In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 27 septembre 2020

V. Gilbert - Élégante sur les quais

Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre de genre Victor Gilbert (1847-1933), dont j'apprécie beaucoup la façon de documenter le Paris de la Belle-Époque, ses représentations de la vie quotidienne dans la capitale et ses scènes de marché, dans un style qui associe réalisme et impressionnisme. Issu d'un milieu modeste, il ne peut malgré ses dons remarqués pour le dessin s'inscrire à l'École des Beaux-Arts ; il sera donc d’abord apprenti chez un peintre-décorateur et ne recevra pas d'autre formation académique que des cours du soir par le Père Levasseur à l'École de la Ville de Paris.
V.G. - Marché rue Mouffetard (n.d)

Pratiquement autodidacte il parvient toutefois à se former en cultivant un sens aigu de l'observation et une passion marquée pour les détails ; ses oeuvres, influencées par les impressionnistes, sont empreintes d’une grande sensibilité pour la couleur et la lumière, même s’il reste fidèle à un style figuratif et détaillé.
Victor Gilbert aura donc avec son art délicat immortalisé un pan important de la vie parisienne, les petites gens, les marchands, les enfants et les ménagères, en donnant un éclat subtil à des scènes souvent banales. Ses choix dans les scènes restituées pourraient être, quelques décennies plus tard, ceux d'un photographe de rue ; ainsi ce tableau que j'aime beaucoup d'une élégante sur les quais de Seine ou encore ce jour de marché dans la rue Mouffetard.

dimanche 29 mars 2020

Émile Friant - Les amoureux (1888)
E.F. - Ombres portées
(1891)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres du peintre et graveur nancéen Émile Friant (1863-1932).
Il est formé par Théodore Devilly à l'École municipale de dessin de Nancy, puis à l'École des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, où il sera lui-même professeur à partir de 1906.
Portraitiste réputé jusqu'aux États-Unis où il réalise de nombreuses commandes, Émile Friant nous donne aussi à voir, de sa Lorraine natale, des scènes de la vie quotidienne pleines de réalisme et d'humanité, pour la composition desquelles il s'aidait parfois de la photographie. Il s'inscrit, à la suite de Jules Bastien-Lepage, dans le mouvement naturaliste.