C. N. Gysbrechts - Porte-lettres au sablier (1664) |
Les informations sur sa vie sont rares et l'on ne sait pas précisément où ni quand il est né, pas plus d'ailleurs que la date exacte de sa disparition.
Les historiens pensent qu'il a pu être inspiré par des artistes tels que David Bailly, Harmen van Steenwyck ou encore Jan Davidsz de Heem, mais ses apprentissages, et ses premières années d'artiste, restent pareillement sujets à hypothèses. Sa période la plus prolifique correspond à son court séjour à la cour des rois danois Frédérick III puis Christian V de 1668 à 1672.
De lui, on connait environ 70 oeuvres, essentiellement des trompe-l'oeil et des vanités, des natures mortes qui illustrent la fuite du temps et le caractère éphémère de toute chose. Elles nous invitent à nous interroger sur nos représentations du monde, comme avec ce tableau retourné où l'image semble avoir disparu de la toile et qui pourtant reste un tableau. Ainsi, comme j'ai pu le lire je ne sais plus où, comme en se jouant et en se jouant de nous, Cornelius Gysbrechts, trois siècles avant de stériles et d'arrogants discours, a renvoyé certains artistes contemporains qui se piquent d'avant-garde à leur néant.