In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est rimbaud. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est rimbaud. Afficher tous les articles

samedi 29 juillet 2023

Barthelemy l'Anglais - De proprietatibus rerum
Une image et des mots. 
Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, [....] il meurt lentement celui qui ne change pas de cap, écrivait Néruda.
Cette belle enluminure, oeuvre de Barthélémy l'Anglais, frère franciscain de la famille des comtes de Suffolk, est extraite de son encyclopédie en 19 tomes rédigée en latin "De proprietatibus rerum" (Les propriétés des choses) (ca.1230). Traduite en six langues, elle l'a été en français dès le 14ème siècle par l'ermite de Saint Augustin Jean Corbichon.
Les mots que j'ai choisis pour aller avec sont de l'homme aux semelles de vent ...

Comme je descendais des fleuves impassibles
je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
porteurs de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
les fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Arthur Rimbaud, Le bateau ivre (1871)

samedi 21 septembre 2013

(A/U)
Une image et des mots. Celui qui n'a pas été rassasié à la table du père ne sera jamais rassasié, dit un proverbe arabe. 
J'ignore qui est l'auteur de cette photo, mais le poème que j'ai choisi pour l'accompagner est de Rimbaud, extrait de Derniers vers (1872).

"Ma faim, Anne, Anne
Fuis sur ton âne.
Si j'ai du goût, ce n'est guère
Que pour la terre et les pierres.
Dinn! dinn! dinn! dinn! Mangeons l'air,
Le roc, les charbons, le fer.
Mes faims, tournez. Paissez, faims,
Le pré des sons!
Attirez le gai venin
des liserons;
Mangez
Les cailloux qu'un pauvre brise,
Les vieilles pierres d'église,
Les galets, fils des déluges,
Pains couchés aux vallées grises!
[.....]

samedi 1 juin 2013

William Turner - Stonehenge, twilight (c.1840)
Une image et des mots. Pour fêter le solstice, il fallait bien Stonehenge.
Le voici (à l'aube ou au crépuscule?) par l'aquarelliste William Turner (1789-1862), dit William Turner of Oxford, pour le différencier du célébrissime - et éblouissant - Joseph Mallord William Turner.
Et puisque le temps, comme l'écrivait Charles d'Orléans, "a laissé son manteau de vent, de froidure et de pluie", voici pour célébrer l'arrivée de l'été ce court poème d' A. Rimbaud :

Sensation.

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.

dimanche 14 octobre 2012

Ernest Pignon-Ernest - Rimbaud (1978)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres d'un précurseur de l'art urbain. Avant Banksy il y a Ernest Pignon-Ernest (b.1942). Il était donc avant-hier au Courtaud Institute à l'occasion d'une manifestation justement intitulée "Before Banksy : Ernest Pignon-Ernest"

E. P-E - Les expulsés (1977-1979)








" Mes oeuvres, ce ne sont pas mes dessins, c'est ce que provoquent mes dessins dans les lieux dans lesquels je travaille. Et dans cette réalité là, je viens glisser un élément de fiction. Cet élément de fiction c'est mon dessin. "