour le différencier du célébrissime - et éblouissant - Joseph Mallord William Turner.
Et puisque le temps, comme l'écrivait Charles d'Orléans, "a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie", voici pour célébrer l'arrivée de l'été ce court poème d' A. Rimbaud :
Sensation.
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
dimanche 26 mai 2013
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A. Bogolyubov - Moonlight at Pornic (1867) |
L'éducation d'un peintre de marines est des plus rudes et des plus pénibles, écrivait Valenciennes dans son Traité de 1799 sur la perspective.
Pour peindre la mer, il faut avoir navigué en toutes saisons, avoir passé des journées et des semaines au large...
Cette expérience, Bogolyubov l’a vécue pleinement avant d’entamer, dans les années 1850, une carrière artistique à l’Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, sous la direction de Maxim Vorobiev, et sous l’influence d’Ivan Aïvazovski, maître incontesté des marines russes. Proche dans l’esprit des Peredvizhniki (les Ambulants), avec lesquels il expose à plusieurs reprises, Bogolyubov partage leur volonté de s’émanciper de l’académisme pour représenter avec sincérité les paysages et scènes de la vie russe.
Il voyage à travers l’Europe, découvre les maîtres français, fréquente l’école de Barbizon, s’imprègne de la peinture de plein air, et se lie d’amitié avec Corot et Daubigny. Il s’installe même en Normandie, et finira ses jours à Paris.
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