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Karine Romanelli - Je dérape (2011) |
Elle travaille le collage numérique, qu’elle imprime sur toile ou sur papier, mêlant architecture, photographie, design et peinture. Par strates visuelles, elle juxtapose fragments urbains, figures féminines, références à l’art classique ou à la publicité rétro, dans un esprit à la fois pop, graphique et maîtrisé.
Karine Romanelli revendique une filiation avec le surréalisme et le photomontage du XXe siècle, mais dans une veine plus ludique, décorative, sans volonté subversive. Techniquement ce n’est plus le collage à l’ancienne, tel que je l’ai découvert adolescent avec Jacques Prévert ; ici, les outils ont changé, mais le plaisir du télescopage visuel demeure.
J’aime toujours autant ce jeu de collision douce entre des registres hétérogènes, cette façon d’associer des images pour leur faire dire autre chose, autrement.
Et puis comme le rappelait Max Ernst dans sa grande sagesse : « Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage. »
Pour en savoir plus sur le travail de Karine Romanelli, c’est ICI.