In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 17 décembre 2011

Fresque, monastère de Decani (14e)
Une image et des mots. L'image, c'est un détail d'une fresque du 14e siècle représentant la crucifixion, dans le monastère kosovar de Visoki Decani.
Les mots sont un extrait d'une des nouvelles publiées en 1950 par Isaac Asimov sous le titre Les Robots.

- C'est fait, dit le robot tranquillement, et c'est pourquoi je suis venu m'entretenir avec vous deux.
- Oh ! (Powell paru mal à l'aise). Eh bien, assieds-toi. Non, pas cette chaise. L'un des pieds est faible et tu n'a rien d'un poids plume.
Le robot obéit.
- J'ai pris une décision, dit-il placidement.
Donovan roula des yeux furibonds et mit de côté son reste de sandwich.
- S'il s'agit encore d'une de ces invraisemblables...
L'autre lui imposa le silence du geste.
- Continue, Cutie, nous t'écoutons.
- J'ai consacré ces deux jours à une introspection concentrée, dit Cutie, dont les résultats se sont révélés fort intéressants. J'ai commencé par la seule déduction que je me croyais autorisé à formuler :  Je pense donc je suis !
- Oh, Dieu tout-puissant!, gémit Powell. Un Descartes robot !
- Qui est Descartes ? s'inquiéta Donovan. Faut-il donc que nous restions là à écouter les balivernes de ce maniaque en fer-blanc...
Cutie poursuivit imperturbablement.
- Et la question qui se présenta immédiatement à mon esprit fut la suivante : quelle est la cause exacte de mon existence ?
La mâchoire de Powell s'affaissa.
- Je te l'ai déjà dit, c'est nous qui t'avons fait. Et si tu ne veux pas nous croire c'est avec le plus grand plaisir que nous te réduirons en pièces détachées !
Le robot étendit ses fortes mains en un geste de protestation.
- Je n'accepte aucun "diktat" autoritaire. Une hypothèse doit être étayée par la raison, sinon elle est sans valeur..., et c'est aller à l'encontre de toute logique que de supposer que vous m'ayez fait. [.....]
Les jurons que Donovan murmurait à part soi devinrent soudain intelligibles, lorsqu'il bondit sur ses pieds, ses sourcils rouillés au ras des yeux.
- Alors, fils de minerai de fer, si ce n'est pas nous qui t'avons créé, qui est-ce ?

NC1
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dimanche 11 décembre 2011

Todd Hido - #9216-b (2010)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe américain Todd Hido (b.1968).
Né dans l'Ohio, il vit et travaille aujourd'hui à San Francisco, où il enseigne au California College of Art.

T. Hido - #10552-c (2011)

I drive. I drive a lot.
People ask me how I find my pictures. I tell them I drive around.
I drive and drive and mostly I don't find anything that is interesting to me. But then, something calls out. Something that looks sort of off or maybe an empty space. Sometimes it's a sad scene. I like that kind of stuff. So I take the photos and some are good. And so I keep driving and looking and taking pictures.
Pour découvrir son travail, c'est ICI.

SM2

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dimanche 4 décembre 2011

A. L. J. - Brume matinale sur l'Eure en novembre
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre paysagiste Alexandre Louis Jacob (1876-1972).
Formé à l'Académie des Beaux Arts, où il a suivi l'enseignement d'Eugène Claude, il produit une oeuvre à l'atmosphère méditative qui respire la quiétude et la sérénité.

A.L. Jacob - Éclaircie après la pluie
Je me rappelle une phrase du peintre canadien A.J. Casson, présenté ici en mars 2010, et qui disait que peindre un paysage c'était capturer l'âme même de son existence.
Cette vision de la nature très intimiste et à la fois empreinte de mystère me fait aussi penser, en littérature cette fois, à l'univers d'André Dhôtel. Il y a dans l'air un repos plein de fraîcheur...

JH1
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