In girum imus nocte et consumimur igni

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dimanche 17 juillet 2016

A.M. - Paysage du midi (1919)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Amedeo Modigliani (1884-1920), figure majeure de la bohème montmartroise et de ce que faute de mieux on appelle l' École de Paris.
Peu studieux, Modigliani abandonne ses études à l'âge de 14 ans pour intégrer l'école des beaux-Arts de Livourne ; il y suit l'enseignement du peintre paysagiste Guglielmo Micheli, formé à l'école des Macchiaioli qui prônent la peinture sur le motif et s'opposent à l'académisme. Il découvre les grands courants artistiques, l'art toscan, la peinture de la Renaissance, et le préraphaélisme. Il passe ensuite un an à Florence en 1902, où il s'inscrit à l'École du nu de l'Académie des Beaux-Arts, dirigée par Giovanni Fattori, figure de proue des Macchiaioli.

A.M. - La route toscane (1898)
L'année suivante il fait de même à l'École du nu de l'Académie des Beaux-arts de Venise, où il reste trois ans. Déjà fasciné par les toscans du Trecento, il découvre les vénitiens qui leur succèdent, Le Tintoret, Titien, Véronèse..., mais aussi les impressionnistes, Cézanne, Toulouse-Lautrec, la période bleue de Picasso, Klimt, et les estampes d'Utamaro...
Modigliani arrive à Paris en 1906, où il mènera une vie de bohème marquée par la précarité et l'abus de drogue et d'alcool. Il peint presque uniquement des portraits et des nus, et sa production ne compte que quatre paysages : c'est cette part mineure de son oeuvre que je choisis de présenter aujourd'hui avec deux de ces tableaux.
À Montmartre et Montparnasse, il côtoie tous les artistes et écrivains de la bohème parisienne, ceux de la Ruche et ceux du Bateau-Lavoir, de Cendrars à Fernand Léger en passant par Radiguet et Foujita, mais ses amis les plus proches sont Utrillo et Soutine.
Rongé par l'alcool et la tuberculose, Modigliani meurt pauvre au seuil de la célébrité en 1920, à l'âge de 36 ans. Sa jeune compagne Jeanne Hébuterne, âgée de 22 ans seulement, mère de son enfant et enceinte du deuxième, se suicide deux jours après en se jetant par la fenêtre de l'appartement de ses parents qui l'avaient recueillie.

dimanche 21 septembre 2014

A. Cecioni - Les brodeuses (1866)
Le vide-grenier du dimanche. Deux oeuvres de l'italien Adriano Cecioni (1836-1886), originaire de la région de Florence et figure singulière de la scène artistique italienne du XIXe siècle. 
Formé à l’Académie de Florence, il s’écarte rapidement des conventions académiques pour se rapprocher des Macchiaioli ("ceux qui font des taches", mais à ne surtout pas confondre avec le Tachisme), un mouvement en marge duquel il allait créer avec Giuseppe de Nittis, en 1863, l'école de Resina. Les Macchiaioli étaient un groupe de peintres originaires de tout le pays, historiquement lié à la réunification, le Risorgimento, et qui voulaient rompre avec la tradition romantique et académique de la peinture italienne pour peindre simplement la réalité du monde et celle du quotidien.
AC - Tante Erminia (1867)

Cecioni se distingue par un style sobre, direct, souvent intimiste, qui privilégie les petits formats, les scènes modestes et une certaine économie de moyens. 
Mais ces deux toiles, avec leurs fenêtres grand ouvertes, ne dégagent pas l'atmosphère un peu oppressante que l'on peut ressentir devant d'autres de ses scènes d'intérieur, une sensation qui est peut-être due autant à un décor parfois austère qu'à l'absence de mouvement. 
Ni lyrisme ni pathos, mais une attention aiguë aux attitudes et aux silences. Adriano Cecioni a aussi été un théoricien engagé, qui défendait une peinture “vraie”, tournée vers la vie réelle et dégagée des grands sujets historiques ; dans un de ses écrits, il déclarait : 
« La vérité et la vie sont l’âme de l’art. »

C.Ebbets - Lunch atop a skyscraper (1932) Une image et des mots. Pour aller avec ce cliché célébrissime, attribué à Charles Ebbets, voici q...