In girum imus nocte et consumimur igni

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samedi 27 janvier 2024

Tore Johnson
Une image et des mots. Un cliché du photographe suédois, d'origine française, Tore Johnson (1928-1980), présenté ici en novembre 2008.
On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter, nous dit La Fontaine dans la fable L'Horoscope (1678).
Pour accompagner cette image qui illustre si bien ce que l'on nomme "l'ironie du sort", je me suis souvenu de ce passage d'un curieux roman de Cocteau, Le grand écart (1923).

Un jeune jardinier persan dit à son prince:
- J'ai rencontré la Mort ce matin, elle m'a fait un geste de menace. Sauve-moi! Je voudrais être par miracle à Ispahan ce soir.
Le bon prince prête ses chevaux. L'après-midi, ce prince rencontre la Mort.
- Pourquoi, lui demande-t-il, avez vous fait ce matin à notre jardinier un geste de menace?
- Je n'ai pas fait un geste de menace, répond-elle, mais un geste de surprise. Car je le voyais loin d'Ispahan ce matin et je dois le prendre à Ispahan ce soir.

dimanche 16 novembre 2008

Tore Johnson - Paris (1950)

Le vide-grenier du dimanche. Deux clichés du photographe suédois Tore Yngve Johnson (1928-1980), qui fut l'un des membres du collectif Ten photographers, créé en 1958.
À la fin des années 40, avant de devenir indépendant, il est l'assistant de deux de ses compatriotes : le grand photographe de presse Karl Werner Gullers - dont l'un des clichés fut choisi par Steichen pour sa monumentale exposition The Family of Man -, et Sten Didrik Bellander, figure majeure de la photographie suédoise qui fut lui-même assistant de Richard Avedon à l'occasion après-guerre d'un séjour d'un an à New York.

T. Johnson - Paris (1950)





Puis, au début des années 1950, Tore Johnson séjourne à Paris en compagnie d’autres photographes suédois, une expérience qui va marquer profondément son art.
Attentif et sensible à ceux à ceux qui vivent en marge, il a été fortement inspiré par la photographie humaniste, un style de photographie de rue alors en plein essor qui s'attachait à dépeindre la vie quotidienne en combinant réalisme et poésie. Les deux documents que j'ai choisis datent de cette période.

S. Ghadirian - Be colourful (2002) Le vide-grenier du dimanche. Par ses photographies - et particulièrement celles de la série Like everyda...