In girum imus nocte et consumimur igni

In girum imus nocte et consumimur igni
eiπ + 1 = 0
Affichage des articles dont le libellé est knocker-up. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est knocker-up. Afficher tous les articles

samedi 4 février 2012

(A/U)
Une image et des mots. "Il est tard, levez-vous. Dans la rue un refrain vous appelle et vous dit "Voici la vie réelle", écrit Robert Desnos dans un de ses poèmes (Le réveil, 1944).

Il y a suffisamment d'indices sur cette photographie dont j'ignore l'auteur pour nous permettre de déterminer si ce monsieur aux souliers bien cirés est un tapeur de vitre parisien ou un "knocker-upper" londonien.
Peu importe, car cet office depuis longtemps disparu était - ici et là-bas - le même : de la main ou du bout d'une perche, il s'agissait de taper de bon matin au carreau de qui avait la veille demandé à être réveillé.... ou de qui devait l'être pour prendre son tour à l'usine.
Le poème qui suit est de Roberto Juarroz, extrait de Poésie verticale.

Llamamos desde un lado de la puerta,
desde afuera hacia adentro.
Después llamamos desde el otro lado,
desde adentro hacia afuera.
Aguardamos entonces las respuestas
y no llega ninguna.
Tal vez cada respuesta esté esperando a la otra.

***
On frappe d'un côté de la porte,
du dehors vers dedans.
Puis on frappe de l'autre côté,
du dedans vers dehors.
On attend alors les réponses
et aucune n'arrive.
Il se peut que chaque réponse
attende l'autre.