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HY1 |
In girum imus nocte et consumimur igni

eiπ + 1 = 0
dimanche 12 août 2012
dimanche 5 août 2012
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Vladimir Lagrange - Demain matin (1969) |
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V.L. - série So we lived (1960) |
"L'esprit d'une époque s'incarne bien plus dans les gens que dans les images stéréotypées d'événements politiques", disait-il.
samedi 4 août 2012
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James Guthrie - Schoolmates (1884) |
Quel regard ces écoliers avaient-ils sur le savoir et sur le monde ? Et quel monde sépare ce regard de celui que lui portent les enfants d'aujourd'hui ?
À la question rebattue du philosophe Hans Jonas : "Quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ?", on pourrait répondre par celle de Jaime Semprun : "À quels enfants allons-nous laisser le monde ?".
On apprend aujourd'hui qu'Internet, avec Google et Wikipedia, est devenu pour la plupart d'entre nous une source majeure d'enseignement, et les réseaux sociaux la première source d'information. Inquiétant...
Les mots qui suivent sont d'Edgar Morin, extraits de son manifeste Enseigner à vivre, publié chez Actes Sud en 2014.
"[.....] De plus l'enseignement public dans son ensemble se trouve pris à contre-pied par les médias et il ne sait souvent comment réagir [.....] à la culture de masse qui imprègne non seulement enfants et adolescents, mais la société dans son ensemble. De plus et surtout, Internet vient désormais apporter un gigantesque pêle-mêle culturel de savoirs, rumeurs, croyances en tous genres, sorte d'école sauvage contournant l'école officielle, où viennent s'informer et se former les nouvelles générations. [.....] Tout ce qu'a d'humaniste notre enseignement subit deux formidables pressions, l'une qui veut le coloniser à l'intérieur, celle de l'économie dite libérale et du technocratisme dominant, l'autre qui le corrode et l'amoindrit de l'extérieur, celle des médias et d'Internet."
Car au contraire du monde de James Guthrie, le monde connecté d'aujourd'hui, le "village global" de McLuhan, permet à n'importe qui - plus ou moins éclairé et de surcroît pas toujours animé des meilleures intentions - de se faire entendre d'une foule de ses congénères aussi peu éclairés que lui. Et c'est ainsi que se colportent et se répandent les théories du complot les plus folles.
Tout croire et ne rien croire, disait à peu près Poincaré, sont deux attitudes également commodes et qui toutes deux dispensent de penser. Kant avant lui, résumant tout l'esprit des Lumières, nous exhortait : "Ose penser par toi-même" (le "sapere aude" emprunté à Horace). C'est sans doute, dans un monde où prospèrent la désinformation, la falsification, et le mensonge, avant toute autre chose à ce précepte qu'il faudrait subordonner tout enseignement et toute éducation.
Les mots qui suivent sont d'Edgar Morin, extraits de son manifeste Enseigner à vivre, publié chez Actes Sud en 2014.
"[.....] De plus l'enseignement public dans son ensemble se trouve pris à contre-pied par les médias et il ne sait souvent comment réagir [.....] à la culture de masse qui imprègne non seulement enfants et adolescents, mais la société dans son ensemble. De plus et surtout, Internet vient désormais apporter un gigantesque pêle-mêle culturel de savoirs, rumeurs, croyances en tous genres, sorte d'école sauvage contournant l'école officielle, où viennent s'informer et se former les nouvelles générations. [.....] Tout ce qu'a d'humaniste notre enseignement subit deux formidables pressions, l'une qui veut le coloniser à l'intérieur, celle de l'économie dite libérale et du technocratisme dominant, l'autre qui le corrode et l'amoindrit de l'extérieur, celle des médias et d'Internet."
Car au contraire du monde de James Guthrie, le monde connecté d'aujourd'hui, le "village global" de McLuhan, permet à n'importe qui - plus ou moins éclairé et de surcroît pas toujours animé des meilleures intentions - de se faire entendre d'une foule de ses congénères aussi peu éclairés que lui. Et c'est ainsi que se colportent et se répandent les théories du complot les plus folles.
Tout croire et ne rien croire, disait à peu près Poincaré, sont deux attitudes également commodes et qui toutes deux dispensent de penser. Kant avant lui, résumant tout l'esprit des Lumières, nous exhortait : "Ose penser par toi-même" (le "sapere aude" emprunté à Horace). C'est sans doute, dans un monde où prospèrent la désinformation, la falsification, et le mensonge, avant toute autre chose à ce précepte qu'il faudrait subordonner tout enseignement et toute éducation.
dimanche 29 juillet 2012
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Ch.Sheeler - Ford, River Rouge (1927) |
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et photographe américain Charles Sheeler (1883-1965), un des fondateurs du mouvement précisionniste. La photographie fait partie d'une série de clichés commandés par le constructeur automobile Ford sur ses usines de Detroit ; elle est une célébration de la puissance du progrès des débuts de l'ère industrielle.
J'ai observé - et admiré - un bon nombre d'oeuvres de Sheeler, et l'homme le plus souvent en est absent. Totalement absent même, quand son travail, son intervention, semblent effacés pour ne conserver et ne donner à voir que des formes épurées, quintessentielles.
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Ch.S. - American landscape (1931) |
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Fellini - Roma (1972) Une image et des mots. Revu pour la Xième fois le Roma (1972) de Fellini, dont voici un photogramme ; il s'agit ...